Mercredi 13 juin : Bobby Womack - The Bravest Man in the Universe

Il y a deux ans on découvrait à nouveau Bobby Womack, une légende de la soul tombée dans l’oubli depuis des lustres. Cette renaissance on la devait à Damon Albarn le leader de Gorillaz qui a eu la bonne idée de l’inviter pour le single Stylo et la chanson Cloud of Unknowing, tous deux issus de Plastic Beach. Par la suite, il le convainc de l’accompagner durant la tournée, il faut dire qu’à 66 ans, Bobby Womack a de beau reste et sa voix a su garder toute sa puissance et sa beauté. Damon Albarn, admiratif devant ces prouesses vocales, l’encourage alors à enregistrer de nouveau. C’est ainsi qu’à 68 ans, Bobby Womack, lui qui n’avait plus rien sorti depuis douze ans, vient rajouter un album à sa discographie déjà conséquente.

Derrière The Bravest Man in the Universe on retrouve : Bobby Womack, qui a écrit la plupart des textes et a participé à la composition des chansons. Le touche à tout Damon Albarn qui a travaillé à tous les niveaux. Enfin, Richard Russell, fondateur du label XL Recordings et ici coproducteur. Ce dernier avait déjà dépoussiéré un mythe en produisant l’m New Here, ultime album de Gil Scott-Heron décédé peu de temps après (Déconne pas Bobby). Ces deux albums peuvent d’ailleurs être rapprochés dans la mesure où Russell à cherché à moderniser leurs styles mais en gardant toujours comme ligne directrice : la voix.

Dans cet album, c’est donc ses talents vocaux qui sont mis au premier plan. La production est une lettre d’amour destinée aux cordes vocales de Bobby Womack et on le comprend. Il suffit de l’entendre chanter « The bravest man in the universe is the one who has forgiven first » dès les premières secondes pour être conquis. Que voulez vous, on est pas une légende de la soul pour rien et sa voix rocailleuse pleine d’émotion est là pour le prouver.

Si les bases sont là, il restait à savoir si les deux Anglais allaient réussir le même coup qu’avec Gil Scott-Heron, c'est-à-dire livrer un album qui soit à la hauteur musicalement. La réponse est oui, on a une pensée toute particulière pour les deux premiers titres, deux bijoux envoûtant où la soul et l’électronique se marient à merveille. L’autre grande qualité du disque est sa diversité, R&B, gospel, blues, soul… Tout les genres y passent et sont modernisés par le duo qui s’amuse même à le faire chanter en fin de parcours sur un Techno gospel un peu what the fuck mais finalement réjouissant. Le revers de la médaille c’est qu’à trop vouloir faire le grand écart, The Bravest Man In The Universe perd un peu en cohérence.  Comparé au disque de Gil Scott-Heron, cet album est plus efficace et plus accessible mais il ne possède pas une ambiance propre au contraire d’I’m New Here qui est habité tout du long par un climat sombre et étouffant. Mais ça, les gens qui écoutent leurs ipods en mode shuffle s’en foutent complètement!

Bobby Womack fait un come-back remarquable grâce au travail de Damon Albarn et Richard Russell, on regrettera juste la présence de Lana Del Rey et Fatoumata Diawara qui participent chacune à un titre. Leurs prestations ont  plutôt tendance à plomber leur chanson respective plutôt que de l’élever dans une autre dimension. A moins que Bobby Womack voulait tout simplement montrer qui était le patron. On a compris et on s’incline.


Label : XL Recordings
Sortie le 11 juin 2012
Un titre en écoute dans le lecteur à droite.

Pour :
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Couci couça :
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Contre :
Hop Blog
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Semaine 23 : Liars – Wixiw


Liars! On ne tarit pas d’éloge à propos d’eux sur ce blog. Bien que l’on attende toujours l’album parfait de leur part, la discographie du groupe reste sans faux pas avec une volonté de réinventer leur son à chaque fois. Ils nous apportent ainsi, à chaque nouveau disque, un peu de fraicheur à nos oreilles, ce que l’on ne peut pas dire de tous leurs collègues musiciens. Avec WIXIW (prononcez « Wish You »), c’est une nouvelle étape qui est franchie.

Oubliez les rockeurs Liars, ceux aux guitares abrasives et dissonantes, ils ont troqué leurs six cordes au profit de nombreux synthés et machines pour obtenir un son bien plus électronique. Si l’on ne devait garder qu’un seul souvenir de leurs exploits passés, c’est cette ambiance horrifique, paranoïaque, ce sentiment de malaise qui peuplait chacun de leurs albums. Bien que les prémices de ce disque auraient pu être dénichées à l’écoute de chansons telles que Houseclouds (Liars en 2007) ou Proud Evolution (Sisterworld en 2010), il y a cette impression d’écouter un groupe qui aurait du tout recommencer à zéro.
La première influence à laquelle on pense à l’écoute de ce disque est bien sûr Radiohead qui avait su il y a 10 ans explorer des territoires inconnus avec Kid A. Le travail effectué par Liars parait presque aussi titanesque. Il n’est pas étonnant de savoir que les deux groupes ont tourné ensemble à l’été 2008 et que la bande d’Angus Andrew avait fait savoir qu’il admirait le groupe d’Oxford. Si Sisterworld dévoilait quelques pistes quand à l’affiliation évidente entre les deux formations, WIXIW assume clairement cette inspiration. Ainsi, la basse prédominante ici, nous rappelle le travail de Colin Greenwood sur King Of Limbs qui cherchait à fondre son instrument dans l’univers électro de la bande. Sur His Mine And Sensations, qui aurait pu figurer sur Amnesiac, on croirait même entendre Thom Yorke. La principale différence qui réside entre eux est que Liars n’est pas encore tombé dans le piège d’une musique qui se veut innovante pour finalement, ne provoquer que l’ennui. Plus que jamais, le groupe est à la fois vivant et excitant malgré l’absence de titres bourrins à l’exception  de l’électro/disco/punk/indus Brats.

Le plus passionnant chez eux, c’est cette recherche constante de faire sonner leurs instruments ou tout simplement de trouver de nouveaux jouets. On pense à Octagon, véritable leçon musicale où l’on se pose encore la question de savoir comment ils ont eu l’idée de composer et de faire sonner ce morceau si particulier. On a presque envie de penser que le concept est meilleur que le résultat mais WIXIW est un disque qui vous habite un peu plus à chaque écoute.

Bien sûr, on regrette l’absence de bandes sonores schizophréniques, de guitares mal accordées et d’un Angus Andrew en roue libre mais cette nouvelle facette méritait d’être explorée surtout que le groupe tient là son album le plus cohérent à défaut de titres marquant. On attend maintenant de savoir où ce disque va mener le groupe, on espère juste qu’ils ne tomberont pas dans les travers de leurs ainés qui se sont perdus en cours de route il y a de cela 10 ans au nom d’un pseudo changement perpétuel. On leur fait confiance, ce sont les meilleurs.


Label : Mute Records
Sortie le 04 juin 2012
5 titres en écoute à droite.

Pour :
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Contre :
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Couci couça :
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En bonus, le clip de No.1 Against The Rush :

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dimanche 10 juin : Japandroids - Celebration Rock

Pour ceux qui connaissent le groupe de Vancouver et n’ont pas aimé l’applaudi Post-Nothing sorti en 2009, passez votre chemin. 35 minutes, 8 chansons, Celebration Rock est le sosie musical de son ainé. Ils poussent même le vice à sortir une pochette quasi identique (ils se sont assis et changé de vêtements en gros). Sur ce deuxième album nous sommes donc en terrain connu, Brian King chante avec ferveur et gratte sa guitare comme un beau diable tandis que David Prowse… Et bien il tape sur sa batterie. Ah ! Et il crie aussi.

Celebration Rock est un titre particulièrement bien trouvé par le groupe. Pour mieux comprendre, il faut remonter trois ans en arrière. A l’époque, David et Brian en ont un peu marre de se casser le cul. Ils traversent le pays pour des clopinettes et jouent devant un public qui s’en tamponne le coquillard. Écœurés par la vie d’artiste, les deux gaillards décident de faire leurs adieux avec Post-Nothing. Le problème, c’est que ce premier et ultime album va connaitre un succès critique conséquent. La tournée qui aurait du se résumer à quelques dates va finir par se transformer en un tour du monde. Du coup, ce premier et ultime album n’a pas annoncé une conclusion mais bien le début d’une aventure. Grisés par la réussite, ce deuxième disque est donc avant tout, une lettre d’amour, une fête, une ode à ce qui les fait vibrer : le rock.

Pour les adorateurs du groupe, Celebration Rock est du pain béni, d’autant plus que les titres n’ont pas à rougir de la comparaison avec leurs précédentes chansons. La seule tendance qui se dégage, c’est la volonté de composer des hymnes rock, les cœurs sont souvent de légion, nous donnant alors qu’une envie, celle de les retrouver pour participer à cette fête aux allures d’hommage qui revisite tout un panel de la musique des années 90.

Seuls ombres au tableau, on pourra leur reprocher le manque d’innovations surtout après 3 ans d’absence mais surtout, l’écoute du disque donne parfois l’impression de tourner en rond. A tout faire pèter pendant 30 minutes, on croit parfois entendre la même chanson et on finit par comprendre assez vite la recette du duo. Surtout, Japandroids est victime de son talent car on compte sur Celebration Rock trois grandes chansons qui font que le reste parait bien fade.

Il y a bien sûr Younger Us, sorti il y a déjà plus d’un an et dont on avait parlé dans le top chansons 2011. Ensuite, il y a leur reprise du Gun Club, For The Love Of Ivy. L’original était déjà grandiose, on la range sans problème à côté de Debaser des Pixies pour la folie et la rage qui parcourt la chanson. Sauf que, Japandroids vient rajouter son nom à la liste des artistes signant une reprise meilleure que l’original. La folie et la rage y sont justement décuplées. Enfin, il y a The House That Heaven Built. Que dire à part qu’elle fait partie de ces chansons où vous ne savez pas si vous devez pleurer ou avoir un sourire à vous crisper la mâchoire. Malgré toute la violence de cette chanson, un sentiment de détresse et de joie se mélange. On est porté par ce titre qui nous pousse à hurler les « oh oh oh oh » fédérateurs de Japandroids.

Celebration Rock est donc une belle réussite pour le duo canadien qui a rempli son objectif, celle de faire ressembler leur disque à une gigantesque fête. Avec ce genre de disque il n’y a qu’une seule chose à faire : l’écouter très fort.


Label : Polyvinyl Record Co.
Sortie le 05 juin 2012
En écoute dans le lecteur à droite

Pour :
Feu à volonté
500khz
Bande à part
Random Songs
Teen-C-Power
Le canal auditif
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Couci couça :
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Contre :
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Semaine 22 : The Walkmen – Heaven


Calé au rythme d’un métronome, c’est sans surprise que l’on retrouve The Walkmen avec leur sixième album studio, soit deux ans après Lisbon. Avec Heaven, l’enjeu majeur des New Yorkais était de réussir à apporter quelque chose de nouveau dans leur musique, apporter un vent de fraicheur qui leurs permettraient peut être de se hisser de la sphère indé à laquelle ils appartiennent depuis leurs débuts. De ce côté-là on peut presque parler d’échec, ce nouveau disque n’apporte aucuns changements fondamentaux et ce n’est pas la venue de Phil Ek (Fleet Foxes, The Shins...) à la production qui aura bouleversé le son Walkmen.

Cependant, son travail n’aura pas été vain, il suffit d’écouter We Can't Be Beat qui ouvre le bal pour comprendre que son intervention aura été déterminante. Chœurs et guitares sonnent merveilleusement bien pour accompagner la voix de Hamilton Leithauser.  Son chant est toujours aussi unique, il réussit une fois de plus à trouver un équilibre entre la classe emprunté aux crooners d’antan et les éraillements des rockers élevés au bourbon. Au-delà de ça, les éparpillements sont moins de mises, The Walkmen, souvent friand dans cette volonté de créer le chaos grâce à un déluge de guitares et de cymbales, a privilégié un son plus propre et plus clair. Sans être une bonne ou une mauvaise chose, on y voit surtout une façon de se montrer sous un nouveau jour, celle d’un groupe plus paisible et plus mature.

C’est là son principal atout, il y a dans Heaven une plénitude bienvenue qui lui donne une atmosphère estivale, paisible et nostalgique. Si le groupe n’innove pas, c’est parce que l’on aime à penser que ce sixième disque vient clore une époque. Dix ans se sont écoulés depuis leur premier album et on voit dans Heaven une rétrospective de leur travail naviguant entre ballades poignantes, chansons pop entêtantes et titres rock furieux. Le groupe semble regarder derrière soit, une dernière fois, le sourire aux lèvres. Il n’est pas anodin que la chanson éponyme évoque leur passé, à l’image du clip qui retrace toute leur histoire d’un air serein et qui s’achève sur le chanteur allant de l’avant  tout en sifflotant.
Sans aucun doute, Heaven est une étape importante dans la carrière du groupe qui aura mine de rien survécu à toute la vague en The, New Yorkaise ou non. Là où beaucoup ont disparu, eux, sont toujours débout et ont réussi à augmenter leur capital sympathie auprès d’un public certes très indés mais qui grandi d’année en année. Fait assez étonnant lorsque l’on voit le peu d’évolution dont ils ont fait preuve durant toute leur carrière, se contentant de composer de bonnes chansons et de les arranger avec une classe indéniable. Popularité des plus étonnantes quand on écoute Heaven qui est une fois de plus un disque exigeant.

Les premières écoutes sont comme souvent chez eux décevantes. Cette sérénité qui traverse le disque laisse l’ennui s’inviter à de nombreuses reprises. Les ballades, qui ne constituent pourtant pas la majorité du disque, gardent toute notre attention. Il y a un rythme de croisière un peu trop pépère qui pourra en rebuter plus d’un. Pourtant, au fil des écoutes, la magie opère nous poussant sans cesse à réévaluer ce disque qui révèle des trésors de beautés insoupçonnés.

The Walkmen réussit donc à signer une discographie quasi-irréprochable sans jamais lasser l’auditeur malgré l’absence d’innovations. Si Heaven marche si bien, peut être est ce parce qu’il pourrait être un très bon épilogue à leur aventure. On souhaite cependant que les New Yorkais continuent longtemps à convoquer notre imaginaire, nous faire regarder derrière nous, le sourire aux lèvres et avancer.


Label : Fat Possum
Sortie le 29 mai 2012
5 titres en écoute à droite.

Pour :
Indie Rock Mag
Sensation Rock
Feu à volonté
Pause musicale
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Contre :
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Couci couça :
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En bonus, le clip de Heaven :

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Vendredi 1er Juin : Alt-J (∆) - An Awesome Wave

Après Wu LYF, il parait qu’Alt-J (∆) est LE groupe hype Anglais de l’année 2012, on s’excusera auprès des néophytes mais on était jusque là passé complètement à côté de ce quatuor originaire de Leeds. Peut être est ce mieux ainsi, on aura sûrement échappé à une grosse déception à l’instar des premiers quand ils ont du passer au format long. Une fois que vous aurez réussi à faire fi de ce nom à la con (où vous pourrez trouver sur internet en quoi le concept il est trop bien) et donc des préjugés qui vont avec, vous pourrez enfin vous plongez dans ce disque qui se hisse directement dans le haut du panier des albums anglais de pop indé.

Ces quatre jeunes gens dans le vent ont le mérite de proposer une musique délicate qui emprunte autant à la folk, à la pop, qu’au hip hop, soit un exercice de style casse gueule dans lequel ils peinent à convaincre. Prenons par exemple les rythmiques un peu m’as-tu-vu qui ne collent pas toujours avec le cadre proposé par les trois autres musiciens. On a une pensée toute particulière pour l’ouverture clichesque de Something Good (Foals sort de ce corps). Il y a dans An Awesome Wave, une volonté de vouloir trop bien faire, malheureusement leur musique qui se veut précieuse n’évite pas les poncifs et les maladresses. Sur Ears Of Panda on ne cache pas avoir une préférence pour les jeunes groupes Américains qui semblent se poser beaucoup moins de questions que leurs voisins britannique. Le pire dans cette histoire, c’est que l’originalité n’est pas de mise. A l’écoute du disque, on pense parfois à Breton autre sensation de l’année qui a foutu tout et n’importe quoi dans leur production pour obtenir un résultat indigeste, prétentieux et pute à souhait. Heureusement, Alt-J (∆) a au moins le mérite d’être beaucoup moins racoleur que leurs compères même si on retrouve cette quête qui semble être une obsession chez beaucoup de groupe Anglais : celle d’avoir le produit le plus léché et le plus recherché possible en oubliant au passage de procurer du plaisir auditif à l’auditeur.

Pourtant, les nombreux travers de ce premier disque ne suffisent pas entacher le plaisir qu’il nous procure. Des éclairs de génie traversent parfois leurs esprits, capable alors d’invoquer la pop aérienne et lumineuse de Why?. C’est d’ailleurs quand le groupe met en avant ses mélodies au piano ou à la guitare que l’on est charmé par la grâce qu’ils sont capable de dégager. C’est lorsque le groupe semble laisser tomber les masques que l’on chavire à l’image de Matilda, chanson pop délicate où les arrangements se font des plus discrets.

A lire cet article on pourrait croire qu’Alt-J (∆) est une imposture. On en est loin mais cet album n’est pas non plus l’évènement de l’année. An Awesome Wave est une bonne pioche, d’un groupe auquel on ne demande qu’une chose, celle de se détacher de toutes ses influences et d’abandonner des ficelles maintes fois utilisées pour se concentrer sur leur songwriting très prometteur.

En écoute, Matilda, sans aucun doute le meilleur titre qui leur aura permis de se faire connaitre.


Sortie le : 28 mai 2012
Label : Infectious Music/PIAS
En écoute dans le lecteur à droite

Pour :
Sound Of Violence
Sensationrock.net
La musique à papa
Des oreilles dans Babylone
Mowno
Pause musicale
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Couci couça :
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Contre :
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