Semaine 4 : Charles Bradley - No Time For Dreaming [Daptone Records]
Ne vous fiez pas aux apparences, Charles Bradley est loin d’être un vétéran. A 62 ans, cet homme a passé toute sa vie à côté de sa passion pour la musique. Fait de malheureux hasards, il a passé sa vie comme chef cuisinier un peu partout sur le continent Nord-Américain, ses économies passant dans l’achat de matériel musical. C’est à l’âge de 51 ans, que sa passion prend le pas, il chante alors dans plusieurs clubs de Brooklyn où il se fait une certaine notoriété. Malheureusement, le bonheur est de courte durée quand son frère se fait tuer par balle par son neveu. Au plus bas, c’est à ce moment là que Gabriel Roth intervient. Lui, c’est l’un des patrons de Daptone Records, découvreur de talents comme Sharon Jones. Illico, Gabriel Roth l’envoie en studio en compagnie du producteur des Dap Kings et l’entoure du Menahan Street Band pour l’accompagner. Il en accouchera de son premier disque : No Time For Dreaming.
Alors, oui. Encore un album de soul. Mais quel album ! Le premier titre qui est aussi le premier single ouvre le bal. L’année dernière on avait l’entraînant I Need A Dollar une vraie machine à tube, ce titre est son versant plus sombre. The World (Is Going Up In Flames) obsède, la tristesse est palpable, Charles Bradley crie à n’en plus pouvoir, l’émotion et la ferveur transpire à chaque note sur ce titre d’ores et déjà à ranger parmi les meilleurs titres de l’année. La suite n’a pas à rougir, sur les douze titres qui composent l’album, Charles Bradley y met toute son âme et son groupe en fait tout autant. Les compositions excellent et font mouche à chaque fois, la rythmique un peu trop discrète à mon goût déploie une ingéniosité débordante quand il s’agit d’employer des percussions Africaines sur le final de Golden Rule ou utiliser les codes de la bossa nova sur Since Our Last Goodbye. On retrouve sur l’album toutes les habitudes de la soul, l’orgue Hammond et les cuivres chaleureux ne sont jamais très loin. Les choristes sont eux aussi de la partie quand il s’agit d’appuyer les propos du chanteur comme sur le génial No Time For Dreaming où les exclamations « Get Up ! »et « Dreaming ! » sont du plus bel effet.
La vraie force de ce disque reste la voix majestueuse de Charles Bradley. Une voix qui prend tout l’espace, il suffit d’écouter How Long pour se rendre compte de l’ampleur du talent vocal de ce monsieur. Pas d’artifice ici, la voix est brute et rugueuse, on ne parle même plus d’une bonne interprétation mais d’une voix possédée par ses démons, sa rage, sa tristesse, son désespoir… On est tenté de comparer son chant à celui de son idole, celui qui lui a donné cette envie de chanter à son tour après avoir vécu en live. La prestation de James Brown en 1962 l’aura marqué et il lui rend un bel hommage à travers sa voix. Il y a chez ces deux hommes cette voix un peu éraillée et bouleversante qui font de ces deux artistes, de grands chanteurs soul.
Ne vous fiez pas aux apparences, Charles Bradley est bien plus qu’une mode, No Time For Dreaming n’est pas un simple album soul de plus comme on en voit pousser ici et là, c’est un disque qui aurait pu sortir en plein âge d’or de ce genre. Il ya une intemporalité qui se dégage de son disque qui ne fait certes pas avancer la soul vers de nouveaux horizons mais qui impose son disque comme une référence de plus pour les futures générations à venir.
sortie le : 25 janvier 2011
5 titres en écoute à droite.
Myspace
Pour :
De la lune on entend tout
Toute la culture
...
Contre :
...
Jeudi 27 janvier : Destroyer - Chinatown
Il va falloir que je commence à faire attention à mes fréquentations. En 2010, c’était George Lewis Jr. (Twin Shadow pour les intimes) qui me faisait du pied avec sa musique très, mais alors très, inspirée par les années 80. On débute fort cette année avec le dernier album de Dan Bejar plus connu (enfin je pense) pour son travail avec le super groupe New Pornographers. Depuis quelque temps, il faut dire qu’on en a bouffé du 80’s allant jusqu’à l’écœurement. Soyons clair, on ne parle pas du son 80’s des groupes indés comme Violent Femmes ou Talking Heads, mais plutôt des groupes qui utilisaient des synthés risibles et surtout, dans le cas de cet album, le fameux saxophone ! Jusqu’ici, je m’étais toujours tenu à l’écart de ces gens là, les trouvant d’un goût douteux, jusqu’à ce que je me fasse avoir avec Kaputt. Le salaud avait bien caché son jeu avec Bay Of Pigs que j’avais entendu il y a un an et dont la similarité avec les groupes d’il y a plus de vingt ans ne m’avait pas frappé. Cependant, il est difficile de ne pas faire le rapport avec cette période sur son dernier disque. Durant les 50 minutes, voilà ce que vous allez manger : des synthés, du saxophone, et une voix bien particulière qui en rebutera plus d’un. Kaputt est un mélange indigeste sur le papier, mais seulement sur le papier puisqu’il s’avère être un disque des plus agréables à l’écoute. Le principe du revival 80’s est, comparé à Twin Shadow, poussé à l’extrême ici et la grandeur du disque l’est encore plus.
Si Kaputt est une indéniable réussite, c’est par l’élégance qui se dégage de chaque composition. Rarement un saxophone de ce genre (genre romantique kitsch au clair de lune si tu vois ce que je veux dire) n’aura aussi bien sonné. Tenant sur la longueur, l’album est un beau et paisible voyage sans jamais être chiant, une de ses principales forces avec le fait qu’il ne paraît jamais daté ou ringard. Au-delà de ces trois instruments, il y a si peu de choses qui habillent ses compositions et pourtant la magie opère à chaque fois. Le temps passe vite sur ce disque qui possède un charme fou et une grande originalité qui ne demande qu’à être réécouter encore et encore. Il est certain que Dan Bejar ne se fera pas que des amis et risque de diviser les auditeurs en pro et anti-kaputt.
En écoute aujourd’hui, Chinatown qui vous donnera un très bon aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre. Soit il vous rendra accroc à la drogue Kaputt, soit il vous horripilera au plus haut point ne vous donnant alors qu’une envie, celle de jeter votre ordinateur par la fenêtre qui sera alors kaput (Tagada Tsoin tsoin)…
Extrait de l'album : Kaputt
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Merge
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite
Pour :
Little Reviews
Music doesn't Exist In My Country
Du son
Tasca Potosina
Brainfeeders & Mindfuckers
Des chibres et des lettres
Contre :
Esprits critiques
Si Kaputt est une indéniable réussite, c’est par l’élégance qui se dégage de chaque composition. Rarement un saxophone de ce genre (genre romantique kitsch au clair de lune si tu vois ce que je veux dire) n’aura aussi bien sonné. Tenant sur la longueur, l’album est un beau et paisible voyage sans jamais être chiant, une de ses principales forces avec le fait qu’il ne paraît jamais daté ou ringard. Au-delà de ces trois instruments, il y a si peu de choses qui habillent ses compositions et pourtant la magie opère à chaque fois. Le temps passe vite sur ce disque qui possède un charme fou et une grande originalité qui ne demande qu’à être réécouter encore et encore. Il est certain que Dan Bejar ne se fera pas que des amis et risque de diviser les auditeurs en pro et anti-kaputt.
En écoute aujourd’hui, Chinatown qui vous donnera un très bon aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre. Soit il vous rendra accroc à la drogue Kaputt, soit il vous horripilera au plus haut point ne vous donnant alors qu’une envie, celle de jeter votre ordinateur par la fenêtre qui sera alors kaput (Tagada Tsoin tsoin)…
Extrait de l'album : Kaputt
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Merge
Myspace
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Mercredi 26 janvier : Deerhoof - Behold A Marvel In The Darkness
Pour certains, Deerhoof est sûrement un groupe culte, car il aura su au fil des années se construire une discographie conséquente sans signer d’horreurs, ou peut-être est ce aussi grâce à la construction d’une identité sonore à la fois originale et accessible bien à eux. Sans les trouver géniaux, le trio californien aura toujours su me séduire. Mes premiers amours avec le groupe fût avec le titre +81 présent sur l’excellent Friend Opportunity, qui était aussi pop qu’expérimental. Alors que la trompette faisait dans ma tête des ravages, la construction du titre était pour le moins étrange avec ses multiples cassures au sein de la composition. La voix extrêmement aiguë de Satomi Matsuzaki participait aussi à l’étrangeté de leur musique. Le temps est passé depuis, et quelques albums antécédents du groupe sont parvenus à mes oreilles sans jamais paraître déplaisant à défaut d’être remarquable. Deerhoof est ainsi, ils ont construit leur réputation sur une discographie conséquente sans faux pas, ni réelle déception, ce qui est aussi bien qu’un groupe qui doit tout à un seul et unique album.
Leur nouvel album ne déçoit pas, eux qui sont habitués à un rythme de diffusion quasi-annuel ont attendu trois avant de nous livrer leur onzième galette. On imagine que le temps anormalement long pour eux a joué en leur faveur pour peaufiner l’écriture des chansons. En gardant toujours le goût pour des sonorités étranges, Deerhoof n’a jamais été aussi pop et direct. Une fois passé le premier morceau qui pourra rebuter certains par son côté foutraque, la suite n’est que du bonheur. Le titre suivant est par exemple un petit bijou de pop chatoyante. Behold A Marvel In The Darkness qui est introduit par une guitare acoustique évolue très rapidement dans d’autres sphères, en variant les mélodies et le tempo.
Les titres s’enchaînent et ne se ressemblent définitivement pas sur le nouvel exploit du groupe qui saura aussi bien garder les anciens aficionados qu’en appâter de nouveaux. Après 16 années d’existence on ressent à travers ce disque un plaisir immense. Comme d’éternels adolescent, l’énergie communiquée est grande et le bonheur intense. Réfractaire aux groupes expérimentaux ou tout simplement à la musique de Deerhoof, il serait bien dommage de passer à côté de ce disque qui est une parfaite entrée en matière pour découvrir ce groupe aussi original que doué.
En écoute aujourd’hui, Behold A Marvel In The Darkness, qui est à la fois époustouflant, charmant, étonnant, et surtout grand.
Extrait de l'album : Deerhoof vs. Evil
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Polyvinyl
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite
Pour :
Hop
Random Songs
Feu à volonté
Visual-Music
Hartzine
Brainfeeders & Mindfuckers
Contre :
...
Leur nouvel album ne déçoit pas, eux qui sont habitués à un rythme de diffusion quasi-annuel ont attendu trois avant de nous livrer leur onzième galette. On imagine que le temps anormalement long pour eux a joué en leur faveur pour peaufiner l’écriture des chansons. En gardant toujours le goût pour des sonorités étranges, Deerhoof n’a jamais été aussi pop et direct. Une fois passé le premier morceau qui pourra rebuter certains par son côté foutraque, la suite n’est que du bonheur. Le titre suivant est par exemple un petit bijou de pop chatoyante. Behold A Marvel In The Darkness qui est introduit par une guitare acoustique évolue très rapidement dans d’autres sphères, en variant les mélodies et le tempo.
Les titres s’enchaînent et ne se ressemblent définitivement pas sur le nouvel exploit du groupe qui saura aussi bien garder les anciens aficionados qu’en appâter de nouveaux. Après 16 années d’existence on ressent à travers ce disque un plaisir immense. Comme d’éternels adolescent, l’énergie communiquée est grande et le bonheur intense. Réfractaire aux groupes expérimentaux ou tout simplement à la musique de Deerhoof, il serait bien dommage de passer à côté de ce disque qui est une parfaite entrée en matière pour découvrir ce groupe aussi original que doué.
En écoute aujourd’hui, Behold A Marvel In The Darkness, qui est à la fois époustouflant, charmant, étonnant, et surtout grand.
Extrait de l'album : Deerhoof vs. Evil
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Polyvinyl
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Brainfeeders & Mindfuckers
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Mardi 25 janvier : John Vanderslice - Convict Lake
Cela fait maintenant douze ans que John Vanderslice roule sa bosse en solo mais c’est avec son 9ème et dernier album que je découvre cet artiste qui évolue dans une musique pop/folk des plus classiques. La rencontre aurait pu mal se passer à l’écoute des 40 premières secondes croyant alors avoir affaire à un banal songwriter dans le sens chiant du terme, le genre d’albums où l’on se demande quand cela va finir tant chaque composition paraît monotone. Heureusement, John Vanderslice a beaucoup de ressources.
Sea Salt, le premier titre de l’album, donne le ton. Sans en faire trop, la composition révèle une orchestration soignée où les cuivres et les cordes cohabitent pour donner corps à une composition réussie. On croyait s’ennuyer, c’est raté, John Vanderslice étonne par la diversité des instruments utilisés sur ce premier titre et par la délicatesse de sa composition. Il en est de même pour la quasi-totalité des titres où la guitare, instrument central de l’album, est accompagnée, le plus souvent tout en douceur, par des instruments à vents (flûte et compagnie) ou à corde (piano et cuivres), les percussions se faisant bien plus discrètes excepté sur le relevé Overcoat.
White Wilderness est sans aucun doute une belle et paisible ballade qui l’est peut être un peu trop. L’envie d’enfiler des charentaises et s’endormir au coin du feu n’est pas très loin… Ni bouleversant, ni entraînant, John Vanderslice a le cul entre deux chaises. Bien que l’aspect soit parfois trop lisse, le parti pris du compositeur se respecte puisque la musique est la plupart du temps une franche réussite. On fermera les yeux sur les quelques morceaux plus dépouillés, où l’envie de passer au titre suivant est forte, puisque l’album a le mérite de conclure avec le magnifique 20K rappelant Pyramid Song de Radiohead.
En écoute aujourd’hui… Convict Lake et non 20K. Contrairement au second, ce titre a le mérite d’être bien plus fidèle à l’esprit de White Wilderness hormis son rythme beaucoup trop soutenu par rapport au reste!
Extrait de l'album : White Wilderness
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Dead Oceans
Myspace
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Pour :
...
Contre :
...
Sea Salt, le premier titre de l’album, donne le ton. Sans en faire trop, la composition révèle une orchestration soignée où les cuivres et les cordes cohabitent pour donner corps à une composition réussie. On croyait s’ennuyer, c’est raté, John Vanderslice étonne par la diversité des instruments utilisés sur ce premier titre et par la délicatesse de sa composition. Il en est de même pour la quasi-totalité des titres où la guitare, instrument central de l’album, est accompagnée, le plus souvent tout en douceur, par des instruments à vents (flûte et compagnie) ou à corde (piano et cuivres), les percussions se faisant bien plus discrètes excepté sur le relevé Overcoat.
White Wilderness est sans aucun doute une belle et paisible ballade qui l’est peut être un peu trop. L’envie d’enfiler des charentaises et s’endormir au coin du feu n’est pas très loin… Ni bouleversant, ni entraînant, John Vanderslice a le cul entre deux chaises. Bien que l’aspect soit parfois trop lisse, le parti pris du compositeur se respecte puisque la musique est la plupart du temps une franche réussite. On fermera les yeux sur les quelques morceaux plus dépouillés, où l’envie de passer au titre suivant est forte, puisque l’album a le mérite de conclure avec le magnifique 20K rappelant Pyramid Song de Radiohead.
En écoute aujourd’hui… Convict Lake et non 20K. Contrairement au second, ce titre a le mérite d’être bien plus fidèle à l’esprit de White Wilderness hormis son rythme beaucoup trop soutenu par rapport au reste!
Extrait de l'album : White Wilderness
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Dead Oceans
Myspace
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Pour :
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Contre :
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Lundi 24 janvier : Gang Of Four - You'll Never Pay for the Farm
Le début de l’année 2011 a été marqué par deux grands noms du punk. A ma gauche, Wire, auteur de l’album Pink Flag, tuerie dans le genre punk rock qui sera suivi par deux disques à peu près équivalent. Par la suite, ils disparaîtront avant de faire deux come back, l’un en 1987 et l’autre en 2003. De l’autre côté, nous avons Gang Of Four signataire du culte Entertainment! qui servira d’influence majeure à toute la génération Franz Ferdinand, Bloc Party et toute cette clique. Comme leurs compères, ils ont disparu avant de faire leur « grand retour » deux fois... L’une en 1991 et une autre en 2005 pour un album best-of constitué de deux parties distinctes. La première consistait à une relecture de leurs standards par Gang Of Four eux-mêmes, tandis que la deuxième partie laissait place aux jeunes pousses qui revendiquaient leur influence. La suite, on la connait, ils ont été super content de se retrouver blah blah blah, ils ont pris plaisir à jouer blah blah blah, ils ont besoin de pognon blah blah blah… Bref, Gang Of Four s’est reformé et a sortit un nouveau disque avec une pochette qui concourt déjà pour l’horreur de l’année…
S’il n’y avait que la pochette qui était une horreur… Oui, vous voyez où je veux en venir, le contenu… Il n’est pas bon du tout... Pourtant, ils ont essayé de répéter ce qui faisait la réussite de leurs premiers opus, Content est un véritable retour aux sources. Un retour aux sources qui prouve que ce n’est pas toujours bon de regarder dans le rétroviseur, que vouloir recréer la magie d’antan en se disant « ha c’était mieux avant » peut-être une grossière erreur. Pourtant, tout y est, les guitares incisives sont là, la voix sèche et directe aussi mais le groupe est complètement à côté de la plaque. Faute de mélodies réellement marquantes, les deux têtes pensantes nous ennuient, et puis, qu’est ce que c’est mou ! Un comble pour ceux qui ont signé des titres comme Damaged Goods! Return The Gift, l’album fait uniquement de relectures, avait le mérite de redonner un peu de puissance à des titres qui avaient perdu de leur aura avec le temps. Ici, on ne sauve rien, surtout pas quand le groupe se la joue djeuns et ché-bran en utilisant des vocoders comme sur le titre I Was Never Gonna Turn Out Too Good… Pour être honnête, je ne l’ai écouté que trois fois en une journée, mais cela m’a amplement suffi pour savoir que je n’y reviendrai pas. Bon, on se donne rendez vous en 2021 et on fait le point pour le troisième come back?
En écoute, aujourd’hui, You'll Never Pay for the Farm qui entre dans la danse avec une guitare heavy avant de continuer dans un truc sans grand intérêt...
Extrait de l'album : Content
sortie le : 24 janvier 2011
Label : Yep Roc
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite
Pour :
...
Contre :
Sound Of Violence
Playlist Society
Derrière la fenêtre
...
S’il n’y avait que la pochette qui était une horreur… Oui, vous voyez où je veux en venir, le contenu… Il n’est pas bon du tout... Pourtant, ils ont essayé de répéter ce qui faisait la réussite de leurs premiers opus, Content est un véritable retour aux sources. Un retour aux sources qui prouve que ce n’est pas toujours bon de regarder dans le rétroviseur, que vouloir recréer la magie d’antan en se disant « ha c’était mieux avant » peut-être une grossière erreur. Pourtant, tout y est, les guitares incisives sont là, la voix sèche et directe aussi mais le groupe est complètement à côté de la plaque. Faute de mélodies réellement marquantes, les deux têtes pensantes nous ennuient, et puis, qu’est ce que c’est mou ! Un comble pour ceux qui ont signé des titres comme Damaged Goods! Return The Gift, l’album fait uniquement de relectures, avait le mérite de redonner un peu de puissance à des titres qui avaient perdu de leur aura avec le temps. Ici, on ne sauve rien, surtout pas quand le groupe se la joue djeuns et ché-bran en utilisant des vocoders comme sur le titre I Was Never Gonna Turn Out Too Good… Pour être honnête, je ne l’ai écouté que trois fois en une journée, mais cela m’a amplement suffi pour savoir que je n’y reviendrai pas. Bon, on se donne rendez vous en 2021 et on fait le point pour le troisième come back?
En écoute, aujourd’hui, You'll Never Pay for the Farm qui entre dans la danse avec une guitare heavy avant de continuer dans un truc sans grand intérêt...
Extrait de l'album : Content
sortie le : 24 janvier 2011
Label : Yep Roc
Myspace
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Sound Of Violence
Playlist Society
Derrière la fenêtre
...
Top albums 2010 : 10ème - 1er.
Ca y est, c’est la fin, et on termine en beauté avec les 10 meilleurs albums selon Ears Of Panda avec, au programme : du rock, de la pop, du folk, de l’électro et du rap. Que du bon en somme ! On n'oubliera pas cette bonne étoile qui aura eu la patience de relire ces nombreuses pages Word afin d'éviter à vos yeux de trop piquer. Enfin, je vous donne rendez vous lundi pour de nouveaux disques, de nouvelles chansons et de nouveaux clips qu’on souhaite remplis de bonnes surprises!
10 : The Radio Dept. - Clinging To A Scheme
On le sait depuis un bon bout de temps maintenant, la pop a su trouver en Suède une terre d’asile. Plus que jamais en 2011, ce constat vient se confirmer avec les trop rares Radio Dept qui signent leur troisième album en l’espace de 7 ans. Dès les premières notes, le niveau est haut… Très haut. Domestic Scene, plus qu’une simple introduction, est cette petite mais parfaite pépite pop qui ne fait que passer avant de laisser la place aux autres bijoux. On change d’humeur d’une chanson à une autre suivant les compositions de Radio Dept, Heaven’s On Fire fait de nous quelqu’un de neuneu tandis que Never Follow Suit nous rend nostalgique d’une pop d’antan douce et candide. The Radio Dept. n’a certainement pas inventé la poudre, mais ce qu’ils font, ils le font très bien. Clinging To A Scheme est un apaisant voyage, chaleureux, dépassant aisément les frontières de leur pays natal.
Myspace
Chronique : Not For Tourist
09 : Joanna Newsom - Have One On Me
Pour l’attendre, on l’a attendue ! 4 ans après son chef d’œuvre Ys, Joanna Newsom revient et pas pour rien. Ce n’est pas un, ni deux, mais bien trois albums que la belle nous offre en pâture. Durant 2h, la californienne développe encore un peu plus son ambition. Après le sobre The Milk-Eyed Mender et le bien plus audacieux Ys qui comptait la collaboration de Steve Albini et de Van Dyke Parks, Joanna Newsom étoffe l’orchestration et multiplie les morceaux où le piano est souvent l’instrument principal. Pendant tout ce temps, l’artiste alterne entre harpe et piano, accompagné d’un groupe minutieux qui sait se faire aussi bien discret qu’inventif. On pourra lui reprocher d’avoir réalisé un album trop long, difficile à digérer sur la longueur, regretter les histoires contées sur des compositions complexes que l’on retrouvait sur Ys. Mais franchement, depuis combien de temps n’avions nous pas entendu un tel ouvrage ? 18 titres, pas de déchets, certains se tirent un peu plus la couverture pour eux mais dans son ensemble, Have One On Me est un travail gigantesque renforçant un peu plus le statut de Joanna Newsom comme reine du renouveau du folk Américain.
Myspace
Chronique : Dans le mur... Du son!
08 : Shugo Tokumaru - Port Entropy
Il y a des disques qui auraient pu louper le rendez-vous de peu, c’est le cas de Port Entropy, découvert il y a un mois de cela. Alors que je faisais quelques emplettes chez un disquaire, il y avait cette musique qui passait. Une pop enfantine, joyeuse, très aérée, avec des idées qui fusaient à toute vitesse, il ne m’en fallait pas plus pour tomber amoureux de sa pop libératrice. En découvrant le nom, je me rappelais d’un Exit qui avait eu bonne presse mais dont les souvenirs restaient confus. Port Entropy ne connaîtra pas le même sort. Usé à l’extrême, il est peut-être l’album que j’ai le plus écouté cette année alors que je ne le connais depuis que début décembre… On a beau rien comprendre à ce qu’il chante (c’est du Japonais !), on s’imagine nos propres histoires, on rêve de grands espaces et les paysages défilent comme un long travelling. La grande force de Port Entropy est outre sa capacité à créer un imaginaire propre à chacun, c’est qu’il paraît aussi optimiste que déchirant. Ce disque aurait pu louper le rendez-vous de peu, on promet de ne plus jamais rater une sortie de ce songwriter d’exception.
Myspace
Chronique : Mile Me Deaf
07 : Future Islands - In Evening Air
Prendre Future Islands pour un simple revival de cold-wave serait une grande erreur. Ce groupe que je croyais anglais à la base mais qui est finalement originaire de Greenville, une modeste ville de Caroline du Nord déploie une musique gorgée de sentiments. Très souvent teinté de mélancolie, Future Islands ne baisse jamais le rythme soutenu de cette musique si combative. Basé principalement sur un duo basse/synthé, le son ne se fait pourtant jamais dépouillé. Tandis que la basse développe un son agressif et lourd, les synthés se font légers, discrets, nous permettant ainsi de respirer. Cette confrontation entre les deux instruments phares du groupe fait alors des miracles. Très vite, les 3 membres nous mettent dans leur poche. Une fois passée la superbe mise en bouche Walking Through That Door, qui a le mérite de préparer l’auditeur aux évènements à venir, la suite rivalise de trouvailles en terme de mélodies pour savoir qui gagnera la palme de la meilleure chanson. A ce petit jeu, il faut avouer qu’il est bien difficile d’en dégager une plus que les autres ce qui fait la principale qualité de ce disque certes assez court (35 minutes). Il ne faudrait pas oublier bien sûr de parler de la voix du chanteur J. Gerrit Welmers, rauque, usée, l’interprétation faite sur chaque titre est une remarquable démonstration d’implication en terme d’émotions. Future Islands n’est pas un simple groupe faisant partie d’une quelconque mouvance destinée à faire renaître la cold-wave, Future Islands est tout simplement un grand groupe.
Myspace
Chronique : Ordet Blog
06 : Kanye West - My Beautiful Dark Twisted Fantasy
Avant même la sortie de l’album on se doutait bien que Kanye West allait proposer quelque chose d’énorme. Depuis le mois d’août, le rappeur de 33 ans proposait les G.O.O.D Fridays : cela consistait à filer gratos un titre chaque semaine. Au vu de la qualité de certains il n’était pas permis de douter de la qualité de son 5ème album studio. Les deux derniers disques m’avaient laissé sur ma faim, en comparaison de ses premiers albums : The College Dropout et The Late Registration qui avaient frappé un grand coup à l’époque. My Beautiful Dark Twisted Fantasy est de cet acabit. Kanye West délivre son disque le plus pop, le plus facile d’accès mais aussi le plus ambitieux. Dès le départ, Dark Fantasy pose l’ambiance grandiloquente sur cette introduction faisant la part belle aux chœurs. Viennent alors cette mélodie et ce beat aguicheur, clinquant, sonnant déjà comme un classique. La suite n’est qu’une montée vers les sommets atteints avec ce Power grandiose. Basé sur un sample de King Crimson, Kanye West sublime le titre par ces chœurs féminins. Il y a eu l’album jazzy, l’auto-tuné, il crée cette année son album aux chœurs célestes que ce soit Bon Iver qui s’y applique ou des femmes par milliers qui sont, par ailleurs, à l’honneur sur ce disque. S’il rate parfois le coche en voulant combiner easy listening et ambition artistique (All Of The Lights et Lost In The World) le reste n’est que réjouissance, en partie grâce à l’utilisation de samples diversifiés : de Black Sabbath à Aphex Twin en passant par Manu Dibango. Tous les genres y passent ! Tant pis si son égo en prend encore un coup mais avouons le, Kanye West est aussi agaçant que génial.
Myspace
Chronique : Abcdr du son
05 : Robyn - Body Talk
5 ans après son album éponyme, la suédoise âgée de 31 ans livre Body Talk, une compilation des parties 1 et 2, sortie sous le même nom et la même année, une sorte de best-of en somme. Et c’est ce à quoi ce disque ressemble, tant les tubes s’enchaînent. Principalement dans une veine électro pop (même si l’on trouve un étonnant électro-reggae produit par Diplo), Robyn s’applique sur chaque titre à instaurer une ambiance frénétique. Les beats se font rapides et bien appuyés, la rythmique y est implacable, chaque titre n’en devient que plus dansant. Rares sont les disques de cet acabit qui, si on devait le ranger dans une case serait dans celle de Lady Gaga et consorts. Mais contrairement à cette dernière, l’efficacité est toujours là, la mièvrerie, elle, n’apparait jamais. Loin d’être froid malgré l’absence d’instruments conventionnels, la voix de Robyn se fait plus chaleureuse, le contraste faisant alors des merveilles comme sur le titre phare Dancing On My Own où les beats sont très rigides. Body Talk est une machine à danser, une machine mais avec un cœur, Robyn a fait fondre le nôtre…
Myspace
Chronique : Dirrty Music
04 : Deerhunter - Halcyon Digest
Comme il y a deux ans, Deerhunter loupe le podium de peu mais cette place est au final logique. Pas meilleur que Microcastle, peut-être moins bon, Halcyon Digest est un autre versant du groupe, plus pop, plus concis et moins expérimental. Si Earthquake, titre qui ouvre l’album, aurait pu nous faire penser le contraire, la suite révèle une écriture plus simple mais tout aussi réjouissante. Les titres ne dépassant pas les 3 minutes se font nombreux, ce sont bien de vraies chansons mais le groupe originaire d’Atlanta va droit au but et ne perd pas de temps en transitions. Une méthode qui aurait pu lasser si c’était sans compter la capacité de Deerhunter à écrire des mélodies accrocheuses. Plus inégal que son ainé (quelques titres sont un niveau en dessous), l’album, où les classiques se comptent à la pelle, contient quelques unes de leurs meilleures chansons. Revival nous enivre avec sa ritournelle destinée à rester gravée dans la caboche, l’intimiste Sailing est beau comme du Radiohead à son meilleur niveau. Desire Lines nous envoûte avec ses guitares qui se croisent et se décroisent... Du classique vous en vouliez en voilà et encore, ce ne sont ici que quelques exemples. Deerhunter ne fait plus dans le noise rock, l’ambient ou l’expérimental mais dans un pop/rock rêche et sans esbroufe qui leur va tout aussi bien. Plus que jamais, ils nous rappellent les Velvet Underground, tant leur discographie ne cesse de s’en rapprocher par sa qualité, rien que ça…
Myspace
Chronique : Slash-Taste
03 : Beach House - Teen Dream
Rien n’aurait pu me préparer à ce disque. Faisant fi d’à peu près tous les titres qui traînaient ici ou là sur Internet, je ne connaissais que Norway, un hit en puissance, étonnant pour ce groupe habitué aux mélodies dissonantes. Un duo qu’on aurait pu penser limité par sa formation se dévoilait alors sous un jour nouveau. Pourtant, ce titre n’était rien comparé au reste. Parce que dans Teen Dream, il y a un souffle épique qui s’en dégage par la construction des morceaux en évolution incessante. Il y a 10 perles, toutes plus sublimes les unes que les autres, marquées par une mélancolie forte qui ne peut laisser l’auditoire indifférent. Enfin, dans Teen Dream, il y a une voix, celle de Victoria Legrand, rauque, aussi délicate que puissante, tout simplement unique, comme l’est ce disque.
Myspace
Chronique :Between The Lines Of Age
02 : Four Tet - There Is Love In You
On aurait pu crier à l’hérésie à l’écoute de cet album où Kieran Hebden livre un album house teinté de pop. On aurait pu, mais cela aurait été une belle erreur… Sa musique n’a jamais été aussi douce, aussi belle et aussi rêveuse… Son dernier album est comme ce cocon protecteur dont on aimerait ne plus jamais sortir, un disque habité qui tantôt nous réchauffe le cœur, par les doux sons de quelques cloches délicates, tantôt le fait battre au rythme de pulsations effrénées. Un grand disque où rien n’a été laissé au hasard, nous emmenant dans un voyage paisible et songeur. C’est sûr, il y a de l’amour dans ce disque.
Myspace
Chronique : Au Bout du chemin
01 : Sufjan Stevens - The Age Of Adz
5 ans après Illinois, un album qui aura marqué définitivement sa décennie, Sufjan Stevens en est revenu non sans doute avec son projet le plus personnel et le plus risqué. Retrouvant ses premières amours pour la musique électronique sans pour autant abandonner son goût pour la pop baroque, le compositeur âgé de 35 ans accouche d’un disque étonnant. En un peu plus d’une heure, il détruit tous ses acquis pour mieux les reconstruire dans un album d’un genre nouveau à l’ambition démesurée. Sous ses allures de musique classique, le compositeur y insuffle un air de pop et une multitude de sonorités électroniques. Le son haché, rugueux et épileptique laisse alors peu à peu place à une certaine magie. Les sons violents deviennent ainsi beaux et l’on retrouve, dans l’essence même de ce disque, celui qu’on avait laissé il y a 5 ans : un doux rêveur en perpétuel mouvement.
Myspace
Chroniques : Esprits critiques
En cas de problème cliquez ici pour accéder directement sur le site grooveshark où est hébergé la playlist
Top chansons 2010 : 10ème - 1er.
Le top des chansons 2010 en chiffres ça donne :
Extrait du single Heart in Your Heartbreak
Label : Slumberland
Myspace
Extrait du 7" Go Outside
Label : Forest Family
Myspace
Extrait de l'album Good Things
Label : Stones Throw
Myspace
Extrait de l'EP CMYK
Label : R&S
Myspace
Extrait de l'album Halcyon Digest
Label : 4AD
Myspace
Extrait de l'album The Age Of Adz
Label : Asthmattic Kitty
Myspace
Extrait de l'album My Beautiful Dark Twisted Fantasy
Label : Roc-A-Fella
Myspace
Extrait de l'album Teen Dream
Label : Sub Pop
Myspace
Extrait du monde fabuleux qu'est internet
Pas de label
Myspace (Mais ça ne sert à rien il n'y a pas de chansons en écoute...Oui je sais, c'est n'importe quoi)
Extrait de l'album The Suburbs
Label : Merge
Myspace
1 artiste qui n’a sorti que trois EP et dont on attend le premier album en mars 2011 (même si le fameux album a déjà leaké et que je l’ai déjà écouté mais on va faire « comme si » pour le bien du top).
2 nouveaux nés qui n’ont sorti que quelques singles en 2010 et rien d’autre. On attend leur premier album en 2011 avec fébrilité.
3 fois que le groupe serait paru dans les 10 premières places du top chanson si j’avais commencé mon blog en 2004.
4 albums de sortis déjà et pourtant l’inspiration ne s’est jamais tarie, à croire qu’ils ont trouvée la recette miracle.
5 groupes (ou artistes) confirment tout le bien que je pensais d’eux en apparaissant dans ce top.
6 minutes et 34 secondes est la durée moyenne des dix titres. La faute à un artiste zélé qui pourrit la moyenne avec sa chanson d’une durée de 25 minutes.
7 ans que ce rappeur démontre avec une grande classe qu’il fait partie des meilleurs. Et n’hésite pas à nous le rappeler.
8 est une belle place pour ce chanteur à la voix en or.
9 albums et compilations et pourtant cet artiste qui ne semble pas vouloir vieillir arrive encore à se bonifier avec le temps.
10 chansons qui m’auront marqué pour différentes raisons et qui resteront longtemps gravées dans la mémoire du panda.
10 : The Pains Of Being Pure At Heart - Heart In Your Heartbreak
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec le prochain album des Pains Of Being Pure At Heart, maintenant je sais ! Une tuerie tout simplement. Il y a tout dans Heart In Your Heartbreak : des guitares sonnantes et trébuchantes, des refrains mémorables et un solo qui envoie comme on en n’avait pas entendu depuis belle lurette! Enfin, il y a ce final où tous les instruments se mélangent pour former une incroyable conclusion, à ce titre il est désigné d’office comme la meilleure composition que le groupe ait écrite à ce jour. On attend avec impatience leur deuxième album qui s’annonce mémorable.
Label : Slumberland
Myspace
09 : Cults - Most Wanted
L’arrivée de Cults dans le paysage de la pop a été une grande bouffée d’air frais. Avec seulement trois chansons, ce groupe originaire de New York a su réveiller en moi un goût pour cette pop naviguant entre deux époques. Oui, on parle bien ici de pop pure et dure mais pas comme les autres. Là où de nombreux groupes l’utilisent avec parcimonie, Cults fait du glockenspiel son instrument fétiche pour l’intégrer au reste d’une instrumentation légère et enjouée. Ainsi, ce tout, sonnant avec une bonne grosse reverb’ accompagne à merveille la voix de la chanteuse si atypique, rappelant une chorale d’enfants. En plein dans le revival de la pop des années 50, le duo tape en plein dans le mille avec cette pépite destinée à être culte (ho ho)!
Label : Forest Family
Myspace
08 : Aloe Blacc - I Need A Dollar
Il faudra que je remercie un jour Gabe Hilfer, Skye Lewin et Scott Vener… Enfin, je présume puisqu’ils font partis du département musical de la série How To Make It In America racontant les déboires d’un jeune « styliste » New Yorkais. C’est ainsi que je découvris I Need A Dollar d’Aloe Blacc. Formidable chanson soul qui résonnait à chaque générique. Aloe Blacc pourra lui aussi les remercier tant les répercussions ont dû dépasser toutes les espérances du chanteur qui se retrouva du jour au lendemain adulé de toutes parts. Ce succès, il ne l’aura pas volé, rudement mené, le piano répétant inlassablement les mêmes notes ainsi que la partie rythmique des plus simples, nous font du pied pour qu’on bouge les nôtres. Il ne faudra pas oublier les cuivres qui finissent d’emballer le tout et la voix d’Aloe Blacc, chaleureuse, sobre… La grande classe.
Label : Stones Throw
Myspace
07 : James Blake - CMYK
A 22 ans et en seulement trois EP, cet étrange phénomène aura réussi à attiser la curiosité de plus d’un. Dévoilant de multiples facettes, c’est sur le titre CMYK qu’il envoûte le plus son auditoire. Toujours aussi intimiste, James Blake développe le temps de quelques minutes un monde bien à lui. Basé sur un rythme relativement lent, ce Londonien joue beaucoup sur sa voix transformée à l’extrême sans dégoûter l’audience. Le titre est pourtant loin d’être répétitif, ressemblant à un exercice musical ou plus un jeu chez lui, la musique se complexifie, la rythmique s’accélère, et les voix se multiplient à vue d’œil. Mélancolique à souhait (les quelques notes de synthés y sont pour beaucoup). James Blake intrigue dans ce dubstep qui fait preuve d’une grande originalité.
Label : R&S
Myspace
06 : Deerhunter - Helicopter
Il y a eu Revival, première chanson révélant une infime partie du nouvel album de Deerhunter, un titre direct et accrocheur qui, en 2 minutes, avait suffi à me faire saliver. Puis, il y a eu Helicopter, qui me l’a fait ravaler aussi sec en me laissant pantois devant la merveille dévoilée. Débutant sur quelques beats rappelant les derniers travaux du copain Panda Bear, la chanson enchaîne sur cette étrange guitare, presque dissonante. Vient alors la voix de Bradford Cox qui commence par ces quelques mots : « Take my hand and pray with me ». Le ton est donné, la fin du voyage n’est plus très loin. La beauté des mots, n’a d’égal que sa musique, si aérienne, alors on décolle avec eux dans cette chanson qui, dans les refrains, tend vers d’autres horizons. Incroyable.
Label : 4AD
Myspace
05 : Sufjan Stevens – Impossible Soul
Ainsi, Sufjan Stevens boucla son ambitieux Age Of Adz. Impossible Soul semblait irréalisable, il a pourtant réussi à concevoir une œuvre à part entière. Durant 25 minutes, Sufjan Stevens y développe tous les styles qui lui collaient à la peau jusque là. De la pop, à l’électro jusqu’au folk, tout y passe dans cette incroyable chanson qui, sans temps mort, arrive à faire évoluer sa musique dans ces genres très différents. Découpée en 5 parties qui se mêlent les unes aux autres, les deux premières étant peut-être les moins intéressantes. On trouve tout d’abord un Sufjan Stevens classique à mi-chemin entre l’électro et la pop où le tempo se fait lent, avant que la chanteuse Annie Clark ne prenne le relais. A partir de là, les cuivres refont surface donnant au tout un souffle bien plus épique. C’est à la dixième minute que la chanson prend l’ampleur qu’on lui espérait. Loin d’être fan de l’auto-tune, l’Américain originaire de Détroit réussit pourtant à nous charmer sur si peu de temps, en chantant cette musique triste à en mourir. Si les débuts sont des plus sobres, la folie s’invite très vite avec la quatrième phase, la plus longue, mais aussi la plus jubilatoire. Il se rapproche alors énormément de son Illinois, à l’époque où il était supporté par toute une armée de pom pom girls & boys. Les chœurs sont de la partie durant ce moment de bravoure enjoué, rythmé et festif qui ne donne qu’une envie, celle de crier à l’unisson avec cette drôle de bande. Il y a alors une sorte de communion qui se crée, un plaisir partagé, un bonheur diffusé à travers sa musique comme on en écoute si peu. Comme si cela ne suffisait pas, Sufjan Stevens revient alors à son instrument fétiche, le banjo, pour quelques minutes de poésies et d’apaisement concluant de la plus belle façon qu’il soit ce magnifique opus. Emerveillé, avec un sourire béat grand comme ça, le disque s’achève, une page se tourne, la suite promet d’être radieuse.
Label : Asthmattic Kitty
Myspace
04 : Kanye West – Monster (Feat. Jay-Z, Rick Ross, Nicki Minaj & Bon Iver)
La chanson porte décidément bien son nom, Justin Vernon lançant les hostilités est très vite rattrapé par ce beat certes minimal mais d’une puissance folle. Les invités se succèdent, chacun y allant de son couplet en jouant à celui qui aura la plus grosse. Donnant le meilleur d’eux-mêmes, excepté Jay-Z qu’on a connu sous des jours meilleurs, cette petite troupe, débite tour à tour ses paroles surréalistes, parfois drôles et souvent violentes accompagnant à merveille la musique primitive de Kanye West. Monster est un combat, un duel de rappeurs où chacun tente de tirer son épingle du jeu, et pour cela, Nicki Minaj fait très fort. Seule représentante du « sexe faible », elle castre tous ces concurrents dans un couplet surréaliste, à prendre au second degré bien sûr. Le flow de la demoiselle, alors encore inconnu ici, y est impressionnant. Passant de la douce lolita, à la mama qui fume trois paquets par jour, Nicki Minaj joue de sa voix en se foutant gentiment de la gueule des pontes du rap. “You could be the King but watch the Queen conquer”, on l’a vu et on lui tire notre chapeau pour cette démonstration bluffante.
Label : Roc-A-Fella
Myspace
03 : Beach House - Walk In The Park
Le troisième album de Beach House est une collection de perles pop, plus étincelantes les unes que les autres, mais la plus belle s’appelle Walk In The Park. C’est la plus belle parce qu’elle a un refrain qui décolle à mille lieux de là où elle avait commencé, la guitare et le synthé donnent alors tout ce qu’ils ont pour un grand moment héroïque bien loin des bouffonneries de tant de groupes. La voix de Victoria Legrand, elle, tutoie les cieux par sa puissance et sa justesse. On n’oubliera pas la cassure mélodique en fin de titre qui transporte la chanson encore une fois dans une autre dimension… Et puis merde ! Il n’y a pas besoin de se justifier face à des titres tel que celui-là, tant la beauté qui s’en dégage est capable de toucher n’importe qui.
Label : Sub Pop
Myspace
02 : Wu Lyf - I Got Dem Wu Wu Busted Teef Spitting It Concrete Like The Golden Sun God
Ouch! Dès les premières notes, le groupe déploie une énergie folle. C’est bien sûr en partie grâce à la voix du chanteur, éraillée, criant à n’en plus pouvoir tel un animal égorgé, écorché… Ecorché, ce jeune quatuor l’est, jouant comme si la fin du monde était proche. A l'image du clip, la batterie a des allures tribale, elle est affolée, perdue, tapant toujours plus fort, plus vite, tandis que les guitares limpides et rêveuses survolent l’horreur. Il y a chez Wu Lyf une honnêteté, une urgence, qui nous bouleverse et nous déchire. Plus qu’une simple hype, les mancuniens ont très vite trouvé un son unique et reconnaissable. Cela ne pourrait être le groupe que d’un single mais le concert livré aux transmusicales laisse penser que ce sera bien plus que ça… Si jeune mais déjà tant d’âme dans leur musique. Un grand avenir leur est promis.
Pas de label
Myspace (Mais ça ne sert à rien il n'y a pas de chansons en écoute...Oui je sais, c'est n'importe quoi)
01 : Arcade Fire – The Suburbs
On a dit que le nouvel album d’Arcade Fire était un « Grower », c'est-à-dire un album qui se découvre au fil des écoutes. Concernant l’album je n’en sais rien, ce que je sais c’est que la chanson, elle, en est un. Il m’aura fallu du temps pour, au final, apprécier ce titre. Depuis, je ne peux plus m’en passer. Les paroles de Win Butler, qui fait l’une des plus belles déclarations d’amour à sa femme Régine Chassagne à propos de son désir d’enfant, reste au fond cet esprit sombre et inquiet vis-à-vis du futur qui les attend en évoquant les bombes menaçant sa paisible banlieue. The Suburbs est au final une composition qui aura su manier légèreté et tristesse avec une efficacité rare. Derrière ces quelques notes de piano légères, les violons se font tristes et les instruments lourds. Cette chanson m’aura troublé, et ce n’est pas tous les quatre matins que ces choses arrivent. Après 200 écoutes, ces frissons subsistent toujours le long de mes bras. Cette addiction est toujours là. Inépuisable, The Suburbs m’a profondément bouleversé par son interprétation et ses arrangements. Cette première place lui était acquise depuis longtemps, en sachant pertinemment que rien ne viendrait y changer. The Suburbs rejoint instantanément les grands et sublimes classiques qu’Arcade Fire a été capable d’écrire jusqu’ici. On ira plus loin, The Suburbs rejoint tout court les grands et sublimes classiques du rock. Ils avaient déjà l’album qui aura peut-être le plus marqué la précédente décennie, ils en commencent une nouvelle de la plus belle des manières.
Label : Merge
Myspace
Top albums 2010 : 30ème - 11ème.
Arrivé à mi chemin, les places dans le top se font chères, on retrouve dans la suite de ce classement quelques Français et quelques bonnes surprises qui m’avaient laissé de marbre jusqu’ici, il y a aussi des artistes qui font leur premier pas avec brio et des artistes qui confirment tout simplement le talent qu’on avait vu en eux. Comme d’hab’, vous trouverez en bas de l’article deux titres en écoute par album.
30 : Gil Scott-Heron - I'm New Here
Des retours, il y en a eu et le plus étonnant est sans aucun doute celui de Gil Scott-Heron. Poète, romancier et musicien engagé, ce monsieur de 61 ans reprend là où il avait laissé les choses, excepté que la soul, funk et jazz ont disparu. Ces dernières années difficiles pour l’homme qui aura connu la case prison, l’addiction au crack, ont dû marquer son album, construit dans une ambiance bien plus sombre et poisseuse. Parfois teinté de dubstep, ou juste accompagné d’une guitare acoustique, l’album de Gil Scott-Heron, moins politique que par le passé, nous dévoile son histoire, d’autant plus touchante qu’elle nous est contée par cette voix rauque, fatiguée mais toujours sublime.
Label : XL
Myspace
Chronique : Derrière la fenêtre
29 : Villagers - Becoming A Jackal
La rencontre avec Conor J. O'Brien, leader des nouveaux nés Villagers, a failli tourner au drame. I Saw The Dead qui ouvre l’album m’est insupportable. Parfois c’est physique, vous avez beau essayer d’y remédier il n’y a rien à faire, pire, ça s’aggrave. Mais une fois passés ce piano un peu trop romantique et ces violons stridents, et en particulier arrivé au refrain de Becoming A Jackal second titre de leur album, on rentre dans un autre monde. Rien de mieux qu’un faux air d’Elliott Smith, autant dans la voix que dans le style, pour donner goût au bel ouvrage que nous ont offert ces Irlandais. Loin d’être gnangnan comme me faisait craindre le premier titre, Villagers livre finalement une très belle œuvre, signe d’un futur prometteur.
Label : Domino
Myspace
Chronique : Sound Of Violence
28 : Flying Lotus - Cosmogramma
L’ovni Steven Ellison plus connu sous le nom de Flying Lotus est de retour ! Un ovni, car en 3 albums cet américain originaire de Los Angeles aura créé un style unique. Tel un puzzle aux innombrables pièces, l’électronicien nous perd dans cette œuvre casse tête et décousue. Beats épileptiques et sons venus d’on ne sait où nous accompagnent durant ces dix-sept titres aussi riches que variés. En plus de cette impression unique que dégage le disque, il y a aussi dans Cosmogramma une indéniable euphorie dans tous ces titres, toutes ces idées qui sortent de la tête du musicien de renom. Le morceau en featuring avec Thom Yorke, qui montre d’ailleurs une grande forme créative depuis un an, est le plus bel exemple de l’autre versant dont Steven Ellison est capable, plus ambiant et plus reposé. Quelque soit le menu proposé par ce chef tout droit sortit de l’écurie Warp, on se délecte de ce voyage envoûtant qui nous permet de nous évader ailleurs, dans un autre monde, produit de l’imagination sans limites de Flying Lotus.
Label : Warp
Myspace
Chronique : Esprits critiques
27 : Matthew Dear - Black City
Donnant suite à Asa Breed, petit joyau d’électro pop, le Texan continue son petit bonhomme de chemin avec un disque certes dans la même veine qu’Asa Breed mais qui se fait beaucoup plus sombre. A l’instar de Honey, morceau introspectif qui ouvre l’album rappelant alors l’Iggy Pop Berlinois de The Idiot, Mathew Dear construit une œuvre nocturne. Partie, la légèreté d’un pom pom, Black City se fait sombre du début à la fin. Se basant la plupart du temps sur des instrumentations lourdes, l’artiste n’oublie pas de faire danser l’auditeur sur quelques morceaux bien sentis. On retrouve aussi, parfois, quelques bribes du passé, résurgentes, tel un fantôme, sur quelques morceaux où la musique se fait alors plus aérée (Shortwave). Festif, réservé, aérien, Black City c’est un peu tout ça à la fois mais ça reste principalement un album qui accompagnera vos pérégrinations nocturnes.
Label : Ghostly International
Myspace
Chronique : Goûte mes disques
26 : Owen Pallett – Heartland
En changeant de nom de scène, Owen Pallett feu Final Fantasy semble avoir trouvé une nouvelle ambition. Celui qui est reconnu par ses pairs pour tout ce qui touche aux arrangements des instruments à cordes a mis tout son savoir-faire au service de son propre disque. Dans Heartland, les cordes se font nombreuses, amplifiées tout comme les instruments à vent, et tous au service de cette étrange histoire où il est question de Lewis, un fermier ultra violent créé de toutes pièces, qui désire tuer son créateur Owen Pallett. Jamais dans la niaiserie, ce qui peut souvent arriver lorsque l’on entend autant d’excès au niveau de l’orchestration, le talentueux compositeur trouve toujours une utilisation à bon escient de son orchestre tantôt dérangé, tantôt euphorique mais toujours brillant.
Label : Domino
Myspace
Chronique : C'est entendu
25 : Crystal Castles - Crystal Castles
Voilà un disque qui a faillit passer à la trappe tant leur premier effort m’avait laissé de marbre, voire fatigué. Limite ridicule dans son utilisation de sonorités tout droit sorti d’une nintendo, ce deuxième opus est tout autre. D’emblée, le duo Canadien pose les bases de ce disque avec la violence de Fainting Spells, parfaite introduction qui a de quoi réveiller les morts avant d’enchaîner avec un vaporeux Celestica qui se révèle bien plus pop avant de retomber dans une violence inouïe avec le dérangé Doe Deer… Ainsi est ce Crystal Castles, à mi-chemin entre la pop et l’électro, les deux jeunes Canadiens signent une œuvre aussi diversifiée qu’excellente qui plaira autant au clubber berlinois, qu’au punk à chien ou qu’au EMO en émoi devant Nicolas Sirkis.
Label : Fiction
Myspace
Chronique : Attica
24 : Karaocake - Rows & Stitches
Clapping Music semble encore avoir parié sur le bon cheval avec Karaocake. A des années lumières des autres groupes de la même écurie, le groupe mené par Camille Chambon, jeune fille qui a commencé la musique seule dans sa chambre est accompagné par ses deux comparses pour donner vie à Rows & Stitches, petit bijou de lo-fi. Dans cette ambiance intimiste, on y découvre une jeune femme décidément douée pour donner naissance à des chansons poignantes, faisant mouche avec trois fois rien. Synthé, guitare et boite à rythme suffisent pour donner vie à ce premier album qui dévoile un groupe plus que prometteur.
Label : Clapping Music
Myspace
Chronique : Muzzart
23 : Cloud Nothings – Turning On
Petit prodige de dix-huit ans seulement, Dylan Baldi qui s’est fait remarquer par une poignée d’EPs réunis sur cette compilation jubilatoire. Malgré le son dégueulasse qui le fait rentrer directement dans la case garage Lo-Fi, il y a chez ce jeune garçon un incroyable talent quand il s’agit de signer des chansons aux mélodies évidentes, et aux refrains accrocheurs. En treize morceaux et une quarantaine de minutes, il fout un grand coup de pieds au cul de tous ces semblables (et ils sont nombreux). On attend déjà avec impatience son premier vrai album à paraître chez Carpark Records le 25 janvier.
Label : Carpark
Myspace
Chronique : Dynamhit
22 : Gonjasufi – A Sufi And A Killer
Disque fourre tout, étrange, Gonjsufi aka Sumach Ecks rentre dans le monde de l’industrie musicale avec brio. Difficile de trouver chez lui une comparaison tant le travail effectué s’inspire d’à peu près tout et n’importe quoi. A sufi And A Killer est un disque de chaman qui a puisé son inspiration dans le monde arabe, indien teinté parfois d’électro avant-gardiste propre à Warp ou d’un folk intimiste tout droit venu d’une autre époque. Ce disque est avant tout un voyage dans l’espace qui garde durant ces 18 titres l’empreinte de l’intriguant Gonjasufi, un personnage à surveiller de très près.
Label : Warp
Myspace
Chronique : Little Reviews
21 : Twin Shadow - Forget
Derrière Twin Shadow se cache George Lewis Jr., originaire de République Dominicaine : il a vécu en Floride avant d’atterrir sur la terre promise des hipster : Brooklyn. C’est sûrement depuis son arrivée dans ce quartier que ce musicien a développé ce goût pour la musique 80’s. Comme Ariel Pink, Lewis a développé cet esprit du revival 80’s fait de synthé et d’autres trucs pas très catholiques, pourtant si le premier m’a toujours laissé froid, Twin Shadow a signé ici un disque généreux. Généreux par sa production soignée réalisée par le grizzly Chris Taylor et ses compositions sublimes fourmillant d’idées. Des violons sur Shooting Holes, à Holes qui allie beauté et danse, George Lewis Jr. enchante.
Label : 4AD
Myspace
Chronique : Life Is A Minestrone
20 : Titus Andronicus - The Monitor
Franchement, cette histoire de guerre de Sécession développée sur tout le disque, on s’en fout un peu nan ? Avec Titus Andronicus, ce que l’on veut c’est de la castagne, une batterie nerveuse, des guitares rageuses, un chanteur (qui me rappelle toujours autant la voix de Conor Oberst !) qui gueule autant qu’il peut et surtout des riffs en veux-tu en voilà. Ca tombe bien, il y a tout ça dans leur second album qui réussit l’exploit de faire mieux grâce à un premier titre dantesque. Les autres titres n’ont pas à rougir puisque les coups de mou ne sont pas légion chez Titus Andronicus qui, mine de rien, arrive à signer un disque de plus d’une heure sans jamais nous lasser. Un bel exploit.
Label : XL
Myspace
Chronique : Mille feuille
19 : LCD Soundsystem - This Is Happening
C’est fini! James Murphy a déclaré que ce serait le dernier et c’est bien dommage quand on entend le résultat de This Is Happening, troisième exploit consécutif pour cette bande qui a toujours mis un point d’honneur à allier travail et plaisir…pour le plus grand bonheur de leurs auditeurs. Un cran en dessous de Sound Of Silver, chef d’œuvre inusable de dance music, ce troisième opus reste néanmoins jouissif, ne serait-ce que pour la construction de leurs chansons. Plus que jamais, la secte de Murphy s’est appliquée à faire durer le plaisir (2 chansons seulement durent moins de 6 minutes) en montant progressivement la sauce jusqu’au feu d’artifice final. Bon James, c’est le dernier ? T’es sûr ?
Label : DFA
Myspace
Chronique : Bon pour les oreilles
18 : John Roberts - Glass Eights
Ni allemand, ni anglais, c’est bien de cette bonne vieille Amérique que John Roberts est originaire. Il faut dire que ce n’est pas vraiment évident quand on écoute ce premier album de house minimale durant une heure. Le pari était loin d’être gagné tant le genre peut parfois s’avérer être répétitif mais l’ajout d’instruments classiques tels que le piano viennent rompre cette monotonie. Ne nous y trompons pas, Glass Eights est bel et bien un pur produit électro et le savoir-faire de cet artiste passe à côté de tous les pièges qui lui sont tendus. Une chose pas évidente quand on sait la difficulté que cela peut être pour ce genre qui a vite fait de tourner en rond.
Label : Dial
Myspace
Chronique : Chroniques électroniques
17 : Caribou - Swim
A vrai dire, le live qu’il avait effectué à Saint-Malo lors de la 20ème édition de la Route du Rock a grandement joué en sa faveur tant son dernier album me paraissait, lors des premières écoutes, d’une froideur à toute épreuve. L’humanité n’est peut-être pas la principale qualité de ce matheux mais Daniel Victor Snaith sait y faire quand il s’agit d’écrire des titres d’une efficacité redoutable. D’emblée, il nous propose Odessa, superbe mise en bouche qui fait la jonction entre ses deux dernières œuvres tout en nous préparant à ce qui va suivre. Ce qui suit, ce sont des compositions directes évoluant au fil du temps et portées par des arrangements brillants. 9 titres, tous excellents, sans temps mort, dévoilant sous un nouveau jour tout le talent de cet artiste/producteur.
Label : City Slang
Myspace
Chronique : Les chroniques de Blake
16 : Florent Marchet - Courchevel
Après avoir été jeté comme un malpropre par sa précédente maison de disque (les trop mimi Barclay/Universal) qui n’en faisait pas une rame pour promouvoir un artiste qui a sans doute sorti l’un des meilleurs disques de chanson française de ces dix dernières années (Rio Baril), le petit Florent a été recueilli par PIAS. Gentils comme ils sont, ils l’ont envoyé au ski occuper son esprit traumatisé par cette éviction. Il en a alors résulté Courchevel. Ce quatrième album (si on compte le trop kiffant Frère animal) plus poppy n’a pas perdu pour autant en qualité d’écriture que ce soit pour habiller ses textes avec des instruments riches et variés ou d’écrire des textes acides. Il confirme (comme si c’était nécessaire) tout le bien qu’on pensait de lui et signe le meilleur album français de 2010 !
Label : Pias
Myspace
Chronique : Culturopoing
15 : No Age - Everything In Between
La maturité va bien à certains… Maturité? No Age? Nooooon… Eh bien si ! Sans laisser de côté leur rock primitif, rageur et bruitiste, ce duo a su laisser place à un versant bien plus aérien et poétique que par le passé. Common Heat, le trop beau pour être vrai Dusted, ou le sublime Valley Hump Crash témoignent d’un virage artistique plus contemplatif et moins violent qui leur va à merveille. Alternant les chansons bourrines avec des instants plus délicats, No Age trouve un juste milieu qui ne sacrifie jamais la cohérence d’Everything In Between.
Label : Sub Pop
Myspace
Chronique : Novorama
14 : Los Campesinos! - Romance Is Boring
Comme No Age, Los Campesinos! est un groupe qui m’a toujours laissé de marbre. Le groupe typique qui toujours voulu en faire trop, trop de guitares, de cris, de brassage de vents… Mon Dieu, qu’ils étaient fatiguant ! L’expérience la plus traumatisante fut l’écoute de leur premier disque dans une voiture qui m’avait provoqué une envie soudaine de vomir après une dizaine de titres écoutés ! Il fallait bien laisser de côté un disque pour revenir aux Los Campesinos qui m’avaient fortement intrigué avec la chanson The Sea Is A Good Place To Think Of The Future, une si jolie révélation que je m’étais vu dans l’obligation de la mettre dans mon top 2009. Là encore, les Ecossais ont su allier des titres plus posés à d’autres plus énergiques pour mon plus grand bonheur. Durant 50 minutes, ces jeunes gens font preuve d’un savoir-faire indéniable quand il s’agit de shaker les popotins et à l’occasion de nous faire couler une petite larme…
Label : Wichita
Myspace
Chronique : Feu à volonté
13 : Gold Panda - Lucky Shiner
Attention talent! Le premier album de Derwin Panda, petite perle en matière d’électro, ne se situe pas très loin de Four Tet dans la mesure où, le jeune homme tisse avec Lucky Shiner un voyage aux frontières de l’électro et de la pop. S’inspirant de la musique orientale par moments, l’électronicien nous invite à la rêverie dans ce disque délicat, sensible et envoûtant.
Label : Ghostly International
Myspace
Chronique : Nuage Noir
12 : Wavves - King Of The Beach
Après l’exigeant Wavvves qui laissait entrevoir le talent de ces deux gamins, Wavves est passé à l’étape supérieure. Muni cette fois-ci d’un vrai producteur, Nathan Williams a laissé sa place à Dennis Herring qui s’est occupé entre autre de Modest Mouse, pour posséder un son bien plus propre et surtout bien plus puissant. La production n’étant pas tout, Wavves a écrit un album bien plus ouvert d’esprit, plus facile d’accès et surtout bien plus jouissif. Dans la lignée des groupes punk à roulettes tel que Blink 182 (si, si !), Wavves accouche d’un nombre incalculable de tubes dans ce King Of The Beach qui est bien plus qu’un disque destiné à squatter la chaîne le temps d’un été.
Label : Fat Possum
Myspace
Chronique : J'aime pas la pop
11 : The Tallest Man On Earth - The Wild Hunt
Après un premier disque fort réussi, Kristian Matsson, revient encore plus grand. Si la recette n’a pas changé d’un iota le Dylan Suédois a une nouvelle fois écrit de grandes chansons folk. Sans en faire trop ni pas assez, il trouve ici un équilibre parfait, tout en justesse. The Wild Hunt est un grand disque comme on n’en fait plus : seul à la guitare et avec sa voix, Kristian Matsson sublime tout ce qu’il écrit. Si l’on devait le comparer aux débuts de son maitre, l’élève le dépasse aisément, on attend avec impatience sa période électrique !
Label : Dead Oceans
Myspace
Chronique : De la lune on entend tout
30 : Gil Scott-Heron - I'm New Here
Des retours, il y en a eu et le plus étonnant est sans aucun doute celui de Gil Scott-Heron. Poète, romancier et musicien engagé, ce monsieur de 61 ans reprend là où il avait laissé les choses, excepté que la soul, funk et jazz ont disparu. Ces dernières années difficiles pour l’homme qui aura connu la case prison, l’addiction au crack, ont dû marquer son album, construit dans une ambiance bien plus sombre et poisseuse. Parfois teinté de dubstep, ou juste accompagné d’une guitare acoustique, l’album de Gil Scott-Heron, moins politique que par le passé, nous dévoile son histoire, d’autant plus touchante qu’elle nous est contée par cette voix rauque, fatiguée mais toujours sublime.
Label : XL
Myspace
Chronique : Derrière la fenêtre
29 : Villagers - Becoming A Jackal
La rencontre avec Conor J. O'Brien, leader des nouveaux nés Villagers, a failli tourner au drame. I Saw The Dead qui ouvre l’album m’est insupportable. Parfois c’est physique, vous avez beau essayer d’y remédier il n’y a rien à faire, pire, ça s’aggrave. Mais une fois passés ce piano un peu trop romantique et ces violons stridents, et en particulier arrivé au refrain de Becoming A Jackal second titre de leur album, on rentre dans un autre monde. Rien de mieux qu’un faux air d’Elliott Smith, autant dans la voix que dans le style, pour donner goût au bel ouvrage que nous ont offert ces Irlandais. Loin d’être gnangnan comme me faisait craindre le premier titre, Villagers livre finalement une très belle œuvre, signe d’un futur prometteur.
Label : Domino
Myspace
Chronique : Sound Of Violence
28 : Flying Lotus - Cosmogramma
L’ovni Steven Ellison plus connu sous le nom de Flying Lotus est de retour ! Un ovni, car en 3 albums cet américain originaire de Los Angeles aura créé un style unique. Tel un puzzle aux innombrables pièces, l’électronicien nous perd dans cette œuvre casse tête et décousue. Beats épileptiques et sons venus d’on ne sait où nous accompagnent durant ces dix-sept titres aussi riches que variés. En plus de cette impression unique que dégage le disque, il y a aussi dans Cosmogramma une indéniable euphorie dans tous ces titres, toutes ces idées qui sortent de la tête du musicien de renom. Le morceau en featuring avec Thom Yorke, qui montre d’ailleurs une grande forme créative depuis un an, est le plus bel exemple de l’autre versant dont Steven Ellison est capable, plus ambiant et plus reposé. Quelque soit le menu proposé par ce chef tout droit sortit de l’écurie Warp, on se délecte de ce voyage envoûtant qui nous permet de nous évader ailleurs, dans un autre monde, produit de l’imagination sans limites de Flying Lotus.
Label : Warp
Myspace
Chronique : Esprits critiques
27 : Matthew Dear - Black City
Donnant suite à Asa Breed, petit joyau d’électro pop, le Texan continue son petit bonhomme de chemin avec un disque certes dans la même veine qu’Asa Breed mais qui se fait beaucoup plus sombre. A l’instar de Honey, morceau introspectif qui ouvre l’album rappelant alors l’Iggy Pop Berlinois de The Idiot, Mathew Dear construit une œuvre nocturne. Partie, la légèreté d’un pom pom, Black City se fait sombre du début à la fin. Se basant la plupart du temps sur des instrumentations lourdes, l’artiste n’oublie pas de faire danser l’auditeur sur quelques morceaux bien sentis. On retrouve aussi, parfois, quelques bribes du passé, résurgentes, tel un fantôme, sur quelques morceaux où la musique se fait alors plus aérée (Shortwave). Festif, réservé, aérien, Black City c’est un peu tout ça à la fois mais ça reste principalement un album qui accompagnera vos pérégrinations nocturnes.
Label : Ghostly International
Myspace
Chronique : Goûte mes disques
26 : Owen Pallett – Heartland
En changeant de nom de scène, Owen Pallett feu Final Fantasy semble avoir trouvé une nouvelle ambition. Celui qui est reconnu par ses pairs pour tout ce qui touche aux arrangements des instruments à cordes a mis tout son savoir-faire au service de son propre disque. Dans Heartland, les cordes se font nombreuses, amplifiées tout comme les instruments à vent, et tous au service de cette étrange histoire où il est question de Lewis, un fermier ultra violent créé de toutes pièces, qui désire tuer son créateur Owen Pallett. Jamais dans la niaiserie, ce qui peut souvent arriver lorsque l’on entend autant d’excès au niveau de l’orchestration, le talentueux compositeur trouve toujours une utilisation à bon escient de son orchestre tantôt dérangé, tantôt euphorique mais toujours brillant.
Label : Domino
Myspace
Chronique : C'est entendu
25 : Crystal Castles - Crystal Castles
Voilà un disque qui a faillit passer à la trappe tant leur premier effort m’avait laissé de marbre, voire fatigué. Limite ridicule dans son utilisation de sonorités tout droit sorti d’une nintendo, ce deuxième opus est tout autre. D’emblée, le duo Canadien pose les bases de ce disque avec la violence de Fainting Spells, parfaite introduction qui a de quoi réveiller les morts avant d’enchaîner avec un vaporeux Celestica qui se révèle bien plus pop avant de retomber dans une violence inouïe avec le dérangé Doe Deer… Ainsi est ce Crystal Castles, à mi-chemin entre la pop et l’électro, les deux jeunes Canadiens signent une œuvre aussi diversifiée qu’excellente qui plaira autant au clubber berlinois, qu’au punk à chien ou qu’au EMO en émoi devant Nicolas Sirkis.
Label : Fiction
Myspace
Chronique : Attica
24 : Karaocake - Rows & Stitches
Clapping Music semble encore avoir parié sur le bon cheval avec Karaocake. A des années lumières des autres groupes de la même écurie, le groupe mené par Camille Chambon, jeune fille qui a commencé la musique seule dans sa chambre est accompagné par ses deux comparses pour donner vie à Rows & Stitches, petit bijou de lo-fi. Dans cette ambiance intimiste, on y découvre une jeune femme décidément douée pour donner naissance à des chansons poignantes, faisant mouche avec trois fois rien. Synthé, guitare et boite à rythme suffisent pour donner vie à ce premier album qui dévoile un groupe plus que prometteur.
Label : Clapping Music
Myspace
Chronique : Muzzart
23 : Cloud Nothings – Turning On
Petit prodige de dix-huit ans seulement, Dylan Baldi qui s’est fait remarquer par une poignée d’EPs réunis sur cette compilation jubilatoire. Malgré le son dégueulasse qui le fait rentrer directement dans la case garage Lo-Fi, il y a chez ce jeune garçon un incroyable talent quand il s’agit de signer des chansons aux mélodies évidentes, et aux refrains accrocheurs. En treize morceaux et une quarantaine de minutes, il fout un grand coup de pieds au cul de tous ces semblables (et ils sont nombreux). On attend déjà avec impatience son premier vrai album à paraître chez Carpark Records le 25 janvier.
Label : Carpark
Myspace
Chronique : Dynamhit
22 : Gonjasufi – A Sufi And A Killer
Disque fourre tout, étrange, Gonjsufi aka Sumach Ecks rentre dans le monde de l’industrie musicale avec brio. Difficile de trouver chez lui une comparaison tant le travail effectué s’inspire d’à peu près tout et n’importe quoi. A sufi And A Killer est un disque de chaman qui a puisé son inspiration dans le monde arabe, indien teinté parfois d’électro avant-gardiste propre à Warp ou d’un folk intimiste tout droit venu d’une autre époque. Ce disque est avant tout un voyage dans l’espace qui garde durant ces 18 titres l’empreinte de l’intriguant Gonjasufi, un personnage à surveiller de très près.
Label : Warp
Myspace
Chronique : Little Reviews
21 : Twin Shadow - Forget
Derrière Twin Shadow se cache George Lewis Jr., originaire de République Dominicaine : il a vécu en Floride avant d’atterrir sur la terre promise des hipster : Brooklyn. C’est sûrement depuis son arrivée dans ce quartier que ce musicien a développé ce goût pour la musique 80’s. Comme Ariel Pink, Lewis a développé cet esprit du revival 80’s fait de synthé et d’autres trucs pas très catholiques, pourtant si le premier m’a toujours laissé froid, Twin Shadow a signé ici un disque généreux. Généreux par sa production soignée réalisée par le grizzly Chris Taylor et ses compositions sublimes fourmillant d’idées. Des violons sur Shooting Holes, à Holes qui allie beauté et danse, George Lewis Jr. enchante.
Label : 4AD
Myspace
Chronique : Life Is A Minestrone
20 : Titus Andronicus - The Monitor
Franchement, cette histoire de guerre de Sécession développée sur tout le disque, on s’en fout un peu nan ? Avec Titus Andronicus, ce que l’on veut c’est de la castagne, une batterie nerveuse, des guitares rageuses, un chanteur (qui me rappelle toujours autant la voix de Conor Oberst !) qui gueule autant qu’il peut et surtout des riffs en veux-tu en voilà. Ca tombe bien, il y a tout ça dans leur second album qui réussit l’exploit de faire mieux grâce à un premier titre dantesque. Les autres titres n’ont pas à rougir puisque les coups de mou ne sont pas légion chez Titus Andronicus qui, mine de rien, arrive à signer un disque de plus d’une heure sans jamais nous lasser. Un bel exploit.
Label : XL
Myspace
Chronique : Mille feuille
19 : LCD Soundsystem - This Is Happening
C’est fini! James Murphy a déclaré que ce serait le dernier et c’est bien dommage quand on entend le résultat de This Is Happening, troisième exploit consécutif pour cette bande qui a toujours mis un point d’honneur à allier travail et plaisir…pour le plus grand bonheur de leurs auditeurs. Un cran en dessous de Sound Of Silver, chef d’œuvre inusable de dance music, ce troisième opus reste néanmoins jouissif, ne serait-ce que pour la construction de leurs chansons. Plus que jamais, la secte de Murphy s’est appliquée à faire durer le plaisir (2 chansons seulement durent moins de 6 minutes) en montant progressivement la sauce jusqu’au feu d’artifice final. Bon James, c’est le dernier ? T’es sûr ?
Label : DFA
Myspace
Chronique : Bon pour les oreilles
18 : John Roberts - Glass Eights
Ni allemand, ni anglais, c’est bien de cette bonne vieille Amérique que John Roberts est originaire. Il faut dire que ce n’est pas vraiment évident quand on écoute ce premier album de house minimale durant une heure. Le pari était loin d’être gagné tant le genre peut parfois s’avérer être répétitif mais l’ajout d’instruments classiques tels que le piano viennent rompre cette monotonie. Ne nous y trompons pas, Glass Eights est bel et bien un pur produit électro et le savoir-faire de cet artiste passe à côté de tous les pièges qui lui sont tendus. Une chose pas évidente quand on sait la difficulté que cela peut être pour ce genre qui a vite fait de tourner en rond.
Label : Dial
Myspace
Chronique : Chroniques électroniques
17 : Caribou - Swim
A vrai dire, le live qu’il avait effectué à Saint-Malo lors de la 20ème édition de la Route du Rock a grandement joué en sa faveur tant son dernier album me paraissait, lors des premières écoutes, d’une froideur à toute épreuve. L’humanité n’est peut-être pas la principale qualité de ce matheux mais Daniel Victor Snaith sait y faire quand il s’agit d’écrire des titres d’une efficacité redoutable. D’emblée, il nous propose Odessa, superbe mise en bouche qui fait la jonction entre ses deux dernières œuvres tout en nous préparant à ce qui va suivre. Ce qui suit, ce sont des compositions directes évoluant au fil du temps et portées par des arrangements brillants. 9 titres, tous excellents, sans temps mort, dévoilant sous un nouveau jour tout le talent de cet artiste/producteur.
Label : City Slang
Myspace
Chronique : Les chroniques de Blake
16 : Florent Marchet - Courchevel
Après avoir été jeté comme un malpropre par sa précédente maison de disque (les trop mimi Barclay/Universal) qui n’en faisait pas une rame pour promouvoir un artiste qui a sans doute sorti l’un des meilleurs disques de chanson française de ces dix dernières années (Rio Baril), le petit Florent a été recueilli par PIAS. Gentils comme ils sont, ils l’ont envoyé au ski occuper son esprit traumatisé par cette éviction. Il en a alors résulté Courchevel. Ce quatrième album (si on compte le trop kiffant Frère animal) plus poppy n’a pas perdu pour autant en qualité d’écriture que ce soit pour habiller ses textes avec des instruments riches et variés ou d’écrire des textes acides. Il confirme (comme si c’était nécessaire) tout le bien qu’on pensait de lui et signe le meilleur album français de 2010 !
Label : Pias
Myspace
Chronique : Culturopoing
15 : No Age - Everything In Between
La maturité va bien à certains… Maturité? No Age? Nooooon… Eh bien si ! Sans laisser de côté leur rock primitif, rageur et bruitiste, ce duo a su laisser place à un versant bien plus aérien et poétique que par le passé. Common Heat, le trop beau pour être vrai Dusted, ou le sublime Valley Hump Crash témoignent d’un virage artistique plus contemplatif et moins violent qui leur va à merveille. Alternant les chansons bourrines avec des instants plus délicats, No Age trouve un juste milieu qui ne sacrifie jamais la cohérence d’Everything In Between.
Label : Sub Pop
Myspace
Chronique : Novorama
14 : Los Campesinos! - Romance Is Boring
Comme No Age, Los Campesinos! est un groupe qui m’a toujours laissé de marbre. Le groupe typique qui toujours voulu en faire trop, trop de guitares, de cris, de brassage de vents… Mon Dieu, qu’ils étaient fatiguant ! L’expérience la plus traumatisante fut l’écoute de leur premier disque dans une voiture qui m’avait provoqué une envie soudaine de vomir après une dizaine de titres écoutés ! Il fallait bien laisser de côté un disque pour revenir aux Los Campesinos qui m’avaient fortement intrigué avec la chanson The Sea Is A Good Place To Think Of The Future, une si jolie révélation que je m’étais vu dans l’obligation de la mettre dans mon top 2009. Là encore, les Ecossais ont su allier des titres plus posés à d’autres plus énergiques pour mon plus grand bonheur. Durant 50 minutes, ces jeunes gens font preuve d’un savoir-faire indéniable quand il s’agit de shaker les popotins et à l’occasion de nous faire couler une petite larme…
Label : Wichita
Myspace
Chronique : Feu à volonté
13 : Gold Panda - Lucky Shiner
Attention talent! Le premier album de Derwin Panda, petite perle en matière d’électro, ne se situe pas très loin de Four Tet dans la mesure où, le jeune homme tisse avec Lucky Shiner un voyage aux frontières de l’électro et de la pop. S’inspirant de la musique orientale par moments, l’électronicien nous invite à la rêverie dans ce disque délicat, sensible et envoûtant.
Label : Ghostly International
Myspace
Chronique : Nuage Noir
12 : Wavves - King Of The Beach
Après l’exigeant Wavvves qui laissait entrevoir le talent de ces deux gamins, Wavves est passé à l’étape supérieure. Muni cette fois-ci d’un vrai producteur, Nathan Williams a laissé sa place à Dennis Herring qui s’est occupé entre autre de Modest Mouse, pour posséder un son bien plus propre et surtout bien plus puissant. La production n’étant pas tout, Wavves a écrit un album bien plus ouvert d’esprit, plus facile d’accès et surtout bien plus jouissif. Dans la lignée des groupes punk à roulettes tel que Blink 182 (si, si !), Wavves accouche d’un nombre incalculable de tubes dans ce King Of The Beach qui est bien plus qu’un disque destiné à squatter la chaîne le temps d’un été.
Label : Fat Possum
Myspace
Chronique : J'aime pas la pop
11 : The Tallest Man On Earth - The Wild Hunt
Après un premier disque fort réussi, Kristian Matsson, revient encore plus grand. Si la recette n’a pas changé d’un iota le Dylan Suédois a une nouvelle fois écrit de grandes chansons folk. Sans en faire trop ni pas assez, il trouve ici un équilibre parfait, tout en justesse. The Wild Hunt est un grand disque comme on n’en fait plus : seul à la guitare et avec sa voix, Kristian Matsson sublime tout ce qu’il écrit. Si l’on devait le comparer aux débuts de son maitre, l’élève le dépasse aisément, on attend avec impatience sa période électrique !
Label : Dead Oceans
Myspace
Chronique : De la lune on entend tout
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