Semaine 12 : Peter Doherty - Grace/Wastelands [EMI]

Quelle semaine triste tout de même…Moi qui me suis donné la contrainte de chroniquer un album qui sort en France ou à l’étranger je me suis retrouvé un peu penaud lorsque j’ai dût faire un choix… Certes, je n’ai pas écouté grand chose me retrouvant avec quelques grosses sorties entre les mains qui n’ont rien de grandioses et après moult réflexions j’ai donc privilégié l’album sortant un peu du lot (sans plus) de Pete Doherty. D’ailleurs, ce qui frappe d’emblée c’est le nom sur la pochette, pour son premier effort solo, le monsieur ne veut pas se faire appeler Pete mais par son vrai prénom Peter où l’on peut voir une tentative pour effacer son image de junkie et à l’occasion, se redonner une crédibilité artistique.

A mes yeux, cette crédibilité il ne l’a jamais perdu, depuis la disparition en 2004 du groupe le plus excitant que l’Angleterre ai produit depuis bien longtemps, c’est à dire les Libertines, Pete Doherty a sût avec ces Babyshambles livrer quelques grands moments de génies arrivant au niveau de sa formation d’origine (Fuck Forever, Delivery…) mais hélas trop rare. Down In Albion carrément en roue libre se perdait dans d’obscures composition pour aboutir à un disque beaucoup trop long, quant à Shotters Nation, bien que l’ensemble soit plus cadré, les bons titres n’étaient pas forcément au rendez-vous. Dommage…

Conscient du talent enfoui dans le bonhomme on est en droit de s’attendre à quelque chose de bon, surtout que dernièrement, Peter semble s’être assagi et avoir pris beaucoup à cœur cette première escapade en solitaire. Après écoute, on est plutôt déçu et pourtant ce n’est pas si mauvais au contraire. Les compositions sont élégantes, racées et l’orchestration des morceaux réussie, sublimant le talent du songwriter. Alors oui le disque est bon. Mais quelque chose cloche, Ni frisson, ni sourire pas une once d’excitation durant l’écoute de Grace/Wastelands ne m’a parcouru, il faut se rendre à l’évidence, on s’ennuie sec tout de même et ce n’est pas l’aide de Graham Coxon ni de Stephen Street qui va nous faire changer d’avis alors qu’ils ont réalisé un travail formidable sur ce disque.

On regrette finalement que la bête se soit transformé en gentil trentenaire, on regrette les fausses notes et l’urgence de ces précédents opus, on regrette des tas de choses oui, mais en attendant de voir l’évolution de sa carrière on peut voir (attention je sors les grands mots) l’album de la maturité car Peter explore des contrées jamais approchées jusqu’ici comme ce Sweet By and By aux accents jazzy ou ces ballades pop/folk à la Sheepskin Tearaway donnant un bol d’air frais dans sa dernière œuvre.

Au final, malgré le mal que je dis à propos de ce Grace/Wastelands (et encore je suis gentil), l’ensemble a son charme, longuet, oui, mais ça s’écoute même si il y a son lot de superflus. Peter Doherty confirme en tout cas qu’il a du talent et se rapproche encore un peu plus de cet état de grâce qui semble tant le préoccuper.


Sortie le 16 mars
4 titres en écoute ici

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