Semaine 38 : Swans - My Father Will Guide Me Up A Rope To The Sky [Young Gods Record]

Comme quoi, c'est parfois dans les vieux pots qu'on trouve la meilleure confiote, Swans vieux groupes (leur photo myspace est là pour confirmer que le groupe a du vécu...) des années 80/90 refait surface après un silence long de plus de dix ans.



Je n'attendais rien de cet album. Comment aurait ce été possible puisque je ne connaissais même pas l'existence de Swans. Pourtant, sans le savoir, j'avais déjà écouté le travail d'un des membres avec The Angels Of Light, et le sublime album We Are Him. Un mélange de rock americana et de folk déglingué où l'on retrouvait derrière le micro un certain Michael Gira qui n'est autre que le leader de Swans. Si je l'avais su il y a deux semaines quand je faisais mon petit marché discographique, je me serais sûrement jeté sur ce disque mais dans l'ignorance la plus totale, ce disque a failli passer à la trappe...

Me baladant de myspace en myspace armé de ma liste des artistes ayant une actualité discographique je tombe sur « l'espace » de Swans et sur le titre Eden Prison. Pas pour moi. Trop bourrin, fait par des machins sans âges, album qui veut faire croire qu'il est couillu alors que ce n'est que de la branlette (avis donné en 30s)... Alors je passe. Puis par un heureux hasard me trouvant avec un nombre d'albums insuffisants. Je reviens sur My Father Will Guide Me Up A Rope To The Sky mais cette fois ci en commençant par le début. La vision alors du groupe fut toute autre. Des carillons! Voilà comment débute ce disque, un festival de carillons clinquants! Le groupe n'étant pas là pour déconner non plus, les guitares sur un rythme martial font leur entrée, et s’il n'y a pas vraiment de mélodies marquantes, le son suffisamment puissant et étonnant ravit nos oreilles. Au loin des instruments non identifiés rugissent. Michael Gira et sa bande créent un univers fascinant et inquiétant, et ce n'est que l'introduction, le titre débutant qu'au bout de 3 minutes 30 accompagné par ces fameux carillons bien plus discret. La voix grave et belle du chanteur surgit alors. A l'image de la musique, il y a en elle quelque chose de menaçant tout en étant attirante.

Dès le titre d’ouverture, on est quelque peu surpris par cette composition longue de 10 minutes, captivante mais difficile d’accès. Avec la chanson suivante on découvre l’autre facette de Swans, plus folk, plus calme et moins semée d’embûches, Reeling The Liars In ne manque pas de charme et pourra plaire même aux plus réticents aux groupes qui ont tendance à tout faire péter pendant un laps de temps assez long. Ainsi durant tout l’album, ces vieux briscards alternent entre titres acoustiques et rock, tout en étant en recherche continuel de sons innovants. You Fucking People Make Me Sick par exemple et sa conclusion basée sur un piano et des cuivres menaçant est en tout point remarquable.

De son introduction étourdissante montrant tout le savoir faire du groupe pour proposer un contenu original, en passant par tous ces titres d’une puissance sonore et d’une qualité d’écriture rarement égalées cette année on arrive à ce final où les instruments usés se sont tus, épuisés par la tâche/l’exploit qu’ils viennent de réaliser. Résonne alors encore la voix de Michael Gira grave et puissante entonnant son refrain. Toujours debout, la retraite n’a pas encore sonné pour lui et on espère encore quelques albums de cet acabit même si la tâche va se révéler inévitablement difficile vu la qualité de ce dernier.




sortie le : 23 septembre 2010
5 titres en écoute à droite.
Myspace

Des critiques positives chez :
Random Songs
Playlist Society
Brainfeeders & Mindfuckers
Interlignage
Foutraque
666

Des critiques négatives chez :
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Personne (pour l'instant)

2 commentaires:

Erwan a dit…

Pareil, j'avais We Are Him mais je ne connaissais pas Swans, et même choc. Quelle puissance dans le son!

Panda Panda a dit…

Voilà tu as tout dis, c'est puissant!