Oui, je l’avoue, il y a tricherie. Techniquement, le disque est sorti le 2 août en digital tout ça à cause d’affreux pirates qui ont poussé Zach Condon à livrer son troisième album un peu en avance, mais bon ça tout le monde s’en fout dans le fond. Ce qui nous intéresse, c’est bien la musique du californien qui a su conquérir beaucoup de Français. Sa musique, inspirée parfois des Balkans ou même de notre cher pays a en effet permis à ce petit prodige de 25 ans de rencontrer un joli succès sur notre territoire. A l’occasion de sa sortie physique, il est temps de revenir sur un disque qui sera déjà tombé dans l’oreille de nombreuses personnes mais qu’importe, The Rip Tide le mérite amplement.
Dès les premières minutes nous tombons dans un univers bien connu, l’accordéon, la batterie et les trompettes sonnent comme une fanfare, celle du quartier qui réunit petits et grands. Le savoir faire est là, une seule écoute suffit pour nous rappeler à quel point Beirut nous avait manqué depuis son double EP, March Of The Zapotec / Holland datant déjà de deux ans et demi. La suite arrive avec Santa Fe qui renvoie justement à Holland, une collection de morceaux électroniques, où Condon y injecte encore une fois une ribambelle d’instruments à vent comme il en raffole.
La suite est du même acabit, si vous avez aimé les précédents disques, vous aimerez celui-ci auquel on ne pourra sûrement pas reprocher la faiblesse des compositions tant l’artiste fait preuve une nouvelle fois d’une inspiration mélodique qui force le respect. Cependant, The Rip Tide nous laisse sur notre faim. En sortant un Best-of de tout ce qu’il a pu faire jusqu’ici, Zach Condon laisse l’esprit d’innovation en studio pour nous offrir seulement une poignée de chansons bien troussées.
Bien qu’il soit encore capable de nous surprendre comme sur les débuts de Goshen et son piano intimiste ou The Peacock et sa lente ascension émotionnelle, le californien se croit obligé de foutre des trompettes partout ! Il est dommage de constater qu’après seulement trois disques certains automatismes se soient installés dans sa musique. Après avoir surpris son monde avec Gulag Orkestar, on est aujourd’hui en rien étonné, excepté par son talent indéniable pour écrire de bonnes chansons.
Et si cet album Best-of était une façon de tourner une page afin d’en mieux écrire la suite ? On l’espère, voir Zach Condon explorer de nouveaux territoires vierges serait le plus beau cadeau qu’il puisse nous offrir car tout le monde le sait, Beirut n'a pas besoin de ses artifices pour briller. En attendant, délectons nous de The Rip Tide qui, mine de rien, est un fantastique album pop.
En écoute aujourd’hui, A Candle’s Fire, une entrée en fanfare qui résume à elle seule toute la carrière (ou presque) de ce groupe si atypique.
Extrait de l'album : The Rip Tide
sortie digitale le : 02 août 2011
sortie physique le : 30 août 2011
Label : Pompeii
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2 commentaires:
Comme tu le dis très bien "et si cet album Best-of était une façon de tourner une page afin d’en mieux écrire la suite ?" moi c'est en tout cas ce que je souhaite. car si l’album s'écoute très bien, il n'y a plus grande surprise dans son style.
Pas mieux.
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