Bilan 2012


2012  touche à sa fin et on commence déjà à se pencher sur l'année 2013 avec les grosses sorties de ce début d'année. On se retrouve dans 2 (ou 3...) semaines pour parler du groupe Français qui monte Aline, du premier album du très attendu rappeur A$AP Rocky, l'escapade solo de Christopher Owens, le leader de Girls ou encore le retour prometteur des vétérans de Yo La Tengo. Encore une fois, l'année promet de belles choses musicalement et on espère qu'elle le sera autant que 2012 qui aura commencé timidement avant de connaitre une ascension fulgurante.


Vous trouverez ci dessous les Playlists dans leur intégralité ce qui fait pas loin de 200 chansons de quoi animer vos journées.


Ce récapitulatif est aussi l'occasion de vous inviter à aller voir ce qu'ont aimé les petits copains blogueur en 2012 :
Music Doesn't Exist In My Country a fait un top 100 de ses meilleurs albums
So Why One More Musci Blog s'est contenté lui d'un top 30
Mlle Eddie s'est carrément limité à 10 avec un étonnant 1er choix de sa part.
Papa n'a pas fini mais on est plus très loin de l'arrivée.
Comme d'habitude avec Hop blog, il n'y a que la moitié des albums qu'on a entendu parler, de quoi rallonger notre liste des albums 2012 à écouter.
Pas de classements chez Tasca Potosina mais une liste de disques à écouter quand même.
Chez Feu à volonté, une pléthore de tops.
Enfin Soul Brotha Music qui consacre Kendrick Lamar comme meilleur album de son top 20.

Du côté des pros on ne vous donnera qu'un seul lien, celui de Metacritic qui recense tous les avis presse afin de ressortir un top albums 2012. Deux liens : le top albums basés sur les tops albums de la presse! et le top albums basés sur les avis donnés tout au long de l'année. Dans les deux cas, Franck Ocean et Kendrick Lamar arrivent respectivement à la 1ère et 2ème place.

Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes et à bientôt sur Ears of Panda. Bisous.




              Top Chansons 2012                                                                      Top Albums 2012

Top albums 2012 : 10ème - 1er

Enfin! On y est, les dix meilleurs albums de l’année sont là, ils sont beaux, on les aime. J’espère que vous aurez apprécié ce bilan musical qui m’a donné beaucoup de travail, je tiens à le préciser. On ne va pas faire un long discours, les articles parlant d’eux-mêmes je vous souhaite donc comme d’habitude une bonne lecture, une bonne écoute, et je vous dis à bientôt en espérant une année 2013 de haute tenue en matière de musique. Vous trouverez tout en bas un lecteur pour écouter les chansons. En cas de problème (chanson inécoutable, lecteur absent/cassé…), n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour corriger le problème.

Pour rappel :                                                          


10 : Miguel – Kaleidoscope Dream
Passé un peu plus inaperçu que Channel Orange, Miguel a la malchance d’avoir proposé un disque moins ambitieux qui se contente de réciter la leçon. Force est de constater que la leçon a pourtant été parfaitement apprise. Kaleidoscope Dream est un disque R&B rempli de tubes clinquants où les beats et les basses claquent à chaque instant. Il aurait été pourtant facile de tomber dans un mauvais goût malvenu où la musique y serait devenue trop sirupeuse et dégoulinante mais Miguel s’impose comme une belle révélation qui a le don pour trouver ce refrain qui fait mouche à chaque fois. Kaleidoscope Dream est donc une belle alternative à la musique de Frank Ocean, plus fun et moins pompeuse, on est tombé pour notre part sous le charme.

Label : RCA


09 : Beach House - Bloom
Beach House va sans aucun doute être le groupe qu’on va aimer détester au fil des années. Ici, le duo (agaçant) se contente de répéter la formule à succès de Teen Dream. De ce côté-là, il n’y a dans Bloom aucune surprise, les structures sont les mêmes (couplet, refrain, couplet, refrain, pont, refrain) et l’inventivité n’est pas de mise excepté le son plus massif qu’avant (ils font de la musique de stade de chambre en gros). Pourtant Beach House réussit une nouvelle fois à proposer dix compositions impeccables aux mélodies limpides et aux refrains qui restent gravés dans vos têtes, Bloom est comme son grand frère, un album pop parfait, c’est lisse mais incroyablement bien fait et bien trouvé. Beach House est en ce moment une machine qui écrit des mélodies parfaites à la chaîne  qu’ils en profitent car à défaut de renouveler la recette, il suffira d’une baisse de régime pour que tout le monde leur tombe dessus.

Label : Sub Pop


08 : The Caretaker – Patience (After Sebald)
On va essayer de rester dans les grandes largeurs car on pourrait parler pendant des heures du concept derrière Patience (After Seblad), un album destiné à être la bande sonore autour du film du même nom  centré sur les écrits de W.G Sebald et plus particulièrement « les anneaux de Saturne » à travers un mec qui refait le même parcours que le mec du bouquin ou un truc du genre… Vous l’avez compris si on ne va pas parler du concept de l’album c’est surtout qu’on s’est intéressé à la musique de James Kirby. Basé essentiellement sur Voyage d’hiver de Schubert, The Caretaker recréer une musique nouvelle. A travers les nombreux parasites sonores (grésillements d’un vinyle, pluie, bruit blanc d’une télévision, tout ça combiné) on entre encore un peu plus dans ce disque à part, aussi triste qu’intimiste.

Label : History Always Favours the Winners


07 : Philip Glass – Rework_ Philip Glass Remixed
Rework_ Philip Glass Remixed est le projet casse gueule par excellence. Le musicien a tout simplement convié 12 artistes à faire ce qu’ils voulaient de sa musique. Remix, reconstruction, rajout, collage… Rework_ Philip Glass Remixed est un album aux exercices de styles très variés fait par des artistes aux univers très différents. Pourtant, il faut croire que la musique de Glass s’y prête à merveille puisque ce disque aussi contemplatif qu’excitant ravit nos oreilles du début à la fin. Que les compositions soient plus ou moins fidèles au support original, chaque musicien réussit à provoquer en nous des émotions. Si le premier disque est une belle réussite (on pense notamment à Memory Tapes ou Dan Deacon qui conjugue sa folie à la beauté de la musique de Glass) le deuxième disque est un réel chef d’œuvre. Il y a tout d’abord les remix de Jóhann Jóhannsson, Pantha du Prince et Peter Broderick superbes de bout en bout mais surtout il y a Beck. En collant une vingtaine de compositions mises bout à bout, notre scientologue préféré réussit le pari de créer un œuvre nouvelle et ambitieuse de 20 minutes, une œuvre parfaite un peu à l’image de Rework_ Philip Glass Remixed, un modèle pour tous les albums de remix à la con.

Label : The Kora Records


06 : Quakers – Quakers
Quakers est avant tout un grand projet, pleins d’ambitions qui cherche à résumer tout un pan du rap des 10 dernières années. Derrière ce groupe se cache trois têtes pensantes : Geoff Barrow, musicien et compositeur au sein de Portishead, qui a ramené avec lui son ingénieur son Stuart Matthews et enfin Katalist, producteur inconnu au bataillon. Des producteurs c’est bien, mais quand on fait un album de rap, avoir des chanteurs c’est mieux et c’est plus de trente rappeurs qui viennent prêter main forte sur la quarantaine de titres (on dépasse rarement les trois minutes) qui composent ce disque. La force de Quakers est d’avoir réussi à sélectionner des samples dans des genres très différents sans jamais livrer un disque fourre tout. Jazz, Funk, electro, musique de films… Toutes les influences s’imbriquent les unes dans les autres pour un résultat passionnant et euphorisant.

Label : Stones Throw Records


05 : Swans – The Seer
Deux ans après leur très impressionnant come-back, ce monstre à six têtes revient à la charge  avec leur deuxième album depuis leur reformation. Michael Gira et sa bande ont décidé de passer à la vitesse supérieure en livrant un disque long de deux heures, intenses et d’une profonde noirceur. Souvent dissonant et écrasant, The Seer est la bande son idéale de cette fin du monde (avortée!) où Gira accouche sur le papier ses angoisses et sa colère. A de rares accalmies près (L’intervention divine de Karen O), ce disque ne vous lâche jamais. Au-delà de la musique, c’est une expérience unique dont on en sort presque effrayé et épuisé.

Label : Young God Records


04 : Ernest Gonzales – Natural traits
La révélation électro, on la doit à San Antonio, la ville d’origine d’Ernest Gonzales qui a officié par le passé sous le nom de Mexicans With Guns. Passé les deux premiers titres qui sont un peu moins dans le ton du disque, Natural Traits prend réellement son envol avec When Synchronicity Prevails, une formidable ascension où le mariage des guitares et des synthés fait des merveilles. On oscille alors entre la musique électronique et la pop, dans ce disque qui devient une formidable invitation au voyage. On est porté par ces compositions estivales et mélancoliques, parsemées de boucles de guitares limpides qui pourraient être la bande son idéale de nos étés qui prennent fin. Amoureux de Baths, Bibio ou Four Tet jetez vous à l’eau, Natural Traits mérite qu’on s’y attarde
                                                                                                                                             
Label : Friends Of Friends


03 : Dirty Projectors - Swing Lo Magellan
Moins fou-fou que son prédécesseur Bitte Orca, Swing Lo Magellan est un disque bien plus pop et donc plus facile à apprivoiser. Si David Longstreth a simplifié sa musique, elle reste encore un trésor de complexité et d’idées. Instruments chelou, accords chelou, structure chelou… Dirty Projectors confirme être toujours un des groupes les plus étranges de la scène New Yorkaise sans paraître pour des fumistes car derrière cette intransigeance se cache des compositions lumineuses toutes plus attachantes les unes que les autres.
                                                
Label : Domino


02 : Cloud Nothings – Attack On Memory

Les groupes qui rendent hommage aux années 90 pullulent ces derniers temps mais avouons le, la claque aura rarement était aussi forte qu'avec le dernier né de Cloud Nothings qui nous a totalement pris par surprise après un premier album décevant. Sur Attack On Memory, ça cogne sévère, le son est puissant, clair et massif, tandis que les chansons sont directes et incisives. Bien que jouissif par son immédiateté, Baldi s'éloigne des compositions ensoleillées pour une ambiance plus sombre et inquiétante. Marqué par une production impeccable d’Albini, le disque semble être taillé dans la roche, c’est un disque brut et sans temps morts qui vous décrasse les oreilles et vous fait taper du pied comme jamais. Si les références sont là, si Cloud Nothings n’invente rien, l'ensemble se révèle être d’une grande cohérence et jubilatoire. Attack On Memory est un très grand disque rock et c’est déjà beaucoup pour un mec qui n’a même pas 25 ans.
                                                                                                                                     
Label : Carpark Records


01 : Grizzly Bear – Shields
Il y a trois ans sortait Veckatimest, troisième album de Grizzly Bear qui voyait le groupe sortir de l’ombre. Propulsés par quelques singles incroyables (Two Weeks, Ready Able…), ils étaient enfin sous les feux des projecteurs. Salué par la critique et ses pairs, le disque connaîtra même un joli succès public qui les imposera comme une des formations majeure des années 2000. Cependant, il faudra reconnaître malgré toutes ses qualités que le disque était parfois écrasé par des compositions presque trop grandes pour eux. Alternant entre morceaux intimistes et cathédrales pop, Veckatimest ne trouvait pas l’équilibre qui aurait pu en faire un grand album, un album incontournable qui compte dans l’histoire de la musique. Les ingrédients étaient là mais la recette n’était pas tout à fait au point.
                   
Ne tournons pas autour du pot, si Shields se démarque suffisamment de son grand frère pour ne pas s’amuser au jeu des comparaisons, Grizzly Bear à gommé les défauts de son prédécesseur afin de trouver l’équilibre qui permet à n’importe quel disque de perdurer dans le temps.

Dès l’ouverture, avec la chanson Sleeping Ute, le groupe originaire de Brooklyn dévoile une toute autre facette. L’introduction est rude, un morceau presque rock voire anti-mélodique qui montre bien que l’intention n’est pas de caresser l’auditeur dans le sens du poil mais au contraire de le bousculer. Au revoir les harmonies vocales et les prouesses orchestrales, les quatre garçons ont grandi et les envies ne sont plus les mêmes. Shields ne renie en aucun cas Veckatimest mais se dirige vers une forme plus minimaliste. Que ce soit les instruments à vent ou à corde, les orchestrations se font plus discrètes, Grizzly Bear se débarrasse de ses obsessions et renoue avec une musique plus classique mais où chaque composition garde pourtant l’empreinte du groupe.

Ce quatrième album n’est pas un bouleversement total, les chansons oscillent toujours entre le folk et la pop et le groupe signe encore une fois un disque empreint de mélancolie. Les voix d’Edward Droste et Daniel Rossen sont quand à elles toujours aussi belles mais se mêlent moins aux autres. Sûrement moins réfléchi et perfectionniste que par le passé Shields n’en parait pas pour autant plus grossier mais au contraire, bien plus subtil. Chaque chanson est parcourue de détails qui fourmillent, la clarinette basse sur The Hunt donne à la chanson une profondeur bienvenue quand aux boucles de synthés sur Sleeping Ute, elles viennent faire virevolter un peu plus dans nos têtes cette bourrasque sonore.

Au-delà de ces petits plus qui en font beaucoup, comment ne pas admirer les variations dans chaque chanson. A l’image d’A Simple Answer qui débute comme une balade enlevée avant de finir en apothéose avec cette conclusion dramatique qui prend tout d’un coup aux tripes. On prendra encore pour exemple Sleeping Ute, chanson presque violente, qui finit sur une accalmie avec une guitare folk sereine pour seule compagne.

La grande force de ce disque est là, celle d’être tout et son contraire. La batterie claque, les guitares sèches et saturées sont souvent au premier plan mais sont toujours contrastées par la douceur et le raffinement de certains arrangements bien plus discrets. Shields ne paye pas de mine par rapport à Veckatimest et pourtant, les richesses mélodiques semblent innombrables grâce à des compostions qui ne cessent de nous surprendre malgré les écoutes répétées. Les chansons prises individuellement ne sont jamais époustouflantes mais l’œuvre dans sa globalité nous laisse admiratif.

Au final, il est incroyablement dur de décrire en quoi ce disque est grand, pourquoi Shields est un disque qui va compter non seulement pour le groupe mais aussi dans les années à venir car tout y est question de ressenti. Au-delà des compositions impeccables, de l’ambiance globale qui s’en dégage et de la qualité constante quelque chose d’autre est là mais qui reste insaisissable. C’est sûrement dans cette part de mystère que réside sa force, cette impression de ne pas en avoir fait le tour et qu’il y a tant de choses à découvrir.

Top chansons 2012 : 10ème - 1er


Ne me jetez pas de cailloux s’il vous plait je n’y peux rien… 2012 marque le grand retour de la musique dite mainstream. On revient à l’époque où Britney Spears faisait déhancher les foules sur Toxic, tandis que Beyoncé nous faisait oublier les Destiny’s Child avec Crazy In Love et Timberlake s’émancipait de son Boys Band grâce à Timbaland et des titres comme Cry Me A River. Le début des années 2000 a été une époque bénie pour eux avant de se faire plus discret par la suite (une folle, une maman et un acteur. Super…). Si quelques joyaux ont éclaté les années d’après, c’était sans atteindre la qualité de la génération précédente. 2012 nous fait donc revivre cette époque avec des chansons sur lesquels on aime cracher aujourd’hui mais que personne n’aura oublié dans 10 ans. Bien sûr on retrouve un peu de rock (1 titre), des chansons obscures, mais quand même! Ce sont les titres radiophoniques qui se taillent une grosse part du lion et on ne pouvait pas être plus aux anges.

Vous trouverez tout en bas un lecteur pour écouter du bon son. En cas de problème (chanson inécoutable, lecteur absent/cassé…), n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour corriger le problème.

On se retrouve mardi ou mercredi pour les meilleurs albums de 2012 selon Ears Of Panda. Bisous.


                                           
10 : Nicki Minaj – Starships



A l’image de cette jeune femme (qui approche de la trentaine tout de même! Attention, péremption!), on ne fera pas plus pute cette année. Entre ce synthé dégueulasse façon Guetta, son riff de guitare à la con et les cris de supporter bourrés, Nicki Minaj a tiré le gros lot. Pourtant ça a beau être de mauvais goût, il y a dans Starships une euphorie exacerbée, une anarchie totale et une prise de drogue évidente. Même le clip très basique au départ (je me dandine moi et mes gros seins) part en couille. Le top du mauvais goût!

Extrait de l’album : Pink Friday: Roman Reloaded
Label : Cash Money Records, Universal Republic


09 : AlunaGeorge - Your Drums, Your Love


Et de deux pour le duo Londonien! Moins entraînant que son prédécesseur You Know You Like It, Your Drums, Your Love dévoile un univers plus sensible qui s’éloigne de ce R&B dopé au dubstep vers une musique plus pop et ce n’est pas ce refrain à vous coller la chair de poule qui viendra nous dire le contraire. Un de nos grands espoirs pour 2013 est donc ce duo qui s’approprie avec brio les genres pour créer une musique suave et innovante. Espérons que Your Drums, Your Love est une promesse d’un futur radieux, nos bras sont déjà grands ouverts.

Extrait du single : Your Drums, Your Love
Label : Island Records


08 : Solange – Losing You



Hiiiiii!!! Comme Beyoncé doit être fière de sa sister à l’écoute de ce titre écrit à quatre mains avec le compositeur et producteur Dev Hynes, plus connu sous les noms de scène de Lightspeed Champion ou Blood Orange. Dès les premières secondes on est charmé pas ces beats et ces samples de voix discrets mais festifs. Au-delà de cet aspect, c’est la conjugaison entre la musique Africaine et la pop 80’s qui nous séduit. Pas très loin d’une Madonna des débuts, la chanson de Solange est à l’image du clip, rayonnante et grisante.

Extrait de l’EP : True
Label : Terrible Records


07 : Nicolas Jaar – With Just One Glance (Feat. Scout LaRue & Will Epstein)



A peine remis de son premier excellent album que Nicolas Jaar nous a sorti en début d’année cette pépite house/jazzy à la bien. A ses côtés, on retrouve la fille de Bruce Willis et Demi Moore qui dévoile un timbre de voix collant parfaitement avec ce titre nocturne et hypnotique. Avec With Just One Glance, Nicolas Jaar continue d’explorer une musique dans la veine de Space Is Only Noise. Introspective, sa musique privilégie de plus en plus l’ambiance et l’environnement sonore que l’efficacité directe. Bien mal lui en a pris, il signe avec ce titre sa meilleure chanson à ce jour.

Extrait du monde fabuleux de l’internet
Label : -


06 : Death Grips – Hacker


Parmi les nombreux uppercuts que nous refilent Death Grips avec leur premier album The Money Store, on ne se remet toujours pas de la conclusion Hacker qui fait le même effet que si on vous éclairez la tronche avec un stroboscope pendant une heure tandis que des alarmes à incendies vous crieraient dans les oreilles. Déboussolant, frénétique, épileptique… Hacker est le produit d’un cerveau malade qui combine l’esprit des raves et du rap Hardcore. Malgré ces influences, Hacker est un réel tube, addictif qui vous en met plein la tronche durant 4min30. Bien que Death Grips ne nous laisse aucun répit, il est difficile de ne pas écouter en boucle ce titre aussi atypique qu’irrésistible.

Extrait de l’album : The Money Store
Label : Epic Records


05 : Jai Paul – Jasmine (Demo)


C’est l’histoire du mec le plus lent dans le monde la musique. En 2007, apparaît sur la toile une démo intitulée BTSTU qui sortira en version « Edit » en 2011… Alors quand on voit apparaître la démo de Jasmine on a un peu peur de devoir attendre encore quatre ans avant d’avoir droit à la suite. Heureusement sa signature chez XL Recordings devrait faire accélérer les choses et permettrait, on l’espère, de découvrir un premier album en 2013 et savoir si le buzz autour de ce mystérieux personnage est bien fondé ou non. Après le magnifique BTSTU, Jasmine tend à confirmer que l’on tient entre les mains un artiste prometteur qui nous surprend encore une fois avec cette ballade électro-pop-R&B futuriste. Cette chanson, finalement difficile à cataloguer, marche pourtant sur quelques ingrédients seulement et en particulier sur cette basse sombre et omniprésente, la porte d’entrée à l’univers si singulier de Jai Paul. Avec sa structure hachée, et cette boucle de guitare discrète mais limpide, cet Anglais mélange les genres pour mieux se les approprier  et nous fait découvrir son univers si singulier.

Extrait du single : Jasmine
Label : XL Recordings


04 : Usher – Climax


Si Usher Raymond IV (de son vrai nom) a déjà 20 ans de carrière derrière lui il aura fallu attendre l’intervention de Diplo pour apprécier enfin une chanson de celui qui a fait décoller la carrière de Justin Bieber (merci Raymond). Et quelle chanson! Tandis que les paroles racontent cette histoire de rupture déchirante pour les deux amants, la musique tend vers une ambiance beaucoup plus sexy.
Il faut saluer le travail de ce duo qui ne tombe jamais dans la surenchère avec cette instrumentation presque minimale qui transpire le désir entre ces deux amants et le chant tout en justesse où l’on ressent la tristesse vécue par Raymond. En clair Climax est la chanson idéale du «Post Break-Up Sex».

Extrait de l’album : Looking 4 Myself
Label : RCA


03 : Taylor Swift – We Are Never Ever Getting Back Together



Well I Know… Shame On Me… Celle que je juge comme la plus cruche des pop stars depuis qu’on les a inventées vient de placer cette foutue chanson dans le top 10. Passé la première écoute où l’on se surprend à trouver cette composition honnête voire catchy, le titre s’insinue dans votre cerveau jusqu’à ce que vous vous surprenez à chantonner le refrain crétin mais si facile à retenir de Taylor Swift. Il faut dire que derrière ce titre se cache un spécialiste du genre. Max Martin est un compositeur Suédois qui est responsable d’un grand nombre de tubes de ces 15 dernières années. Britney Spears, Katy Perry, Kelly Clarkson et les Backstreet Boys peuvent le remercier d’avoir fait décoller leurs carrières en composant pour eux de nombreux hits. Max Martin maître dans l’art pour placer ses chansons à la première place dans les charts, frappe encore un grand coup. L’adage : plus c’est con, plus c’est bon aura rarement été aussi bien porté qu’avec cette chanson.

Extrait de l’album : Red
Label : Big Machine Records


02 : Japandroids - The House That Heaven Built


Il suffit parfois de peu de choses pour vous renverser. En l’occurrence, on parle ici d’une batterie frappée comme si la vie en dépendait, d’une guitare, celle de Brian King, nerveuse et urgente ainsi que sa voix hurlant à s’en rompre les cordes vocales. C’est dans cette formule simple que le duo à composé ce qui est et restera leur chanson la plus marquante. Malgré toute la violence qui s’en dégage, guidée par une guitare abrasive, les sentiments contradictoires se bousculent dans notre tête. Elle fait partie de ces chansons où vous ne savez pas si vous devez pleurer ou avoir un sourire à vous crisper la mâchoire. La détresse, la joie, la tristesse se mélangent pour ne retenir au final que l’essentiel : cette fougue qui nous soulève et nous pousse à hurler les « oh oh oh oh » fédérateurs de Japandroids.

Extrait de l’album : Celebration Rock
Label : Polyvinyl Record Company


01 : M.I.A. - Bad Girls


Galang, Boyz, Paper Planes, Born FreeLes singles se suivent mais ne se ressemblent pas, la preuve avec Bad Girls, chanson annonçant sous les meilleurs auspices son prochain album Matangi attendu en 2013. Qu’importe la qualité de celui-ci, M.I.A. prouve encore une fois qu’elle est une incroyable faiseuse de singles. Les albums s’enchaînent et les tubes en or se multiplient. Bad Girls est le dernier en date. Après avoir touché à d’innombrables styles différents, c’est en Arabie et en Inde qu’elle à puisé son inspiration. A l’image du clip on se laisse imprégner par ces boucles synthétiques qui marient musique traditionnelle et R&B contemporain. Loin de ses homologues, M.I.A. trace une route en marge qu’elle semble être la seule à suivre. Si l’on peut rapprocher cet hymne féministe à Mundian To Bach Ke de Panjabi MC (sorti il y a 10 ans déjà !) on loue son inventivité et sa prise de risque allant toujours à l’encontre de la mode actuelle. Mieux, Bad Girls nous montre encore une fois une nouvelle facette de l’Anglaise qui est définitivement une personne à part dans l’industrie musicale actuelle, capable de rallier tous les publics possibles, Bad Girls ne déroge pas à la règle et signe au passage sa meilleure chanson.

Extrait du single : Bad Girls
Label : Interscope Records