Arrivée quasiment à la moitié de l'année, l'irréprochable (ou presque) label Domino sort après Merriweather Post Pavilion un autre album qui marquera l'année 2009.Amen.
Jusqu'ici encore inconnu au bataillon, Jon Hopkins qui ne paie pourtant pas de mine a déjà un carnet d'adresse conséquent, Massive Attack, Brian Eno, King Creosote ou encore Coldplay ont déjà travaillé avec ce jeune homme de 28 ans. Ce Londonien a fait ses premiers pas au piano, de l'âge de 5 ans jusqu'à 20 à la très sérieuse école : "Royal College of Music". Après ça, il s'intéressera aux sonorités électroniques et livrera un premier album d'ambient en 2001. 8 ans plus tard c'est donc Insides son troisième album qui arrivent dans les bacs. Et, disons le tout de suite, cet album est un petit chef d'œuvre dans son genre.
Pourtant, à l'écoute du premier titre, rien nous prépare à cette déferlante. The Wider Sun fait office d'introduction avec pour seul instrument un violon un peu folklorique qui s'amplifie et nous chante sa complainte puis le silence revient. Enfin pas tout à fait, un souffle nous parvient aux oreille et Jon Hopkins se lance alors seul au piano, et à cet instant on ne pense qu'à une chose, la beauté de cette composition avec une mélodie que peu de contemporains atteignent et puis après tout s'emballe, les beats s'emparent de la musique ne laissant aucun répits à vos tympans, on se sent oppresser, les poumons sont écrasés, à croire que Jon Hopkins parvient à contrôler votre rythme cardiaque au fil de sa musique.
A l'écoute de ce disque, il en émane une telle puissance et une force mélodique étonnante, les trois premiers titres sont peut être le temps fort de cet album où Hopkins balance tout ce qu'il peut du magnifique Vessels au menaçant Insides pour finir sur Wire titre qui peu à peu monte à crescendo vous poussant ainsi à bouger au rythme de cette musique contemplative. C'est aussi l'une des principales qualités de Insides, c'est d'être capable de jongler entre une électro dansante et une musique ambient d'une tristesse comme c'est pas permis.
Jon Hopkins a sût tirer partit du meilleur de lui même pour chaque chanson mélangeant ingénieusement électro, jazz et ambient et puisant le meilleur de Massive Attack, Max Richter qu'il va jusqu'à l'égaler sur deux titres au piano sans électro là encore qui sont tout simplement bouleversant, et Brian Eno à qui il donne une petite leçon sur Light Through The Veins que Coldplay piquera pour l'intro et l'outro de son dernier album (décidément ils ont tout pompé pour leur dernier album!).
On tient là un disque majestueux qu'on avait pas écouté dans ce genre depuis un paquet d'année et si je peux me permettre un conseil, écoutez le au casque, à fond, alors la musique de Jon Hopkins prendra toute son ampleur.
Sortie le 5 mai
5 titres en écoute à droite
Le clip de Light Through The Veins de la version raccourcie (celle de l'album dure plus de 9 minutes en écoute dans le lecteur à droite) :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire