De nos jours, la roue tourne à une vitesse hallucinante. Il y a 3 ans, Hercules & Love Affair bénéficiait d’une médiatisation conséquente et méritée pour leur premier album. Il faut dire que la présence d’Antony Hegarty et les critiques dithyrambiques avaient suscité un engouement considérable autour du groupe mené par Andy Butler. Aujourd’hui, l’éclairage s’est considérablement assombri, peut être parce que le premier single My House est loin d’atteindre la perfection de Blind, ou tout simplement parce que le revival disco/house c’est marrant deux minutes mais on en a vite fait le tour… Bref, Hercules & Love Affair a en tout cas décidé d’évoluer dans leur son en mettant en retrait le disco pour mieux développer l’aspect House de leur musique. Adieu les cuivres lascif de Hercule’s Theme et les violons qui nous donnaient une furieuse envie d’enfiler nos rollers et faire quelques moulinets avec nos bras sur la piste. A quelques exceptions près (l’entrainant Failing), le son est bien plus lourd et rentre dedans. Agrémenté de synthés pas forcément désagréables mais mille fois entendus par le passé, le parti pris d’Hercules & Love Affair déçoit et lasse rapidement.
Cependant, la plus grosse déception vient des titres plus posés, on pense notamment au diptyque Boy Blue / Blue Song, représentant le versant chiant du groupe qu’on ne connaissait pas encore. Les New Yorkais devraient pourtant savoir que l’auditeur ne vient pas chercher des pseudo-titres tire-larme chez eux. Si cette volonté de se diversifier est honorable, le challenge est complètement raté. On évitera de s’épancher sur les trois derniers titres, insupportable. Enfin si, sachez que vous aurez le droit dans l’ordre au ringard Step Up qui invite un Kele Okereke maniéré, une house 90’s teutons risible (Visitor) et en guise de conclusion, It’s Alright qui côtoie le néant musicalement.
Blue Songs reste un semi échec car il garde tout de même quelques bons titres, les quatre premières chansons font preuve d’un savoir faire indéniable quand il s’agit de faire remuer nos popotins tout comme I Can’t Wait, le titre qui précède les trois catastrophes cité au dessus et qui fait écho à l’irrésistible Summer Song de YACHT. Hercules & Love Affair revient en petite forme, on espère que la suite sera plus endiablée que ce pâle blue Songs…
En écoute aujourd’hui, Painted Eyes qui une fois lancé rappelle quelques bons souvenirs, le temps où les New Yorkais faisaient jaillir de leurs doigts un disco excitant et novateur.
Extrait de l'album : Blue Songs
sortie le : 01 février 2011
Label : Moshi Moshi
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite
Pour :
SWOMMB
Mitigé :
Adiktblog
2 commentaires:
Je l'ai vachement bien aimé. Je pense écrire dessus ce soir ou demain.
C'est objectivement pas terrible, mais ça fout la pêche. D'un certain côté ça me fait penser à of Montreal, mais en moins bien.
Justement les morceaux calmes plombent l'ambiance c'est dommage...
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