Semaine 8 : Toro Y Moi - Underneath The Pine [Carpark Records]
Cela fait déjà un an que Chazwick Bundick a sorti un premier essai qui aura reçu les honneurs de toutes parts en s’inscrivant dans la lignée d’artistes comme : Washed Out, Neon Indian ou Memory Tapes, c'est-à-dire la chillwave. On ne reparlera pas de ce genre qui aura remis au goût du jour les synthés bon marché en remémorant une période des années 80. Bien que n’étant pas un grand fan de cette mouvance, Chazwick Bundick aura su instaurer une griffe bien particulière, il aura apporté à sa musique un nombre incalculable d’effets sur ses compositions en usant des modulations, des boucles et je ne sais quoi encore…
Le jeune homme semble pourtant en avoir déjà fait le tour puisque son nouvel album est loin de l’esprit de Causers Of This. Dès l’introduction, on est frappé par la discrétion du synthé, une guitare à la réverbération imposante s’occupe du devant de la scène. La suite confirme ces soupçons avec le très funky New Beat qui désigne par la même occasion, la nouvelle direction de Toro Y Moi. Sans renier les années 80 dont on ressent encore l’influence, il est maintenant passé dans un style plus proche de la décennie précédente tout en continuant à mélanger sa musique avec celle de notre époque. Un sacré bordel en somme mais qui marche à merveille dans le cas présent.
Comme on l’a dit plus haut, le funk semble être une influence majeure sur ce disque, il donne à sa musique un côté bien plus dansant et oublie dans la foulée l’aspect bricolo de son premier disque où Chazwick Bundick s’amusait un peu trop à triturer les bitoniaux au point de livrer un résultat indigeste. Les morceaux passent ici beaucoup mieux, on sautille sur Still Sound et New Beat au groove irrésistible ce qui nous était pas arrivé sur le précédent disque.
C’est pourtant dans les moments d’accalmies que ce jeune compositeur nous bluffe en proposant trois perles à la suite. La première, Go with you, est un tube potentiel qui nous ramène dans les années 80. A la fois étrange par sa superposition d’instruments, il en découle pourtant une écoute limpide accrochant nos oreilles instantanément. Vient ensuite le sublime Divina qui rappelle Air au meilleur de sa forme quand ils composaient de sublimes morceaux pour illustrer une histoire de 5 jeunes filles désespérées dans les années… 70. Enfin, arrive le morceau tout bête, tout simple, avec un arpège de guitare pas bien compliqué, mais qui vous terrasse par la beauté qu’il s’en dégage un poil gâché par son final avec des nappes de synthé trop longues mais on l’excuse (pour la pochette dégueu aussi).
Les changements de directions effectués par Bundick, sont salutaires. Au lieu de retenter un Causers Of This, il prend tout le monde par surprise avec ce disque qui laisse de côté les expérimentations électronique au profit d’instruments plus conventionnels et nous montre qu’il est capable de créer une musique excitante sans passer derrière ses machines. Comme son premier album, Underneath The Pine reste un disque fatiguant lorsque l’on tente des écoutes trop répétées mais on le ressortira avec un plaisir immense quand le soleil pointera le bout de son nez ce qui ne saurait tarder.
sortie le : 22 février 2011
5 titres en écoute à droite.
Myspace
Pour :
Stereotree
Triangle
Ground Control To Major Tom
Nuage Noir
Hop
...
Contre :
LCassetta
...
New Beat
Still Sound
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2 commentaires:
j'étais assez méfiant après le 1er album, mais là je trouve que le disque dévoile plein de choses au fil des écoutes, c'est vraiment intéressant.
Tutafait après il a encore tendance à mettre trop de couches sonores, trop d'arrangements, d'instruments... Ça le rend un poil usant mais il y a du potentiel. Un disque qui pourrait se bonifier avec le temps.
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