Pitchfork Music Festival Paris #3

A l'occasion du Pitchfork Festival, on fait une petite rétrospective des artistes à voir, une occasion de vous parler de leur actualité discographique avec pas moins de 16 chroniques. Hé ouai c'est que ça ne plaisante pas chez Ears Of Panda. Et le festival commence aujourd'hui, donc avant d'aller faire les petits fous dernier récap' avec les artistes présents le samedi.


Pitchfork Music Festival Paris #3 - 02 Novembre 2013

Empress Of – Systems EP [Double Denim]

On n’a pas écouté son EP Systems, seulement un de ces titres intitulé Tristeza qui est chanté en Espagnol façon Porque Te Vas. Que dire sinon que ça nous en touche une sans en faire bouger l’autre ? Jouant beaucoup sur les voix, Tristeza donne surtout l’impression d’un grand bordel avec des synthés placés au petit bonheur la chance dont s’échappe de trop rares moments de grâce. On pense à Julianna Barwick en plus arty, plus hype, moins touchante, moins talentueuse.

Date de sortie : Avril 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Au premier concert de la journée, à des erreurs technique, à une prestation plate, à un concert qu’on va louper…


Pégase – Without Reasons EP [-]

Là encore on n’a pas écouté son EP (qui contient 4 remix et seulement 2 titres !! Le foutage de gueule !) donc on s’est penché sur deux chansons : Without Reasons et Dreaming Legend. Le premier ressemble à ce que la France sort en matière d’électro pop toutes les semaines même si on reconnait que c’est plus chiadé que la moyenne en partie grâce au joli refrain avec ces chœurs et son petit côté orchestrale à la Sufjan Stevens. Son envolée de synthés saturés est pas mal non plus mais ça reste tout ce qu’on déteste, le refrain est semblé taillé pour les pubs SFR, je sais que tous les groupes veulent placer leur musique dans les pubs mais tout de même… Un peu de décence… Quand à Dreaming Legend il n’y a pas vraiment de mélodies. Du mauvais M83 sous champignons hallucinogène.

Date de sortie : Avril 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Honnêtement je suis méchant, disons que son concert pourra être un bon moment afin de mieux cracher si on daigne se pointer.


Majical Cloudz – Impersonator [Matador]

On ne connaissait pas Majical Cloudz, duo Canadien qui fait dans la pop minimaliste et bien mal nous en a pris. Ce second album a le mérite de créer un univers propre à eux où la musicalité passe avant tout par la voix de Devon Welsh l'élément central de ce disque. On pourrait presque affirmer que la musique basée sur une boite à rythmes et des synthés très discrets sont accessoires. Avec Impersonnator on a l'impression d'écouter un disque A Cappella lui confessant un aspect presque religieux. Cet exercice de style a aussi ses limites puisque l'album a tendance à s’essouffler en fin de parcours. Néanmoins les mélodies sont suffisamment puissantes pour nous emporter tout le long de ce très beau voyage.

Note : 7/10
Date de sortie : Mai 2013

Faut s’attendre à quoi en live : A un moment de recueillement… Le minimalisme et le tempo très lent de leurs chansons devraient calmer le public mais qui ne devrait pas rester insensible au charme de la musique surtout si elle est fidèle au disque.


Sky Ferreira - Night Time, My Time [Capitol]

Souvenez vous d'Alerte à Malibu et de 90210 Beverly Hills et plus précisément de la musique des génériques. Un son pop/rock un peu désuet mais qui finissaient pas vous coller à la peau. C'est un peu ce que nous rappelle la très hype mannequin, chanteuse Sky Ferreira mais dans une tonalité bien plus sombre. On est un peu moins dans l'esprit des soirées Mister Cocktail autour de la piscine et plus dans une ambiance barbiturique et cocaïne. A la première écoute, l'ensemble est assez accrocheur, Ferreira a réussi à développer un univers plutôt sombre ponctué de grosses guitares aux riffs bien senties et une rythmique 80's du plus bel effet. Il reste à voir si Night Time, My Time va tenir sur la longueur.

Date de sortie : Octobre 2013

Faut s’attendre à quoi en live : On espère déjà qu’elle a un groupe derrière elle si c’est le cas, Sky Ferreira devrait être l’instant poppy/rock du festival. Mais cette jeune fille semble un peu borderline et l’arnaque n’est jamais loin dans ce cas. Faudra espérer qu’elle ne soit pas trop défoncée…


Youth Lagoon - Wondrous Bughouse [Fat Possum]

Il vient défendre Wondrous Bughouse sorti cette année et déjà chroniqué ici.

Faut s’attendre à quoi en live : On espère une belle surprise et il y a de quoi au vu de sa courte discographie mais déjà immense. On veut de l’émotion, on veut de l’emphase et on veut des frissons et Trevor Powers devrait nous transmettre tout cela. On croise les doigts.





Baths – Obsidian [Anticon]

Alors que le premier était un très bel album électro solaire et joyeux, Obsidian est tout son contraire. Beaucoup moins fou-fou et plus maîtrisé, Will Wiesenfeld place le piano au centre de ce disque et entoure ses compositions par la suite d'éléments électro mais sans la folie du précédent qui avait tendance à partir dans tous les sens. Plutôt déçu, on ne l'avait pas vraiment réécouté depuis sa sortie, trouvant ce Obsidian trop larmoyant et trop dégoulinant mais en le réécoutant cette semaine on lui accordera le bénéfice du doute puisque le tout reste étonnement bien réalisé. Peut être enterré trop vite on attendra de voir son live avant de lui donner une seconde chance.

Note : 6/10
Date de sortie : Mai 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Espérons qu’il alternera entre son ancien et nouvel album sinon on va avoir un set tristoune. On se souvient d’une prestation à La Gaîté Lyrique pour la tournée de son premier disque qui était extatique. A lui de trouver le juste équilibre entre accalmie et moments plus festifs.


Omar Souleyman –Wenu Wenu [Ribbon Music]

On a écouté rapidement l'album d'Omar Souleyman qui bénéficie d'une production de Kieran Hebden (Four Tet). Peut être par manque d'habitude, on est quelque peu mitigé sur ce disque réjouissant sur une courte durée. Si on aime beaucoup le mélange entre musique Arabe et électro donnant à Wenu Wenu ce côté très festif, sur la durée on très vite fatigué. Sa musique jouée à un rythme soutenu finit par être stridente et fatigante pour les oreilles. Mais Wenu Wenu mérite au moins qu'on s'y attarde pour sa singularité, surtout ce disque est un témoin des productions futures. En effet on ne doute pas un instant que la musique Arabe (Indienne et Sud Asiatique pendant qu'on y est) va influencer de plus en plus d'artistes comme peut en témoigner Bad Girls de M.I.A.

Date de sortie : Octobre 2013

Faut s’attendre à quoi en live : L’impression d’être dans un club hype Syrien. Peut être que ça va sonner un peu cheap mais avec un peu de bonne volonté et de bon esprit, on est sûr qu’Omar Souleyman va nous donner l’occasion de nous défouler.


Yo La Tengo – Fade [Matador]

Ils viennent défendre Fade sorti cette année et déjà chroniqué ici.

Faut s’attendre à quoi en live : Avec une discographie aussi impressionnante, un dernier disque en date aussi bon et une carrière aussi longue sans temps mort comment pourrait on livrer un mauvais concert honnêtement? Ce sera qui plus est le seul concert un tant soit peu rock (avec Sky Ferreira ?) de la soirée.





Panda Bear – Tomboy [Paw Track]

La tournée pour le beau Tomboy (3ème de notre top albums 2011) étant terminée depuis belle lurette. Noah Lennox, l’un des plus importants musiciens de notre époque (oui rien que ça), devrait présenter de nouveaux morceaux. Comme la musique qui illustre la ligne de vêtement de la styliste Fernanda Pereira, sa femme dans la vie? Réponse samedi soir. La meilleure nouvelle reste qu’un nouvel album de sa part est très certainement sur les rails.

Date de sortie : 2011

Faut s’attendre à quoi en live : Les deux fois qu’on l’a vu, ce fût le jour et la nuit. La première fois était au cabaret sauvage, un an avant la sortie de Tomboy où il testait ses nouveaux morceaux. On s’était gentiment ennuyé. La deuxième fois à La Gaîté Lyrique avec Sonic Boom et projection géante en fond. Le résultat était cette fois ci intense, hypnotique et tous les superlatifs que tu veux. Malheureusement on est plutôt dans la première optique mais en même temps il a gagné de l’expérience sur scène depuis… Ce sera quitte ou double…


Hot Chip – In Our Heads [Domino]

Ce sera la dernière occasion de voir Hot Chip en France avant un petit moment. Le plus qu’ honnête In Our Heads étant sorti l’année dernière, les nerds Anglais sont en tournée depuis un petit moment et celle-ci devrait s’achever d’ici la fin de l’année.

Date de sortie : 2012

Faut s’attendre à quoi en live : Hot Chip sont actuellement de grosses bêtes de scène, une machine à danser irrésistible. Bon ça va un peu faire la troisième fois qu’on les voit jouer cette année mais on est sûr de prendre toujours autant de plaisir malgré la surprise passée.


Glass Candy : Various Artist - After Dark 2 [Italians Do It Better]

After Dark 2 n’est pas un album de Glass Candy mais une compilation du label Italians Do It Better dont le boss n’est autre que Johnny Jewel où il signe tous ses projets dont Chromatics, Symmetry, Desire et bien sûr Glass Candy. Sur cette compilation on retrouve les 2 tiers des chansons signés par lui-même, les miettes étant ensuite partagé entre les autres groupes signés sur son label ce qui n'est pas plus mal. Seuls Mirage et Farah s'en sortent les autres n'arrivant pas à proposer des mélodies digne de ce nom. L'ensemble reste une excellente compilation qui nous donne l'impression d'être dans une boite de nuit des années 80 entourés de néon ou au bord d'une voiture de sport dans les rues de Los Angeles comme dans le film Drive qui s'est directement inspiré du style de ce label pour la BO. Pour en revenir à nos moutons Glass Candy propose 4 titres dont 2 inédits? On n'est pas sûr car les sorties d'Italians Do It Better sont assez chaotiques avec cette habitude de rééditer des disques de leur catalogue qui n'ont même pas 10 ans. Anyway, dans les vieilleries on retrouve le classique Warm In The Winter et le percutant Beautiful Effect. Du côté des nouveautés on appréciera le chaotique et plus lent Redheads Feel More Pain qui clôt cette compilation ainsi que The Possessed et sa rythmique moite qui nous évoque un Beach House en plus sensuel voire sexuel.

Note : 8/10
Date de sortie : Mai 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Le peu qu’on a vu à Porto nous a bien botté tout de même. Malgré le fait qu’ils ne soient que deux, Ida No assure le show en haranguant la foule tandis que Johnny Jewel assure la partie instrumental pour un set des plus dansants.


Todd Terje - Lanzarote (Feat. Lindstrøm) & Strandbar [Olsen]

Comme tout musicien électro qui se respecte, Todd Terje n’a toujours pas sorti d’albums studio. Il faut le comprendre… Cela ne fait que depuis le milieu des années 2000 qu’il est dans le milieu. Cependant, chez Ears Of Panda, la première fois qu’on l’a entendu date de l’année dernière avec son EP It's The Arps. Quatre titres, quatre bombes Dancefloor mi House, mi disco, portés par l’imparable Inspector Norse. Cette année, il est de retour avec trois nouveaux singles. Spiral à paraître le 11 novembre et encore inconnu au bataillon, Lanzarote et Strandbar deux titres qui prolongent le goût de Todd Terje pour le nu Disco dont il est le plus brillant étendard (devant Lindstrøm). Les chansons connues sont en tout cas toutes des tubes Dancefloor, si un album est en préparation il devrait être dantesque...

Date de sortie : Mars & Juin 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Ça fait un moment qu’on avait envie de le voir. C’est à vrai dire un des artistes électro qui faisait partie de notre courte to-see-list. Avec ses nombreux tubes disco house on s’attend à que ce soit un des moments marquants du festival. Todd Terje devrait transformer la grande Halle en gigantesque club!


A-Track - Tuna Melt [Fool’s Gold]

A-Track est surtout connu pour son duo Duck sauce qui a produit l’imbitable et pute Barbra Streisand siffloté par le monde entier il y a deux ans environ. Les faits d’armes d’A-Trak en solo nous sont inconnus ou presque. Il y a eu le remix d’Heads Will Roll des Yeah Yeah Yeahs largement inférieur à l’original. Il a sorti une poignée de singles intitulés Piss Test ou Ray Ban Vision… Ou encore un EP, Tuna Melt sorti l’année dernière qu’on n’a pas écouté et qu’on ne va pas écouté parce que franchement… Ça fait pas du tout envie son histoire… En plus il porte un chapeau comme Woodkid.

Date de sortie : 2012

Faut s’attendre à quoi en live : On pense à The Magician qui avait clôturer le Primavera l'année dernière, on pense à un truc du même acabit en espérant avoir le droit a un paquet de remix plus ou moins de bon goût… Il ne faudra pas faire le difficile.


Verdict : Le vendredi ressemble a une longue ascension où l’aspect clubbing va prendre peu à peu le pas sur le reste. Le trio infernal Hot Chip / Glass Candy / Todd Terje devrait tenir toutes ses promesses et les artistes moins festifs nous épater. Malgré quelques fautes de goût cette troisième soirée devrait attirer pas mal de monde, c'est en tout cas la plus vendeuse sur le papier.

Pitchfork Music Festival Paris #2



A l'occasion du Pitchfork Festival, on fait une petite rétrospective des artistes à voir, une occasion de vous parler de leur actualité discographique avec pas moins de 16 chroniques. Hé ouai c'est que ça ne plaisante pas chez Ears Of Panda. On continue aujourd'hui avec la deuxième soirée plutôt prometteuse.


Pitchfork Music Festival Paris #2 - 01 Novembre 2013

Petit Fantôme - Stave [-]

Son mini album (ou EP) Yallah était une belle promesse, cette mixtape offerte aux internautes est la confirmation que Pierre Loustaunau est à suivre de très près. Généreux au risque d’être parfois un peu fourre tout, Stave est tout de même rempli de pépites pop qui vont des ballades troublantes au hymnes rock brut. Si l’on est un peu moins touché par ses textes qui nous avait marqué sur Yallah on retiendra deux chefs d’œuvres (voire plus) que sont Peio et un garçon sans courage, une formidable chanson à tiroir et en montagne russe où l’on entend un piano fragile, des guitares bondissantes, et un chant déchirant.

Note : 8/10
Date de sortie : Mai 2013
A télécharger légalement et gratuitement ici

Faut s’attendre à quoi en live : C’était déjà bien lors de ses premiers concerts parisiens mais depuis il a tourné avec François & The Atlas Mountains et s’est constitué une équipe de choc (dont Botibol et François), sa prestation aura sûrement gagné de l’ampleur, on a donc hâte de voir la suite.


Deafheaven - Sunbather [Deathwish]

La recette magique de l’année on la doit à Deafheaven qui a réussi le pari fou de faire cohabiter métal et Post-Rock. Si le genre premier ne nous a jamais réussi, la formule de Deafheaven prend. Malgré la violence de l’ensemble, peu à peu, la beauté s’installe et donne au disque une tonalité mélancolique pas forcément évidente au premier abord.  Au-delà de cet aspect il y a dans Sunbather une réelle urgence, un désespoir qui se dégage de leurs compositions rendant ce disque vraiment particulier. Jamais la brutalité n’aura été aussi émouvante.

Note : 8/10            
Date de sortie : Juin 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Le chanteur fait pas du tout mais alors pas du tout sympa, il est même effrayant, mais les 4 membres qui l’accompagnent devraient assurer le show et amener toute la subtilité à leurs compositions pleines de rage et de poésie.


Jagwar Ma - Howlin [Marathon Artists]

On avait une très grosse attente autour de ces Australiens depuis leur découverte au Midi Festival et de leur tube Come Save Me qui est passé longtemps en boucle. Avec Howlin, Jagwar Ma n’a finalement pas déçu. Fidèle relève du courant Madchester, ils réveillent en nous le souvenir de Primal Scream lorsqu’ils étaient sous ecstasy et nous sortait leur trip Screamadelica. Howlin a donc comme son ancêtre autant à lorgner du côté de la pop que de l’électro. Au final ces 11 titres nous font remuer du pied avec des chansons plus efficaces les unes que les autres. Bien qu’une légère lassitude s’installe en fin de parcours on reste admiratif face leurs chansons qui ne cessent de faire monter la pression au fil des minutes tout comme les compositions plus directes et incisives.

Note : 8/10            
Date de sortie : Juin 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Ça va guincher avec Jagwar Ma qui avec trois membres seulement arrive à reproduire fidèlement sa musique voire même à la transcender. Le concert devrait tout naturellement faire danser les festivalier bien que l’heure soit un peu tôt pour un groupe de ce genre.


Warpaint - Warpaint [Rough Trade] prévu le 17/01

Review catastrophe !!! Le premier single Love Is To Die a été dévoilé il y a deux jours et s’avère assez charmant sans être un gros tube pour autant. Cependant, ça fait son petit effet à force d’écoutes répétées. Love Is To Die prend réellement toute sa saveur au bout d’une minute, la chanson évolue peu peu vers un univers mélancolique et rêveur, une jolie promesse pour l’album à venir en début d’année prochaine. Espérons en tout qu’elles marqueront un peu plus les esprits que leur premier disque qu’on a complètement oublié hélas.

Faut s’attendre à quoi en live : Loin d’être fan, ça sent cependant la bonne surprise avec une bonne présence scénique et un son un peu plus rock, on espère ne pas se tromper.


Colin Stetson - New History Warfare Vol. 3: To See More Light [Jagjaguwar]

Il fallait bien un jour ou l’autre se mettre aux disques de Colin Stetson lorsqu’on voit que chaque sortie est accompagnée d’un concert de louanges. Pourtant on avait un peu peur d’écouter un disque basé sur du saxophone basse, soit un gros saxo qui fait des sons très graves. New History Warfare Vol. 3: To See More Light, troisième volet qui vient clore une trilogie est donc une très belle surprise.
On est même devant un coup de maitre lorsqu’on se rend compte que tout ce qu’on entend est produit à partir de trois saxophones et de voix dont celle de Justin Vernon (Bon Iver). Bien que le résultat puisse paraitre répétitif sur la longueur, les voix permettent à ses compositions de souffler et de prendre une autre dimension. Les chansons s’avèrent alors d’une grande richesse, à la fois belles et graves, on finit par rentrer avec aisance dans un univers mystique qui n’est pas sans rappeler étrangement celui de Radiohead.

Note : 8/10            
Date de sortie : Avril 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Là c’est une autre histoire. Lorsqu’on l’a vu à La Route du Rock il y a deux ans on s’était bien emmerdé, une vraie torture. La configuration ne risque pas de changer. Il faudra donc s’attendre à voir un mec tout seul souffler en continu dans son saxo une heure durant. Impressionnant le 1er ¼ d’heure, le show devient vite usant. Maintenant que l’on connait quelques titres peut être auront nous une oreille nouvelle mais ce qui est sûr c’est que ça ne sera pas l’éclate.


Junip - Junip [City Slang]

Plus le temps passe plus Panda Panda prend de la distance avec le folk qui a beaucoup de mal à se démarquer ces dernières années. Heureusement Junip fait partie de ces rares groupes à hisser un tant soit peu le niveau même si il faut admettre qu’on est à la frontière de la pop et de la rock et que Junip est loin d’être folichon. Passé la première moitié, on s’ennuie poliment devant ces compositions d’une grande sagesse (c’est pas un compliment). On notera cependant quelques très beaux titres comme Line Of Fire, Walking Lightly et sa très belle montée sur presque 6 minutes ou encore Your Life Your Call qui ferai presque office de tube FM. On a bien dit presque…

Note : 6/10            
Date de sortie : Avril 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Il parait que c’était bien en live à La Route du Rock, je prédis un moment un peu pépère qui nous donnera des frissons que lorsque surviendra une grande chanson… Pas de quoi tenir une heure donc.


Ariel Pink - Mature Themes [4AD]

Vient il assurer la tournée de Mature’s Theme sorti l’année dernière ? On ne sait pas trop… Possible qu’un album soit dans les starting block mais on a trouvé aucune infos à ce propos. Seule actualité, le single Hang On To Life en featuring avec Jorge Elbrecht. Un très beau titre midtempo suranné et sirupeux où l’on retrouve avec bonheur tout l’univers d’Ariel Pink en 4 minutes à peine.

Faut s’attendre à quoi en live : Ce sera le grain de folie, le grand moment de déglingue. En plus d’être marrant sur scène Ariel Pink et son band sont de bons musiciens avec de bonnes chansons. Espérons qu’ils feront une setlist Best of et le concert pourrait être mémorable si ils se concentrent essentiellement sur Mature Themes pas d’inquiétude, le disque est une belle réussite.


Connan Mockasin - Caramel [Because Music] prévu le 04/11

Forever Dolphin Love son premier album solo ne cassait pas des briques hormis un single bien senti. On a pu écouter vite fait Caramel qui ne casse pas des briques non plus... Changeant d’ambiance pour une humeur plus Dream pop / psyché avec une touche 80’s, l’album multiplie les morceaux instrumentaux et nébuleux. A l’image de la pochette, c’est un disque qu’on a envie d’écouter au réveil en se lovant dans sa couette. Les deux chansons dévoilées (I'm the Man, That Will Find You et Do I Make You Feel Shy?) sont les deux meilleurs titres et deux des rares titres à proposer une structure plus classique, à ressembler à de vraies chansons. Il manque à ce disque fait de chansons bricolées de l’ambition. Caramel n’est finalement que du sous Ariel Pink.

Faut s’attendre à quoi en live : On a très peur de voir un show arty/moisi complètement léthargique. Le premier album mollasson ne rassure pas, l'autre non plus. Surtout qu’il aura la lourde tâche de passer après Ariel Pink justement dont la réputation scénique n’est plus à faire. Si ça se trouve en écoutant ses nouvelles chansons, Pink déboulera sur scène pour lui casser la gueule tant leurs univers sont proches. Et puis, bon, il est quand même censé remplacer le meilleur groupe du monde (Deerhunter !) donc ça va être difficile de mettre notre mauvaise fois de notre côté.


Danny Brown - Old [Fool's Gold]

Après une mixtape fort réussie, Danny Brown donne de ses nouvelles avec ce très gros album constitué de 19 titres. Bonne surprise Old contient peu de déchets et n’est pas si long qu’il en a l’air puisque les chansons ne dépassent rarement les 3 minutes 30. C’est un donc un disque incisif avec un côté old-school mais une production des plus modernes. On pense parfois à une facette sombre des Beastie Boys auquel il n’aurait gardé que le style et l’énergie. Alors bien sûr avec cet enchaînement de titres on a tendance à s’en prendre plein la tête comme si une personne zappait à la télé toutes les 10 secondes. Les idées sont riches, nombreuses, le résultat un peu indigeste mais impressionnant. On comprend pourquoi le sympathique Brown a mis autant de temps à sortir ce disque. On croyait avoir affaire à un branleur de premier ordre mais il est finalement tout le contraire.

Note : 8/10            
Date de sortie : Octobre 2013
                      
Faut s’attendre à quoi en live : Les bons concerts de rap c’est rare, alors les concerts exceptionnels… On fait cependant confiance au père Brown et son bagout pour mettre l’ambiance dans la salle, avec un disque de cet acabit ça ne devrait pas être trop difficile.


Disclosure - Settle [PMR]

Diclosure bien que sympathique est un peu survendu. Leur sauce pop/UK Garage/ House ne manque pas de fraîcheur mais le disque s’avère rapidement usant une fois passée la première moitié. Sur ces quatorze titres, le duo peine à se renouveler, chaque chanson est un copié/collé de la précédent en particulier au niveau du rythme qui reste identique tout du long laissant un sentiment de monotonie s’installer peu à peu. Et puis faut avouer que c’est un peu pupute tout ça mais c’est possible que je sois un vieux con aussi et que je ne comprenne rien à la musique de d’jeuns ce qui m’énerverai au plus haut point aussi.


Note : 6/10            
Date de sortie : Mai 2013

Faut s’attendre à quoi en live : A La Route du Rock (putain mais j’ai vu tous les groupes à La Route du Rock en fait…) les gamins ont mis le feu, il faut dire qu’ils étaient en clôture du festival et on avait coûte que coûte envie de prolonger encore un peu le plaisir avec qui que ce soit. Bon timing ou réelle machine Dance-Floor ? On vérifiera ça vendredi.

Verdict : Ce sont surtout les trois premiers groupes qui font envie. Bien que que notre curiosité soit attisée par Brown, Mockasin et Pink, l'affiche vend moins de rêve que les deux autres jours. La journée la plus faible.


Pitchfork Music Festival Paris #1



A l'occasion du Pitchfork Festival, on fait une petite rétrospective des artistes à voir, une occasion de vous parler de leur actualité discographique avec pas moins de 16 chroniques. Hé ouai c'est que ça ne plaisante pas chez Ears Of Panda. Aujourd'hui on vous parle de la soirée du jeudi.


Pitchfork Music Festival Paris #1 - 31 Octobre 2013

Only Real - Days in the City EP [Luv Luv Luv]

Après un premier single en mode Venice Beach (Backseat Kissers), les sales gosses sont de retour avec un EP, Days In The City, qui creuse le sillon entre guitares surf ensoleillées et chant rappé. On a beau trouver ça à la limite du mauvais goût les chansons sont suffisamment cool pour se laisser prendre au jeu. Entraînant et revigorant tout est une question de fun chez ces gamins. Une sorte de King Krule en plus marrant en somme.

Note : 7/10
Date de sortie : Octobre 2013


Faut s’attendre à quoi en live : Leur prestation au Midi Festival était à l’image de leur musique : cool et fun. On n’en attend pas plus ce qui est déjà pas mal, une parfaite entame pour cette belle première journée.


Iceage - You're Nothing [Matador]

Ils viennent défendre You're Nothing sorti cette année et déjà chroniqué ici.

Faut s’attendre à quoi en live : C’est que c’est pas des rigolos, c’est des punks, des rageux. Donc ça risque de dépoter en live et tant pis si il y a des fausses notes.






Blood Orange - Cupid Deluxe [Domino] prévu le 18/11

Seul le premier single a pour l’instant été dévoilé. Chamakay reprend la même recette que Losing You, le tube de Solange (la sœur de Beyoncé Bitch !) qu’il a coécrit, soit un son pop mâtiné d’électro baignant dans une ambiance des iles. La chanson est assez réussie mais est beaucoup moins excitante que celle de son élève la faute à Caroline Polachek (Chairlift) qui en fait des tonnes niveau vocalise.

Faut s’attendre à quoi en live : Vu la grosse hype autour de Devonte Hynes en ce moment, le public devrait se la donner au premier rang. Il paraîtrait que le 1er album était bon, on reste de notre côté assez dubitatif. Néanmoins le garçon a de l’expérience, le set devrait être carré et le son suffisamment bon de quoi nous faire passer un agréable moment.



No Age - An Object [Sub Pop]

Eux qui nous avaient habitués à l’excellence, les Californiens reviennent avec un album mineur car moins percutant dans leurs moments de fougue, moins beau dans leurs moments d’accalmies. An Object s’avère finalement plus brouillon comme s’ils avaient voulu après le grandiose Everything in Between revenir à un son plus brut. Pour cela, le son est saturé tout du long et la voix est noyée dans un léger brouhaha qui dessert parfois les compositions. Avec An Object, No Age propose parfois un noise rock sans énergie voire sans envie qui nous laisse un peu perplexe. Dommage pour le groupe qui était certainement au top du genre. Néanmoins on retrouve encore quelques brûlots et pas mal d’idées qui méritent qu’on s’attarde sur leurs chansons.

Note : 7/10
Date de sortie : Août 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Ça devrait envoyer très certainement du steak en espérant qu’ils iront piocher dans leur précédents disques afin de concocter une setlist Best-of. Le groupe à un répertoire tel que la plupart des groupes peuvent les envier.


Mac Demarco - 2 [Captured Tracks]

Citation : "Au-delà du songwriting impeccable, la réussite de 2 réside dans sa décontraction. Comme son cousin éloigné Ariel Pink, Mac Demarco véhicule à travers sa musique l’image d’un glandeur éclatant. Capable d’enregistrer une merveille pop en trois minutes sans forcer, Demarco compose ainsi 11 titres avec nonchalance, on se fait balader dans cette musique à la cool qui accompagnera aussi bien nos moments de glande, la clope au bec, que nos pérégrinations estivales dans la vieille bagnole de nos parents."
Cette très belle citation est tirée de moi même lorsqu'on plaçait son album à la 46ème place de notre top album 2012.

Faut s’attendre à quoi en live : Il parait qu’il joue plus vite, il parait que c’est bien et que c’est cool à l’instar de l’image qu’il véhicule depuis qu’il s’est fait connaitre. Qui plus est le jeune homme arrive en fin de tournée, les chansons devraient en toute logique être bien rodées. On s'attend donc à un grand moment en perspective et pourquoi pas même à notre coup de cœur ?


Savages - Silence Yourself [Matador]

Elles viennent défendre Silence Yourself sorti cette année et déjà chroniqué ici.

Faut s’attendre à quoi en live : On avait trouvé ça sympa à la route du rock en pleine journée, super excitant à Porto en soirée. Qu’on se le dise la musique de Savages s’apprécie une fois la nuit tombée. Niveau horaire, cela devrait donc être juste pour apprécié la nervosité de leur set qui a cependant avoir l’air de gagner de l’ampleur après avoir passé l’année à tourner un peu partout dans le monde.



Mount Kimbie - Cold Spring Fault Less Youth [Warp]

Après que le monde soit tombé en pâmoison devant un premier album réussi, on est beaucoup plus réservé avec ce deuxième disque qui peine à retrouver la magie d’antan. Bien sûr quelques titres arrivent encore à provoquer en nous des émotions mais on est globalement gêné par cette tentative un peu vaine, cet appel du pied permanent afin de nous émouvoir au risque de tomber dans la surenchère . Cold Spring Fault Less Youth a trop tendance à vouloir nous prendre par la main, à maniérer sa musique au point de mettre en doute leur sincérité. Tout est ici question de ressenti mais on sera finalement resté de marbre face à leur électro beaucoup moins aventureuse et plus lisse que par le passé.

Note : 5/10
Date de sortie : Mai 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Honnêtement au vu de ce qu’il nous attend et de ce qu’on aura vu, ça sent la pause bouffe, Cependant leur set était plus que convaincant cet été, bien qu’ils prennent leur temps, Mount Kimbie avait fini par conquérir le cœur des festivaliers du Midi. On ne pourra malheureusement pas compter sur la présence de King Krule cette fois ci.


Darkside - Psychic [Other People / Matador]

Nicolas Jaar est doué certes mais on ne s’attendait pas à une telle claque face à Psychic, une œuvre ambitieuse qui puise sa force dans l’ambiance qui se dégage tout au long de l’album. Durant 45 minutes, Dave Harrington  et Jaar nous embarque dans une virée nocturne hypnotique, portée par 7 compositions brillantes rappelant parfois le dernier Liars mais en plus réussi ne nous détrompons pas.  Avec ses allures de classic rock, Darkside réussit à moderniser leurs compositions par des rajouts électro du plus bel effet. Classe, excitant et enivrant, Psychic est un concurrent très très sérieux au titre d’album de l’année.


Note : 8/10
Date de sortie : Octobre 2013
                      
Faut s’attendre à quoi en live : On s’est gardé la surprise et on a fermé les écoutilles, on se doute qu’ils seront sûrement que deux sur scène mais paraît-il que les lives qu’on peut voir d’eux sur Youtube sont très très bons. Ça sent le concert de la soirée…


The Haxan Cloak - Excavation [Tri Angle]

2013 sera peut être l’apogée du label Tri Angle qui n’a cessé de grimper ces dernières années, en témoigne cette année Forest Swords et surtout The Haxan Cloak dont Excavation pourrait devenir l’étendard, le sommet de la discographie du label. Sa musique qui en laissera très certainement sur le carreau plus d’un a le mérite de proposer quelque chose de rarement entendu. Certes Bobby Krlic privilégie l’ambiance aux mélodies, mais quelle ambiance! La pochette donne le ton, Excavation est un voyage au cœur des ténèbres, sombre et horrifique. D’emblée Consumed nous met mal à l’aise avec ses basses qui n’ont pour seule volonté que de vous comprimer, vous renfermez sur vous même. La musique peut parfois être une expérience déroutante ou dérangeante, une expérience différente qui finira par vous procurer du plaisir justement car elle propose quelque chose qui se dégage de toutes les autres sorties. L’horreur a trouvé sa bande son idéale et Excavation s’impose comme un concurrent très très sérieux au titre d’album de l’année (bis).

Note : 8/10
Date de sortie : Avril 2013
                    
Faut s’attendre à quoi en live : A un set live du gugus pardi ! En espérant que le volume sera suffisamment fort pour nous comprimer violemment les poumons. Ce sera très certainement un concert atypique et un moment fort du festival qui devrait pas mal départager.


The Knife - Shaking The Habitual [Rabid]

Ils viennent défendre Shaking The Habitual sorti cette année et déjà chroniqué ici. Encore un concurrent très très sérieux au titre d’album de l’année (re-bis).

Faut s’attendre à quoi en live : A du playback! Leur tournée en a dérouté plus d’un puisque le groupe effectue plus une sorte de performance à travers des danses plutôt que de jouer de leurs instruments. Nous avons trouvé ça plutôt cool en mai dernier, on y a vu une façon de vivre un concert différemment mais on s’est dit aussi que l’expérience devrait être plus enrichissante en festival. Ça tombe bien, on pourrait bien assister à concert des plus jouissifs si le public joue le jeu.

Verdict : Le jeudi soir s'annonce comme la meilleur soirée du festival avec un trio final qui a sorti des albums parmi les plus marquants de cette année. Au delà de ce trio, la soirée s'annonce festive avec peu de groupes évoluant dans un univers mollasson avec une majorité de groupes rock.


Pitchfork Music Festival Paris #Opening et After Party

A l'occasion du Pitchfork Festival, on fait une petite rétrospective des artistes à voir, une occasion de vous parler de leur actualité discographique avec pas moins de 16 chroniques. Hé ouai c'est que ça ne plaisante pas chez Ears Of Panda. Aujourd'hui on débute avec l'opening et les After Party.

OPENING PARTY du 30 Octobre 2013

Forest Swords - Engravings [Tri Angle]

On commence en fanfare avec Forest Swords qui a annulé sa venue pour des raisons de santé et c’est ballot lorsqu’on écoute le premier album hautement recommandable  du producteur Anglais. Entre le trip hop et la dub, Engravings s’avère être une expérience envoûtante où l’on se laisse guider par cette musique sombre et parfois chamanique. L’artiste fait preuve d’une grande inventivité quand il s’agit d’inclure des sons originaux ou en tout cas donne l’impression. Est-ce de la sitar sur l’oriental Ljoss ? A-t-il utilisé des samples de chant grégorien sur Gathering ? On n’en sait rien mais le résultat est fascinant. Ce qui aurait pu être seulement un disque de producteur, une expérience sonore, Matthew Barnes la transcende en proposant des mélodies imparables qui donnent envie de nous replonger encore et encore dans son univers singulier.

Note : 8/10
Date de sortie : Août 2013

Faut s’attendre à quoi en live : On s’en fout il sera pas là.


Jackson Scott - Melbourne [Fat Possum]

Fat Possum a encore mis la main sur un artiste plein d’avenir avec Jackson Scott, nouvelle promesse du rock indé Américain. Un autre qui ne s’est pas trompé, c’est Bradford Cox qui l’a accueilli sous son aile pour faire la première partie de Deerhunter aux Etats Unis. La filiation entre ces deux artistes est évidente. On retrouve ce même goût pour les mélodies attachantes mais étranges, efficaces mais branlantes. Si Melbourne est trop marqué par son style lo-fi, léthargique, branleur et dégueulasse, on décèle néanmoins chez lui un talent pour écrire de belles compositions comme Sandy qui nous rappelle la magnifique Sheila… de Bradford Cox ou That Awful Sound d’ores et déjà un mini classique de l’indie rock.

Note : 6/10
Date de sortie : Juillet 2013

Faut s’attendre à quoi en live : A un set bien plus énergique que sur cd ce qui rappellera l’énergie déployée par Deerhunter en live pour leur dernière tournée. Le garçon a en tout cas fait sensation à La Route du Rock.


The Dodos - Carrier [Polyvinyl Record Co.]

Ne partez pas! On ne parle pas des Toulousains de Dodoz mais bien des Américains magnifiques qui savent toujours faire rimer brutalité et mélancolie et qui fait toute la poésie de leur musique. Plus sage qu’à leur habitude, Carrier survient après le décès du guitariste des Women l’année dernière qui avait tourné avec eux en 2011. Plus triste qu’à leur habitude, Carrier lui est tout naturellement dédié. Véritable crève cœur, ce disque s’écoute comme d’habitude d’une traite et d’une grande facilité, on se laisse bercer par la voix harmonieuse de Meric Long et bousculé par la batterie de Logan Kroeber. Comme d’habitude le niveau des compositions est haut, le groupe alterne entre refrains et couplets accrocheurs. Comme d’habitude on est enchanté, et voilà… Carrier ne bouleverse en rien les habitudes du groupe. Après 5 disques, la formule n’a pas changé mais ce qu’ils font, ils le font merveilleusement bien. A défaut de sortir l’album de l’année et de nous étonner, The Dodos remplit parfaitement le contrat, celui de nous faire passer un très beau moment.

Note : 7/10
Date de sortie : Août 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Les concerts des Dodos ont toujours été énergiques et excitants. Les deux membres sont des musiciens hors pair et savent tenir une foule en haleine. Plus brutaux et plus impressionnants que sur disque, ceux qui iront voir les Californiens en sortiront assurément le sourire aux lèvres.


Julianna Barwick - Nepenthe [Dead Oceans Records]

Avec son quatrième album studio, l’Américaine originaire du Missouri hausse encore le niveau d’un cran comparé à The Magic Place sorti deux ans auparavant. La recette n’a cependant pas beaucoup changé. L’élément principal du disque reste sa voix avec laquelle elle ne cesse de jouer en superposant différentes lignes vocales afin de créer une ambiance sonore rêveuse et contemplative.  Cependant on est réellement tombé amoureux de Nepenthe quand le piano a surgi sur The Harbinger, le deuxième titre du disque. Cette composition poignante donne le ton. Plus mélancolique que par le passé, Barwick suspend le temps, nous émeut en n’hésitant pas à donner plus d’emphase à ses chansons. Loin d’être pompeux, Barwick arrive à nous toucher en plein cœur avec ce disque exigeant bien que plus accessible que ses précédents travaux.

Note : 8/10
Date de sortie : Août 2013

Faut s’attendre à quoi en live : A une fille toute seule en train de tripoter des touches de claviers ou des petits boutons. Le concert peut être à double tranchant. Soit on se laisse porter par ses compositions soit on finit largué et on s’emmerde ferme. Enfin je dis ça je dis rien je ne l’ai jamais vu en live.

Verdict : Les trois groupes promettent une très belle soirée, seule la tête d'affiche nous encourage à rester méfiant surtout qu'elle jouera très certainement plus longtemps que les autres même si l'annulation de Forest Swords devrait rallonger le set des Dodos. Néanmoins voici une belle affiche pour un prix raisonnable mais qui commence à faire cher si on accumule toutes les soirées.


AFTER PARTY du 31 Octobre & 01 Novembre 2013

Jon Hopkins - Immunity [Domino]

Remarqué avec son précédent album solo remarquable (Insides en 2009), Hopkins a depuis roulé sa bosse en collaborant avec King Creosote, Brian Eno ou Coldplay. De retour aux affaires, Immunity s’avère un poil en deçà de son prédécesseur mais toujours aussi prodigieux. Le producteur Anglais a ce don d’alterner entre mélodies délicates et compositions plus frontales avec une grande facilité, mais c’est lorsqu’il unit ces deux univers que le musicien fait des merveilles. A la fois fragile et aérienne sa musique appelle aux rêveries sur fond de beats percutants. Immunity confirme en tout cas son talent et sa grande forme actuelle.


Note : 8/10
Date de sortie : Juin 2013

Faut s’attendre à quoi en live : Ne nous mentons pas ces deux soirées valent surtout le coup pour leurs têtes d’affiches. Le jeudi soir avec le sympathique John Talabot qui a sorti un disque électro virevoltant l’année dernière mais c’est surtout le vendredi soir que la foule devrait se ramener pour voir la prestation de Jon Hopkins un des plus talentueux musiciens du moment (c’est complet d’ailleurs). Il suffit de voir sa prestation épatante au Boiler Room, une montée vertigineuse d’une heure. Cependant le reste ne correspond pas trop à nos goûts, Pitchfork a privilégié une ambiance club un peu tape à l’œil avec des Djs qui semblent préférer le soleil d’Ibiza à la froideur des beats Britons et Germains. On jouera donc la carte de la sécurité et pour aller voir DJ Koze (styléééé) à l’espace Pierre Cardin (styléééé) et tant pis pour Jon Hopkins en espérant qu’il repassera un jour ou l’autre dans le coin en compagnie d'artistes plus intéressants.

Soirée du 31 Octobre 2013

John Talabot (DJ) 
Pional (Live) 
Genius of Time (DJ) 
Evans (DJ)

Soirée du 01 Novembre 2013

Jon Hopkins (Live)
Jacques Greene (DJ)
Evian Christ (DJ)
Kuage (Live)
Sundae (DJ)