A l'occasion du Pitchfork Festival, on fait une petite rétrospective des artistes à voir, une occasion de vous parler de leur actualité discographique avec pas moins de 16 chroniques. Hé ouai c'est que ça ne plaisante pas chez Ears Of Panda. On continue aujourd'hui avec la deuxième soirée plutôt prometteuse.
Pitchfork Music Festival Paris #2 - 01 Novembre 2013
Petit Fantôme - Stave [-]
Son mini album (ou EP) Yallah était une belle promesse, cette mixtape offerte aux internautes est la confirmation que Pierre Loustaunau est à suivre de très près. Généreux au risque d’être parfois un peu fourre tout, Stave est tout de même rempli de pépites pop qui vont des ballades troublantes au hymnes rock brut. Si l’on est un peu moins touché par ses textes qui nous avait marqué sur Yallah on retiendra deux chefs d’œuvres (voire plus) que sont Peio et un garçon sans courage, une formidable chanson à tiroir et en montagne russe où l’on entend un piano fragile, des guitares bondissantes, et un chant déchirant.
Note : 8/10
Date de sortie : Mai 2013
A télécharger légalement et gratuitement ici
Faut s’attendre à quoi en live : C’était déjà bien lors de ses premiers concerts parisiens mais depuis il a tourné avec François & The Atlas Mountains et s’est constitué une équipe de choc (dont Botibol et François), sa prestation aura sûrement gagné de l’ampleur, on a donc hâte de voir la suite.
Note : 8/10
Date de sortie : Mai 2013
A télécharger légalement et gratuitement ici
Faut s’attendre à quoi en live : C’était déjà bien lors de ses premiers concerts parisiens mais depuis il a tourné avec François & The Atlas Mountains et s’est constitué une équipe de choc (dont Botibol et François), sa prestation aura sûrement gagné de l’ampleur, on a donc hâte de voir la suite.
Deafheaven - Sunbather [Deathwish]
La recette
magique de l’année on la doit à Deafheaven
qui a réussi le pari fou de faire cohabiter métal et Post-Rock. Si le genre
premier ne nous a jamais réussi, la formule de Deafheaven prend. Malgré la violence de l’ensemble, peu à peu, la beauté
s’installe et donne au disque une tonalité mélancolique pas forcément évidente
au premier abord. Au-delà de cet aspect
il y a dans Sunbather une réelle
urgence, un désespoir qui se dégage de leurs compositions rendant ce disque
vraiment particulier. Jamais la brutalité n’aura été aussi émouvante.
Note : 8/10
Date de sortie : Juin 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Le chanteur fait pas du tout
mais alors pas du tout sympa, il est même effrayant, mais les 4 membres qui
l’accompagnent devraient assurer le show et amener toute la subtilité à leurs
compositions pleines de rage et de poésie.
Jagwar Ma - Howlin [Marathon Artists]
On avait une très grosse attente autour de ces Australiens depuis leur
découverte au Midi Festival et de leur
tube Come Save Me qui est passé
longtemps en boucle. Avec Howlin, Jagwar Ma n’a finalement pas déçu.
Fidèle relève du courant Madchester, ils réveillent en nous le souvenir de Primal Scream lorsqu’ils étaient sous ecstasy
et nous sortait leur trip Screamadelica.
Howlin a donc comme son ancêtre
autant à lorgner du côté de la pop que de l’électro. Au final ces 11 titres
nous font remuer du pied avec des chansons plus efficaces les unes que les
autres. Bien qu’une légère lassitude s’installe en fin de parcours on reste
admiratif face leurs chansons qui ne cessent de faire monter la pression au fil
des minutes tout comme les compositions plus directes et incisives.
Note : 8/10
Date de sortie : Juin 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Ça va guincher avec Jagwar Ma qui avec trois membres seulement
arrive à reproduire fidèlement sa musique voire même à la transcender. Le
concert devrait tout naturellement faire danser les festivalier bien que
l’heure soit un peu tôt pour un groupe de ce genre.
Warpaint - Warpaint [Rough Trade] prévu le 17/01
Review catastrophe !!! Le premier single Love Is To Die a été dévoilé il y a deux jours et s’avère assez
charmant sans être un gros tube pour autant. Cependant, ça fait son petit effet
à force d’écoutes répétées. Love Is To
Die prend réellement toute sa saveur au bout d’une minute, la chanson
évolue peu peu vers un univers mélancolique et rêveur, une jolie promesse pour
l’album à venir en début d’année prochaine. Espérons en tout qu’elles
marqueront un peu plus les esprits que leur premier disque qu’on a complètement
oublié hélas.
Faut s’attendre à quoi en live : Loin d’être fan, ça sent
cependant la bonne surprise avec une bonne présence scénique et un son un peu
plus rock, on espère ne pas se tromper.
Colin Stetson - New
History Warfare Vol. 3: To See More Light [Jagjaguwar]
Il fallait bien un jour ou l’autre se mettre aux disques de Colin Stetson lorsqu’on voit que chaque
sortie est accompagnée d’un concert de louanges. Pourtant on avait un peu peur
d’écouter un disque basé sur du saxophone basse, soit un gros saxo qui fait des
sons très graves. New History Warfare
Vol. 3: To See More Light, troisième volet qui vient clore une trilogie est
donc une très belle surprise.
On est même devant un coup de maitre lorsqu’on se rend compte que tout
ce qu’on entend est produit à partir de trois saxophones et de voix dont celle
de Justin Vernon (Bon Iver). Bien que le résultat puisse
paraitre répétitif sur la longueur, les voix permettent à ses compositions de
souffler et de prendre une autre dimension. Les chansons s’avèrent alors d’une
grande richesse, à la fois belles et graves, on finit par rentrer avec aisance
dans un univers mystique qui n’est pas sans rappeler étrangement celui de Radiohead.
Note : 8/10
Date de sortie : Avril 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Là c’est une autre histoire.
Lorsqu’on l’a vu à La Route du Rock
il y a deux ans on s’était bien emmerdé, une vraie torture. La configuration ne
risque pas de changer. Il faudra donc s’attendre à voir un mec tout seul
souffler en continu dans son saxo une heure durant. Impressionnant le 1er
¼ d’heure, le show devient vite usant. Maintenant que l’on connait quelques
titres peut être auront nous une oreille nouvelle mais ce qui est sûr c’est que
ça ne sera pas l’éclate.
Junip - Junip [City Slang]
Plus le temps passe plus Panda Panda prend de la distance avec le folk
qui a beaucoup de mal à se démarquer ces dernières années. Heureusement Junip fait partie de ces rares groupes
à hisser un tant soit peu le niveau même si il faut admettre qu’on est à la
frontière de la pop et de la rock et que Junip
est loin d’être folichon. Passé la première moitié, on s’ennuie poliment devant
ces compositions d’une grande sagesse (c’est pas un compliment). On notera
cependant quelques très beaux titres comme Line
Of Fire, Walking Lightly et sa
très belle montée sur presque 6 minutes ou encore Your Life Your Call qui ferai presque office de tube FM. On a bien
dit presque…
Note : 6/10
Date de sortie : Avril 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Il parait que c’était bien en
live à La Route du Rock, je prédis
un moment un peu pépère qui nous donnera des frissons que lorsque surviendra
une grande chanson… Pas de quoi tenir une heure donc.
Ariel Pink - Mature Themes [4AD]
Vient il assurer la tournée de Mature’s Theme sorti l’année
dernière ? On ne sait pas trop… Possible qu’un album soit dans les starting
block mais on a trouvé aucune infos à ce propos. Seule actualité, le single Hang On To Life en featuring avec Jorge Elbrecht. Un très beau titre midtempo suranné et
sirupeux où l’on retrouve avec bonheur tout l’univers d’Ariel Pink en 4 minutes à peine.
Faut s’attendre à quoi en live : Ce sera le grain de folie, le
grand moment de déglingue. En plus d’être marrant sur scène Ariel Pink et son band sont de bons
musiciens avec de bonnes chansons. Espérons qu’ils feront une setlist Best of
et le concert pourrait être mémorable si ils se concentrent essentiellement sur
Mature Themes pas d’inquiétude, le
disque est une belle réussite.
Connan Mockasin - Caramel [Because Music] prévu le 04/11
Forever Dolphin Love son
premier album solo ne cassait pas des briques hormis un single bien senti. On a
pu écouter vite fait Caramel qui ne casse pas des briques non plus... Changeant d’ambiance pour une humeur plus
Dream pop / psyché avec une touche 80’s, l’album multiplie les morceaux instrumentaux
et nébuleux. A l’image de la pochette, c’est un disque qu’on a envie d’écouter
au réveil en se lovant dans sa couette. Les deux chansons dévoilées (I'm the Man, That Will Find You et Do I Make You Feel Shy?) sont les deux
meilleurs titres et deux des rares titres à proposer une structure plus
classique, à ressembler à de vraies chansons. Il manque à ce disque fait de chansons
bricolées de l’ambition. Caramel n’est
finalement que du sous Ariel Pink.
Faut s’attendre à quoi en live : On a très peur de voir un show
arty/moisi complètement léthargique. Le premier album mollasson ne rassure pas, l'autre non plus. Surtout qu’il aura
la lourde tâche de passer après Ariel
Pink justement dont la réputation scénique n’est plus à faire. Si ça se
trouve en écoutant ses nouvelles chansons, Pink
déboulera sur scène pour lui casser la gueule tant leurs univers sont proches.
Et puis, bon, il est quand même censé remplacer le meilleur groupe du monde (Deerhunter !) donc ça va être
difficile de mettre notre mauvaise fois de notre côté.
Danny Brown - Old [Fool's Gold]
Après une mixtape fort réussie, Danny
Brown donne de ses nouvelles avec ce très gros album constitué de 19 titres.
Bonne surprise Old contient peu de
déchets et n’est pas si long qu’il en a l’air puisque les chansons ne dépassent
rarement les 3 minutes 30. C’est un donc un disque incisif avec un côté
old-school mais une production des plus modernes. On pense parfois à une
facette sombre des Beastie Boys
auquel il n’aurait gardé que le style et l’énergie. Alors bien sûr avec cet
enchaînement de titres on a tendance à s’en prendre plein la tête comme si une
personne zappait à la télé toutes les 10 secondes. Les idées sont riches,
nombreuses, le résultat un peu indigeste mais impressionnant. On comprend
pourquoi le sympathique Brown a mis
autant de temps à sortir ce disque. On croyait avoir affaire à un branleur de
premier ordre mais il est finalement tout le contraire.
Note : 8/10
Date de sortie : Octobre 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Les bons concerts de rap c’est
rare, alors les concerts exceptionnels… On fait cependant confiance au père Brown et son bagout pour mettre
l’ambiance dans la salle, avec un disque de cet acabit ça ne devrait pas être
trop difficile.
Disclosure - Settle [PMR]
Diclosure bien que sympathique
est un peu survendu. Leur sauce pop/UK Garage/ House ne manque pas de fraîcheur
mais le disque s’avère rapidement usant une fois passée la première moitié. Sur
ces quatorze titres, le duo peine à se renouveler, chaque chanson est un
copié/collé de la précédent en particulier au niveau du rythme qui reste
identique tout du long laissant un sentiment de monotonie s’installer peu à
peu. Et puis faut avouer que c’est un peu pupute tout ça mais c’est possible
que je sois un vieux con aussi et que je ne comprenne rien à la musique de
d’jeuns ce qui m’énerverai au plus haut point aussi.
Note : 6/10
Date de sortie : Mai 2013
Faut s’attendre à quoi en live : A La Route du Rock (putain mais
j’ai vu tous les groupes à La Route du Rock en fait…) les
gamins ont mis le feu, il faut dire qu’ils étaient en clôture du festival et on avait coûte que coûte envie de prolonger
encore un peu le plaisir avec qui que ce soit. Bon timing ou réelle machine
Dance-Floor ? On vérifiera ça vendredi.
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