Un refrain entêtant, des guitares agressives, des synthés distordus, des
rythmiques en contretemps… Chloe In The
Afternoon, première chanson qui ouvre cet album, suffira à convaincre l’auditeur
averti qu’Annie Clark n’a pas changé
de cap. En effet avec ses deux précédents disques, la belle aura réussie à laisser
son empreinte dans le paysage de la pop actuel. St. Vincent n’a pas son pareil pour réussir à créer une musique
faite à la fois de mélodies imparable et d’expérimentations sonore en tout
genre.
Strange Mercy ne déroge
pas à la règle, au contraire, jamais sa musique n’aura été aussi exigeante.
Excepté le single Cruel, titre en or
qui ne manquera pas de faire trémousser nos fessiers, le reste du disque est
relativement calme, et si une beauté évidente se dégage de ses compositions, il
faudra accepter la présence des déflagrations sonores et des égarements
mélodiques dont certains instruments font preuve mystifiant un peu plus ses
chansons. C’est aussi tout ce qui fait le charme de ce disque, qui lui donne un supplément d’âme
et qui permet d’écouter un disque aussi singulier. Strange Mercy est un album cotonneux, on s’y sent bien mais il se
cache à l’intérieur une multitude d’épines qui gardent l’assistance éveillée.
La grande qualité de ce disque est cette capacité à se renouveler. A
chaque composition, Annie Clark tente d’innover et de surprendre l’auditeur. On
aime cette étrange guitare tournant en boucle sur Surgeon et virant peu à peu à la psychose au point de hanter nos
esprits, ou encore, le final de Nothern
Lights qui nous rappelle les folies expérimentales de Dan Deacon. Bien sûr, ce disque n’est
pas un fourre tout, et l’on retrouve quelques idées constante tout au long de l’écoute.
Les chœurs de princesses (névrosées ici) de l’univers Disney (une de ses
principales références sur Actor) et
surtout la guitare, pièce maitresse de ce disque, sont omniprésent.
Plus rock qu’à son habitude, Annie
Clark propose une utilisation vraiment intéressante de son instrument
fétiche. En alternant des sons clairs avec des sons très saturés, la miss fait
très vite basculer sa musique d’une douceur et d’une plénitude totale à une
folie qui frôle la schizophrénie. Malheureusement, ces revirements mélodiques
se font parfois sur le tard, et l’ambiance qu’elle tente parfois de poser ne
prend pas. En particulier sur la fin du disque où l’on est tenté de couper
court à l’écoute. Seul Year Of The Tiger,
magnifique conclusion saura nous faire patienter.
Au fond, on préférait Actor,
plus direct, plus instinctif et marqué par un plus grand nombre de titres fort.
Seulement, Annie, c’est Annie. Son joli minois suffit à nous faire fondre (voir vidéo ci dessous) et sa
musique si atypique finit par nous rendre indulgent. Qu’importe si Strange Mercy souffre de la comparaison
avec son prédécesseur, ce troisième album reste un excellent cru.
En écoute aujourd'hui, Year Of The Tiger, un morceau relativement sage par rapport à ses petits copains mais rattrapé par son incroyable beauté.
sortie le : 12 septembre 2011
Label : 4ADEn écoute dans le lecteur à droite
Pour :
Slash-Taste
Novorama
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Couci-couça :
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Contre :
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