Semaine 35 : Balam Acab - Wander/Wonder [Tri Angle]




"Je veux dormir dans l’eau!" s’exclamait cette petite fille à ces parents alors que nous rentrions de la route du rock. C’est un souhait à la fois poétique mais assez étrange de la part de ce petit bout de chou, cependant, le disque de Balam Acab pourrait lui donner un aperçu de ce que peut provoquer ce désir. Balam Acab, c’est le nom de scène d’Alex Koone, un jeune Américain qui s’est fait remarquer l’année dernière avec son EP See Birds. Sa musique foutrement belle convainc très vite le label New-Yorkais Tri Angle de le signer afin de sortir un premier album, ce sera Wander/Wonder.

Avant de poser mes oreilles sur cet album, je tiens à préciser que je n’avais jamais entendu parler de cet artiste et c’est totalement vierge d’à priori que je me jetais corps et âme dans sa musique. Avec WelcomeAlex Koone nous plonge directement dans l’ambiance de son disque, c’est dans un climat aquatique que tout commence. Sous la terre ferme, les remous de l’eau parviennent à nos oreilles, chaque piste audio arrive alors à son tour, l’entrée est douce et incroyablement belle. Tout le long du disque, l’eau sera l’élément principal, Wander/Wonder se révèle être plus un album d’ambient que d’électronica pur et dur.
Une des autres composantes maîtresses est l’utilisation des voix, des chants solennels aux allures d’opéra et des voix féminines transformées font leurs apparitions sur toute la durée. Ces voix angéliques sont à l’image de la pochette, une lumière qui surgit des profondeurs de la mer. Décrié par certains pour son côté répétitif et l’utilisation des mêmes sons, cette prise de position est pourtant un atout qui permet de nous laisser s’immerger encore un peu plus dans son univers très singulier.

Les sonorités du disque se révèlent lumineuses mais les beats et l’environnement sonore viennent contraster cette impression, l’album joue sur une ambiance clair/obscur parfaitement maitrisé par Balam Acab excepté sur le final Fragile Hope où le musicien nous laisse sortir la tête de l’eau, la respiration est haletante et annonce un voyage sur le point de se terminer.

Vous l’aurez compris, Wander/Wonder, est surtout un disque immersif, qui selon l’humeur laissera l’auditeur sur la touche. Le disque a l’avantage d’être court, ainsi, jamais l’expérience n’en devient pénible évitant la lassitude pointer le bout de son nez. Au contraire, il nous donne envie de nous replonger encore et encore dans ce superbe album.




Sortie le : 1 août 2011
5 titres en écoute à droite.


Pour :
Rock It To The Moon
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Couci-couça :
Chroniques Électroniques
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Contre :
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3 commentaires:

Benoit a dit…

Je commence seulement à écouter ce Balam Acab. j’avoue être assez séduit pour le moment mais sans être emporté. Ca peut changer... comme ça a été le cas avec Le Baxter Dury par exemple.

Francky 01 a dit…

Excellent papier, je suis raccord avec toi à 100 %.
De même, c'est vierge de tout préjugé que je l'ai découvert et écouté (grâce à CroCnique, dont je suis 1 lecteur quotidien tant les découvertes chez lui sont légion).

"Wander / Wonder" est pour moi un disque diurne, aquatique certes, mais un disque de nuit. je l'écoute d'ailleurs essentiellement le soir au lit, mon casque sur les oreilles.
Comme toi, je pense qu'une de ses qualités majeures, par rapport à nombre d'albums electronica/ambiant/experimental...c'est qu'il est court (35 min est la dose idéale pour éviter la noyade).
Bref, un disque idéal pour la relaxation, pour le repos....

A +

Panda Panda a dit…

@Benoit : Toujours pas écouté ce Baxter... Au vu de ta chronique ça à l'air de valoir le coup pourtant!

@Francky01 : Il est vrai qu'il ferait un bon disque de nuit et marrant que t'y ai jeté une oreille, la critique de CroCnique n'est pas très élogieuse...! Ai lu beaucoup de critiques négatives au sujet de cet album dommage... Et tant mieux pour nous!