Après le lancement du top
chansons, c’est au tour du top albums de faire son apparition. Voici les
meilleurs albums selon Ears Of Panda de la 50ème à la 31ième
place. Du rap, de l’électro, du rock, du folk, des disques qui font taper du
pied, de belles mélodies, des disques singuliers… Il y en a pour tous les
goûts.
Vous trouverez tout en bas un lecteur
pour écouter les chansons. En cas de problème (chanson inécoutable,
lecteur absent/cassé…), n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour corriger
le problème.
On se retrouve mardi pour la suite du
top chansons. Bonne écoute, bonne lecture, bonnes découvertes. Bisous!
Top chansons 2011 : 100ème– 51ème.
Top chansons 2011 : 50ème– 11ème.
Top chansons 2011 : 10ème - 1er.
Top albums 2011 : 30ème – 11ème.
Top albums 2011 : 10ème - 1er.
Top chansons 2011 : 50ème– 11ème.
Top chansons 2011 : 10ème - 1er.
Top albums 2011 : 30ème – 11ème.
Top albums 2011 : 10ème - 1er.
50 : Rauelsson & Peter Broderick - Replica
A 25 ans seulement, Peter Broderick est loin d’être à ses
débuts. Multi-instrumentiste et responsable d’un grand nombre de disques
(impossible de compter tellement sa discographie est chaotique et immense), il
décide pour la première fois de s’unir avec Rauelsson. Lui, est Espagnol mais
vit à Portland, ensemble ils travailleront sur Replica pendant 6 mois avant
d’enregistrer celui-ci pendant une semaine. De cet enregistrement sortira deux
chansons (de 14 et 22 minutes respectivement) d’une incroyable beauté. Tandis
que Rauelsson est à la voix et à la guitare, Peter Broderick brode sur ces
parties en y incluant cordes et bien sûr le piano, son instrument fétiche. Le
résultat est au final difficile à décrire tant les genres sont brassés, si le folk
et l’ambiant dominent, Replica reste un disque qui se vit avant tout. On laisse
la musique nous submerger, l’ambiance
prend alors place peu à peu, un sourire aux lèvres et une larme au coin
de l’œil font leur apparition face à tant de majesté.
Label : Hush
49 : The Berg Sans Nipple - Build With Erosion
Une
des grandes découvertes de l’année, c’est ce duo composé de deux batteurs qui en
sont déjà à leur troisième album. Si les rythmiques sont plus que présentes,
les mélodies ne sont pas en reste. Build With Erosion est en fait un grand
foutoir où le Français Lori Sean Berg et l’Américain Shane Aspergen ont
injecté tous les instruments qui sont tombés sous leurs mains, y compris leurs voix. La pop mute avec l’électronique dans ce disque fou-fou tout sauf commun.
Label : Clapping Music
48 : Fránçois & The Atlas Mountains - E Volo Love
Fránçois Marry trouve enfin la reconnaissance qu’il
mérite sur son cinquième album. Avec des morceaux plus ambitieux et plus pop, il
arrive à marier ses nouvelles et anciennes influences. Ainsi on retrouve en
vrac des inspirations de ses voyages passés en Angleterre, la musique Africaine
amenée par le percussionniste Amaury Ranger et bien sûr la chanson Française. E
Volo Love aurait pu être une compilation indigeste mais l’album trouve une
cohérence bienvenue qui pourrait trouver un écho outre-manche. La signature sur
le label Britannique Domino (Franz Ferdinand, Arctic Monkeys...) devrait aider. Il
n’y a pas de raison à ne pas partager l’un des groupes les plus passionnants de
France.
Label : Domino
47 : Cults - Cults
POP!
Trois lettres que le duo a du se graver sur le front tant ce genre leur
convient si bien. Que de chemin parcouru pour Madeline Follin et son jules
Brian Oblivion depuis 1 an et demi, moment à partir duquel ils ont commencé à
se faire connaitre. Après l’explosion médiatique suite aux titres Go Outside et
Most Wanted, Cults continue sa route dans la même veine. Leur musique, fortement
inspirée par la pop Américaine des années 60, n’oublie pas d’insuffler une
touche de modernité. Le grand talent du groupe reste cette capacité à composer
tube sur tube, ici, pas de coup de mou, toutes les chansons ont un refrain
accrocheur, des gimmicks imparables qui expliquent le succès mérité de Cults.
Label : In The Name Of
C’est
20 ans en arrière qu’on est renvoyé à l’écoute du premier album de Yuck. Leurs
influences puisent allègrement dans le grunge et le rock indé au point où une
multitude de gloires passées nous reviennent en tête. Pourtant, plus qu’un
simple revival, c’est un disque de guitares qui collectionne de nombreux hymnes.
De Get Away à Georgia en passant par Holing Out, la rage des guitares viennent
se cogner aux mélodies soignées que le groupe nous a concocté. Les chansons
plus posées ne sont pas en reste et se savoure tout autant. Pas de prise de
tête, Yuck signe un disque immédiat et dont la simplicité prouve qu’il n’y a
nullement besoin d’innover pour sortir un bon disque.
Label : Fat Possum
45 : Cass McCombs - Wit's End / Humor Risk
L’année
2011 aura particulièrement souri à Cass McCombs avec la sortie de non pas 1
mais 2 grands albums prouvant la grande forme de ce dernier. Wit’s End, paru en
mai, fait la part belle aux douces ballades, la mélancolie n’étant jamais très
loin, on est surtout frappé par sa façon d’écrire de magnifiques complaintes
aux arrangements pleins d’élégances. En fin d’année Humor Risk est venu nous
réjouir par ses compositions plus lumineuses et plus légères, montrant que Cass
McCombs n’était pas seulement un triste troubadour. Ces deux disques bien que
différents dans leurs ambiances, ont en commun ce goût pour les instrumentations
riches mais délicates qui donnent aux chansons tout l’éclat qu’elles méritent.
Après Catacombs en 2009, il confirme tout le bien qu'on pensait du songwriter Américain.
Label : Domino
44 : Neon Indian - Era Extraña
Découvert en 2009 avec Psychic Chasms, l’un des
disques qui a lancé le mouvement chillwave, on avait plutôt bien aimé cette
première production. On y avait trouvait un compositeur capable d'écrire des mélodies entêtantes mais quelque peu biaisées par les effets indigestes produit sur toute la longueur
du disque. Avec Era Extraña, le Texan resserre les vis tout en gardant une étrange
sauvagerie, le son est plus carré, les bidouillages plus propres. L’artiste s’éloigne
ainsi de cette scène qu’il a contribué à faire exploser en se dirigeant vers un
son plus électro-pop. C’est surtout les chansons addictives comme pas possible
qui ont retenu notre attention, entre l’urgent Hex Girlfriend et le langoureux
et spatial Halogen, notre cœur a bien du mal à choisir. Tant mieux, un
album n’a jamais assez de singles potentiel!
Label : Static Tongues
43 : St. Vincent - Strange Mercy
Plus rock qu’à son habitude, Annie Clark propose une utilisation vraiment intéressante
de son instrument fétiche. En alternant des sons clairs avec des sons très
saturés, la miss fait très vite basculer sa musique d’une douceur et d’une
plénitude totale à une folie qui frôle la schizophrénie. Après l’immédiat Actor,
Strange Mercy met à rude épreuve la patience et la concentration de ses
auditeurs. Excepté deux trois titres, l’ensemble possède des constructions des
plus alambiquées. Loin de se reposer sur ses lauriers, Annie Clark s’aventure
vers une musique plus expérimentale sans laisser de côté les mélodies. La guitare
est dans tous ses états, tantôt claire, parfois triturée, on ne sait plus
vraiment où donner de la tête face à la virtuosité de l’artiste qui devient
incontestablement comme une des personnalités les plus incontournables de la
scène indé actuelle.
Label : 4AD
42 : Woods - Sun And Shade
Tout
droit venu de Brooklyn et révélé par leur quatrième album Songs Of Shame, Woods
continue son petit bonhomme de chemin dans la sphère indie avec ce sixième
disque. Complètement ancré dans les années 60, leur musique respire les groupes
de garage pop de l’époque avec une pincée de folk et une forte dose de
psychotropes en prime. Très fouillées, les mélodies se cachent sous le fatras
d’instruments révélant de superbes ballades qui se dévoilent en douceur. Seuls Out Of The Eye, envoûtant trip Krautrock, et le
folk progressiste de Sol Y Sombra viennent chambouler notre promenade sur les
chemins ensoleillés laissant entrevoir des pistes pour un futur album qu’on
espère tout aussi passionnant.
Label : Woodsist
41 : CunninLynguists - Oneirology
Très
loin de la production rap actuelle, CunninLynguists confirme ce statut avec
Oneirology où l’évidence des mélodies fait la part belle aux ambiances plus
psychés. Rajoutant électro et musique pop, CunninLynguists nous laisse rêveur
(ça tombe bien Oneirology est l’étude des rêves) avec ces multiples effets. La
musique se fait tour à tour belle, dansante, énergique et léthargique. Ces 50 minutes s’écoutent avec une aisance incroyable, ils réussissent à
varier les genres tout en gardant un fil conducteur. Dommage que l’on n’entende
pas des disques de rap comme celui-ci plus souvent…
Label : APOS Music
40 : J. Mascis - Several Shades Of Why
Seul ou accompagné, Joseph Donald Mascis, le leader du groupe légendaire Dinosaur Jr., a une nouvelle fois fait preuve d’un
remarquable talent pour signer dix compositions à l’épreuve du temps. Il nous
renvoie à une époque disparue depuis longtemps. Cette fois ci, à défaut de nous
faire bouger la tête, on se contentera d’un sourire timide qui pourtant, en dit
long sur le plaisir provoqué par ce Several Shades Of Why, un disque quasi-acoustique
qui tranche avec la furie des Dinosaur Jr..
Label : Sub Pop
39 : Charles Bradley - No Time For Dreaming
Pas d’artifices ici, la voix est brute et
rugueuse, on ne parle même plus d’une bonne interprétation mais d’une voix
possédée par ses démons, sa rage, sa tristesse et son désespoir. On est tenté
de comparer son chant à celui de son idole, James Brown, celui qui lui a donné
cette envie de chanter. No Time For
Dreaming n’est pas un
simple album soul de plus comme on en voit pousser ici et là, c’est un disque
qui aurait pu sortir en plein âge d’or de ce genre. Il y a une intemporalité qui
se dégage de son disque qui ne fait certes, pas avancer la soul vers de
nouveaux horizons, mais qui impose son disque comme une référence de plus pour
les futures générations à venir.
Label : Daptone
38 : Fleet Foxes - Helplessness Blues
Helplessness
Blues n’est pas la bonne surprise que l’on attendait dans
le sens où la prise de risque est minime mais il reste un excellent disque dans
la continuité du premier. Ceux qui auront aimé leurs débuts les apprécieront
toujours autant, quand aux allergiques des harmonies vocales, ils passeront une
nouvelle fois leur chemin… Hé ouai, parfois y a pas besoin de faire tout un
discours pour parler d’un disque!
Label : Bella Union
37 : Ghostpoet - Peanut Butter & Melancholy Jam
Le rock est loin d’être la seule musique fétiche
des Anglais, au début des années 2000, deux genres trustent le haut des charts.
Le premier connait un renouveau avec des artistes comme The Streets
et Dizzee Rascal, contant la vie dans la banlieue Britannique. Ces mêmes années
voient aussi la naissance du dubstep qui possède depuis deux ans un regain
d’intérêt. Ghostpoet décide finalement de joindre ses deux genres pour nous
livrer un premier album surprenant autant par les sons peu communs qu’il nous
offre que par son énergie mi-léthargique, mi-excité.
Label : Brownswood
36 : Lykke Li - Wounded Rhymes
Avec son deuxième album, Lykke Li gagne sur tous les
tableaux. Si les compositions ne font pas mieux que sur Youth Novels, elles ne font pas moins bien. Wounded Rhymes gagne surtout en
homogénéité, en cohérence et en puissance sans avoir perdu au passage sa
sensibilité à fleur de peau. A ce niveau là, Lykke Li n’est déjà plus un
nouvel espoir pour la pop Suédoise mais une artiste confirmée qui, on est sûr,
n’a pas fini de nous époustoufler.
Label : LL
35 : Balam Acab - Wander/Wonder
Des chœurs solennel, des clapotis, l’eau
omniprésente… Wander / Wonder, est surtout un disque d’ambiance, un disque
immersif qui selon l’humeur laissera l’auditeur sur la touche. Le disque a
l’avantage d’être court, ainsi, jamais l’expérience n’en devient pénible
évitant la lassitude pointer le bout de son nez. Au contraire, il nous donne
envie de nous replonger encore et encore dans ce superbe album.
Label : Tri Angle
34 : White Fence - Is Growing Faith
S’évadant
un temps des Strange Boys, Tim Presley en profite pour sortir le deuxième album
de White Fence qui constitue une passionnante remontée dans le temps. Dès And
By Always, le son se déforme comme si le vinyle accusait l’âge après avoir traîné 40 ans dans le grenier. Oui, Is Growing Faith est un pur exercice de
style tentant de nous faire croire que l’objet a été enregistré au début des
années 60. Heureusement sa qualité ne s’arrête pas là car c’est aussi un grand
disque de pop/rock/garage rempli d’idées
et de mélodies accrocheuses.
Label : Woodsist
33 : Frank Ocean - Nostalgia, ULTRA.
2011 aurait pu signer le succès
d’Odd Future, finalement, seul Frank Ocean tirera son épingle du jeu avec cette
mixtape loin du délire des autres membres du crew, Tyler, The Creator en tête. On
n’aurait jamais imaginé par exemple des samples de Coldplay, MGMT ou Eagles par
un des membres obscur d’OFWGKTA (Odd Future Wolf Gang Kill Them All). Avec
Nostalgia/Ultra, on est d’ailleurs plus dans un disque R’N’B aux mélodies
efficaces. Terriblement efficace même, en particulier Strawberry Swing
magnifique réveil en douceur où Frank Ocean s’invente un duo avec Chris Martin.
Ce disque fait maison montre une autre facette plus éclairée et plus romantique
de cet affreux gang qui n’a pas fini de faire parler d’eux.
Label : -
A télécharger gratuitement et légalement ici
32 : James Blake - James Blake
Des reproches on pourrait lui en faire plein, le
gamin peut avoir tout le talent qu’on peut penser, le manque d’expérience se
fait cruellement ressentir tant chaque chanson ressemble à tel ou tel artiste.
Mais on garde en mémoire les bons côtés de ce disque qui garde une certaine
singularité, les limites que semble s’être fixé son créateur (minimalisme,
économie des notes…) permet de garder une cohérence tout au long de l’album.
Cette œuvre éponyme est à la fois curieuse, surprenante et poétique.
Label : ATLAS
31 : Tom Rosenthal - Keep A Private Room Behind The Stop
Rendons justice à ce disque d’aliéné,
Tom Rosenthal est un artiste Anglais complètement fou, plein de poésie, proférant
des onomatopées avant de nous percer le cœur comme pouvait le faire Patrick Watson. Seulement, Tom Rosenthal arrive sur toute la longueur de son disque à
toucher quelque chose de vraiment brut et de sincère. Sans fioritures, il
alterne les instruments en habillant plus ou moins sa musique de divers sons
venu d’on ne sait où. Ses mélodies respirent quelque chose de très honnête, de
simple en plus d’être belle. Keep A Private Room Behind The Shop est typiquement un disque qui pourrait rencontrer
un joli succès s’il était plus médiatisé, c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Label : Tinpot
3 commentaires:
Y'a déjà du beau monde pour commencer, vivement la suite ! :-)
Ca tombe bien, je cherche des trucs à écouter. Je vais piocher les quelques inconnus...
La suite du top albums c'est jeudi! Je vous remercie l'homme Muffin.
@Mr Marsupilami : je pense que tu connais à peu près tout non? :)
Tu me diras ce que tu en à pensé.
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