Encore un ! C’est vrai quoi, des groupes comme Nightlands on a parfois l’impression d’en bouffer tous les jours. Depuis l’avènement d’Animal Collective et de Grizzly Bear, groupes qui donnent une grande importance à leurs chants, des ersatz on en a connu une pelletée avec parfois quelques bonnes surprise comme Fleet Foxes il y a deux ans qui donnaient envie d’émigrer dans les Pyrénées pour s’improviser berger. Nightlands s’inscrit donc exactement dans cette veine vous savez à quoi vous tenir. Derrière ce nom se cache en fait Dave Hartley, bassiste et guitariste de The War On Drugs (le groupe de Kurt Vile) dont les deux projets n’ont rien de vraiment comparable.
Ici, on évolue dans un son harmonieux où les instruments ont un écho surdéveloppé donnant l’impression que le disque a été enregistré dans une cathédrale tant le son résonne. D’entrée, Hartley en impose avec son orgue résonnant comme jamais. Se contentant de répéter inlassablement les deux mêmes accords, le musicien construit alors peu à peu un morceau aux allures tribales. Ce côté primaire, on le retrouvera ici et là dans des rythmiques atypiques ou des chœurs se répondant tour à tour. Dans la première moitié du disque, Nightlands émerveille dans cette capacité à créer des collages de toutes sortent qui peuvent paraitre à la fois brouillonnes et clairvoyantes jusqu’au limpide Till I Die reprise des Beach Boys exécuté d’une main de maitre, révélant finalement sa principale inspiration.
La seconde partie du disque enchante cependant un peu moins où l’on découvre un Dave Hartley plus intimiste. Si l’arpège de A Walk In Cheong, 1969 donne une impression de transition très agréable, gardant à l’esprit ce folk inspiré par celui des 70’s que l’on retrouve tout au long de l’album, la partie plus contemplative à tendance à durer oubliant au passage la confiance dont il faisait preuve au début ainsi que les mélodies pop/folk qui faisaient mouches. Sans faire de faux pas, le disque accuse un petit coup de mou à la fin faute à un disque trop déséquilibré donnant tout au début et nous laissant les restes pour les 3 derniers titres. Cependant, Nightlands reste une agréable surprise et aurait tendance à se poser comme un cousin de la scène énoncé aux débuts plutôt qu’un vulgaire ersatz, et pour un premier album c’est déjà beaucoup.
En écoute aujourd’hui, God What Have I, le morceau le plus réussi mais aussi le moins personnel où l’on reconnaitra sans peine (c'est partit pour un coup de name-dropping...) Bon Iver, Local Natives et Animal Collective pour un titre rêveur gagnant en ampleur au fil des minutes.
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Extrait de l'album : Forget The Mantra
sortie le : 9 novembre 2010
Label : Secretly Canadian
Bandcamp (album en écoute)
En écoute dans le lecteur à droite
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