Samedi 31 octobre : The Swell Season - In These Arms

Parfois on insiste, on se dit que cette fois ci sera la bonne et puis non, le résultat est toujours le même, c'est un peu l'effet que m'ont donné The Swell Season avec leur troisième album, j'en attendais plus mais il n'y a là aucune fulgurance, aucune surprise encore une fois. C'est en 2007, que j'ai écouté pour la première fois The Swell Season grâce au film Once dans lequel jouent Glen Hansard et Markéta Irglová les deux artistes qui composent ce groupe Irlandais, à l'époque, j'avais trouvé la B.O du film composé par leur soins plutôt sympathique mais qui manquait un peu d'audace, de tentatives dans des chemins un peu moins balisés. Hélas The Swell Season semblent évoluer dans un cocon qu'ils n'ont nullement envie de quitter et le prouve une nouvelle fois avec Strict Joy troisième essai qui durant 50 minutes est plutôt du genre à se la jouer tranquille pépère. Pour rien ne vous cacher je me suis même parfois ennuyé, car le couple évolue dans un registre folk vu et revu, le genre de trucs où tout à été essayé et tenté d'où ressort cette impression de monotonie. Dommage, car The Swell Season savent écrire de bonnes chansons voir excellentes par moment comme le mignon tout plein In These Arms en écoute aujourd'hui qu'on se passera en boucle en attendant que Glen et Markéta daignent prendre un plus de risques dans leur productions.



Extrait de l'album : Strict Joy
sortie le : 26 octobre 2009
Label : ANTI-
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Jeudi 29 octobre : Hudson Mohawke - ZOo00OOm

Souhaitons la bienvenue à Hudson Mohawke fraichement arrivé dans l'écurie Warp il débarque avec un premier album qui fait suite à son EP Polyfolk Dance sortit en début d'année. Hudson Mohawke n’est ni originaire de Los Angeles, ni de Paris ou de Londres mais de la ville froide et glaciale de Glasgow (enfin on imagine) plus connu pour ses groupes de rock à succès (The Jesus Mary And Chain, Primal Scream, Franz Ferdinand...) ou sa pop bucolique (Belle & Sebastian, Camera Obscura) que pour son éléctro. Et le jeune homme âgé de tout juste 23 ans est pourtant loin d’en être à ses débuts, à 14 ans il participait aux DMC et terminait dans les finalistes. Depuis 2005 c’est une pelletée d’EP et autres singles qu’il a sortit sur différents label avant de poser ses valises chez Warp. Malgré ses productions antérieures, Butter marque mes débuts dans un univers bien particulier… Tel Crystal Castles il ne faut pas être allergique à la musique basée sur des mélodies tout droit sortis d’une console Nintendo ou à l’outrance de synthé 80’s dégoulinant… Pourtant une fois ce cap franchis, on ne peut que constater le talent de ce jeune homme à passer de genres en genres entre chaque chanson, un titre peut sonner comme un titre à la Outkast pour passer le titre d’après dans un registre plus pop. Le jeune homme est aussi un bricolo talentueux, accumulant sans cesse des arrangements plus étranges les uns des autres pour donner au final un résultat cohérent et dense. Oui dense, peut être trop parfois et sur les 18 titres qui composent Butter, Hudson Mohawke rate parfois sa cible sur des titres beaucoup moins efficace quand ce n’est pas Panda Panda qui lâche prise. Un album qui ne laisse pas indifférent en tout cas, certains accrocheront sûrement à ses productions au montage délicieux, quand d’autres fuiront cet assemblage de mauvais goût. Par contre ce qui mettra tout le monde d’accord, ce sont des chansons tel qu’Allhot d’une redoutable efficacité, Star Crackout belle comme une déesse ou encore ce ZOo00OOm en écoute aujourd’hui faisant penser l’espace d’un instant au grand Clark du label Warp lui aussi.



Extrait de l'album : Butter
sortie le : 26 octobre 2009
Label : Warp
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Toy Fight - High Noon

On en a déjà parlé mais remettons en une couche avec cette fois ci le clip tout beau tout neuf qui vient de sortir sur la toile. Comme si la vidéo avait été filmé en une seule prise, Toy Fight nous ballade de décors en décors avec des Bonnie, des indiens, et autre braqueurs tarantinesque. Un clip bien foutu donc pour un album qui n'a toujours pas perdu de sa fraicheur au fil des écoutes...C'est tout.





Extrait de l'album : Peplum
sortie le : 5 mai 2009
Label : Cityslang

Mardi 27 octobre : Langhorne Slim - Say Yes

Le mois d'octobre touche à sa fin les sorties discographique palpitantes aussi, petit à petit on verra la liste des disques à paraître se réduire avant de connaitre une nouvelle croissance à la mi-janvier, peut être la faute à la presse spécialisée qui commence à sortir ses tops annuels 1 voir 2 mois pour certains avant la fin de l'année alors qu'ils peuvent être de formidable coup de projecteur pour certaines personnes (genre El Guincho grand absent de 2007 alors que son album tenait sacrément la route). Nous y voilà dans les deux derniers mois de cette année 2009 qui s'est écoulé à une vitesse folle, si je n'ai pas parcourut avec beaucoup d'intérêt les sorties de cette semaine (à part le Devendra Banhart qui n'est pas franchement son meilleur, enfin c'est ce qu'il se dit en tout cas...) on va devoir se retrouver à faire les fonds de tiroirs pour trouver une chanson digne d'intérêt, hier, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouver, aujourd'hui elle est là, vous sourit, oh l'album est peut être mauvais (ça y est j'entends des voix scandalisés s'élevaient au loin...!) mais on ne s'épanchera pas dessus pour se concentrer sur Say Yes chanson positive peut être poussive par moment qui possède parfois de bonnes idées, plus d'un sera sûrement agacé par le titre phare du nouvel album de Langhorne Slim mais chez moi ça passe, et on va pas cracher dessus en ce début de semaine pourrave.



Extrait de l'album : Set Be Free
sortie le : 27 octobre 2009
Label : Kemado
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Semaine 43 : Atlas Sound - Logos [4AD]

Le mec le plus cool au monde est de retour aux affaires en solo! Encore une fois, Bradford Cox démontre toute l'étendue de son talent avec ce Logos qui se situe très loin des expérimentations électronique de son premier album Let The Blind Lead Those Who Can See But Cannot Feel.



Logos revient de loin! Tel son double album Microcastle / Weird Era Cont, le dernier en date s’est retrouvé malencontreusement sur la toile plusieurs mois avant sa sortie dans une version pas encore achevé ce qui a dissuadé Bradford Cox de le sortir sous un format cd dégouté de retrouver son travail entre les mains de tous avant d’avoir pût le terminer. Heureusement pour nous, le leader de Deerhunter a finalement continué de travailler dessus pour enfin le voir sortir cette semaine.

Et on peut se réjouir de la sortie de ce nouvel album, plus maitrisé que son prédécesseur, Bradford Cox s’éloigne des instruments midi pour se concentrer sur la guitare comme il l’avait fait pour Microcastle. Dès The Light That Failed, le titre ouvrant son Logos, on est frappé par la ressemblance avec les passages contemplatifs de Sung Tongs d’Animal Collective pour qui il voue une admiration sans borne et plus particulièrement Young Prayer de Panda Bear qui dégage la même ambiance sereine et caniculaire. On arrive alors à son plus gros défaut, sans doute on aurait préféré l’écouter en plein mois d’août plutôt qu’en ce mois d’octobre sous un ciel grisâtre, car Logos est un album de saison comme le sont des disques tel Vampire Weekend dont l’écoute est moins propice en hiver.

Une fois ce contretemps fâcheux accepté, il faut reconnaitre le talent de Bradford Cox pour composer des chansons limpides rarement noyés sous des nappes d’effets quelconque excepté cet écho sur la voix / guitare amplifiant encore un peu si c’est possible cette impression de se retrouver face à un album quelque peu flâneur, prenant son temps ne connaissant jamais de passages vraiment nerveux.

C’est donc un album qui n’est clairement pas destiné à tous, certains pourront le trouver répétitif, ennuyeux voire chiant, et c’est dommage pour eux de passer à côté de certains titres qui ressemblent parfois à de futurs classiques tel Walkabout (en duo avec Noah Lennox alias Panda Bear) et sa mélodie joyeuse et entêtante ou l’efficace Shelia romantique à souhait. Malgré le ressenti général face à Logos, Bradford Cox ne s’est pas contenter pourtant d’appliquer la même recette sur les 11 titres, proposant ainsi le psychédélique Quick Canal et ses couches de synthés vaporeuses où la voix de Laetitia Sadier résonne comme un titre des High Places ou encore le faussement énervé Logos qui met en avant ce qui ressemble à une basse.

Pas de mauvais titres pour ce nouveau Atlas Sound, pourtant Logos me laisse un arrière goût de déception dans la bouche ne vous cachant pas que j’en attendais beaucoup plus, peut être lui manque t-il une ambition, peut être est ce parce que ce disque ne propose rien de foncièrement nouveau, ou tout simplement parce que les chansons manquent de bonnes idées en elle-même. Alors oui il manque à Logos cette petite étincelle pour en faire l’un des albums majeur de cette année mais ne boudons pas notre plaisir surtout qu’il a tendance à se bonifier au fil des écoutes et goûtons une fois de plus cet excellent cru que nous propose Bradford Cox, le mec le plus cool au monde.



Sortie le : 20 octobre
5 titres en écoute à droite.
Hop Blog lui donne la note quasi parfaite de 9,5/10 je ne lui attribuerai qu'un 8/10 (mais c'est bien déjà) car oui les albums de la semaine auront eux aussi le droit à leur note afin on espère, user un peu plus ces neufs et ces dix.

Samedi 22 octobre : Editors - No Sound But The Wind

Pour ceux qui ne sont pas sortis de chez eux depuis 1 ans, Twilight est un film adapté du roman du même nom écrit par Stéphenie Meyer, une sorte d'Harry Potter à la sauce vampire en plus cul-cul la praline (à ce qu'il parait), le premier film a rencontré un succès assez conséquent grâce aux femmes de 7 à 77 ans en extase devant Robert Pattinson LE nouveau sex-symbol qui rencontre autant de succès qu'un Paul Mccartney dans les années 60 ou un Filip des 2B3 dans les années 90 (paix à son âme). Si ça n'a pas suffit, le 18 novembre on devra se tartiner une nouvelle fois ces histoires un tantinet gnan-gnan puisque le deuxième chapitre sortira ce jour là. Pourtant on peut se réjouir d'une chose, c'est sa BO qui regroupe la crème de la scène indé et qui on espère poussera les gamines fan de Tokio Hotel se tourner vers ces artistes (mais j'en doute), sur laquelle on retrouve en vrac Bon Iver (N°1 de mon top 2008) et St Vincent, Grizzly Bear, Lykke Li (dans le top chansons et albums 2008) ou encore le leader de Radiohead : Thom Yorke. Pour un film qui ne fera pas date dans le 7ème art, sa BO réunit tout de même une belle brochette, cerise sur le gâteau, tous les titres sont bons, même les horribles Muse arrivent à ne pas faire dans la grandiloquence! Quand aux Killers, ils ont mis de côté le temps du très beau A White Demon Love Song leur ambition d'être plus pompeux que U2. On y croyait plus mais Thom Yorke retrouve un peu de génie pour composer le jouissif Hearing Damage. Si tout ça ne suffisait pas, notons le formidable duo de Grizzly Bear et la moitié de Beach House qui se fond à merveille dans l'esprit des New Yorkais pour interpréter le grandiose Slow Life un folk qu'on aimerait bien voir joué en concert dans une cathédrale. Mais le meilleur est pour la fin et doublement meilleur que je ne croyais plus en ce groupe qui avaient tendance à faire dans la sur-enchère depuis leur second album. Ici, juste un piano (ou presque) et la grande voix de Tom Smith sublimé ici sur No Sound But The Wind, un titre qui me rappelle Hometown Glory d'Adèle qui chantait sa détresse mieux que personne. No Sound But The Wind c'est donc des émotions à l'état pur, des frissons qui vous parcourt tout le corp, c'est beau à chialer. D'autant plus la classe qu'ils enfoncent sur cette bande original tout les papes de la musique indés avec trois accords de pianos... Très très grand titre, un sommet de cette année 2009 (sans déconner). Troublant.



Extrait de l'album : The Twilight Saga : New Moon
sortie le : 20 octobre 2009
Label : Chop Shop/Atlantic
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The Music Rainbow aime bien aussi.

Vendredi 23 octobre : Do Make Say Think - Say

La vie est injuste, depuis des lustres le label Constellation s'applique à livrer le meilleur du post-rock actuel tel Godspeed You! Black Emperor groupe culte par excellence et sans aucun doute la référence du label Canadien qui pourtant a du mal à s'imposer comme l'un des groupes majeurs de cette décennie en dehors de la blogosphère. Le sort en sera de même pour pour les pas moins talentueux Do Make Say Think qui en est déjà à son sixième album et qui n'a pas encore connu de coup bas dans sa discographie. Ce n'est sûrement pas Other Truths sortit cette semaine qui viendra réfuter cette vérité (truth / vérité = ho ho ho). En quatre titres aux noms très originaux (Do / Make / Say / Think... Hé ouai fallait y penser les gars!) ces Canadiens (forcément) tente pour la première fois d'allonger toutes leurs chansons sur plus de huit minutes, et ça marche! Pas le temps de s'ennuyer, ni de déprimer (chose rare pour un album de constellation), on suit avec intérêt l'évolution des titres passant par des parties guitares bien pensées et par des phases de rages intenses sans jamais trouver le temps long. On oubliera pas les deux points forts de cet album que sont Do et Say, l'un lorgnant dans un versant pop/rock très plaisant tandis que l'autre déroule un arpège exquis où les trompettes viennent accompagner les guitares d'une des plus belle manière, la preuve en écoute. Ouaip! Sacré album que ce Other Truths il aurait même mérité de finir album de la semaine... Mais que voulez vous, la vie est injuste...



Extrait de l'album : Other Truths
Sortie le : 20 octobre 2009
Label : Constellation
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Bon pour les oreilles trouve ça justement, bon pour les oreiles tout comme Mwono.

Jeudi 22 octobre : Miles Benjamin Anthony Robinson - Gold And Grey



Ma chronique :





Extrait de l'album : Summer Of Fear
sortie le : 20 octobre 2009
Label : Saddle Creek
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Voila qui ne devrait pas plaire du tout à l'arc en ciel

Dead Man's Bones - Dead Hearts

Décidément, les acteurs ne cessent de se lancer dans la musique avec plus (Jason Schwartzman, Zooey Deschanel, Mos Def...) ou moins (Scarlett Johansson, Alain Delon) de bonheur et c'est encore un amoureux du 7ème art qui se cache derrière Dead Man's Bones. Un groupe mené par l'acteur Ryan Gosling qui a fait ses débuts au...Mickey Mouse Club, et pour son premier album, autant vous dire que nous sommes très loin de Mickey et ses super amis super sympa mais plutôt du côté du gothique Tim Burton et son univers sentimentalo-horrifique. Sans cesse habité par des chœurs d'enfants grimés en vos pires peur, les influences sont à chercher du côté d'un Cloud Cult en moins fou, Fever Ray en moins macabre ou pourquoi pas Arcade Fire. Faussement funèbre, l'album Dead Man's Bones est plutôt un beau voyage dans un univers propre aux deux bonshommes qui mènent le projet, une sorte d'étrange noël de Mr Jack... Pas du tout représentatif du disque le clip génial de Dead Hearts tout aussi bon montre pourtant bien cet univers si particulier des Dead Man's Bones qu'on retrouvera sans aucun doute dans mon top dix des clips de fin d'année à défaut de le voir dans un autre top...





Extrait de l'album : Dead Man's Bones
sortie le : 2 octobre 2009
Label : ANTI-

Le marsupilami kiffe plus que moi

Mardi 20 octobre : Themselves - Daxstrong

Soyons clair dès le départ, cet album a faillit finir très vite dans la catégorie "merde", les quatre premiers titres étant juste de mauvais goûts, éprouvant, fatiguant tout ce que vous voulez... A coup de gros beat à 200 BPM et un flow débitant à une vitesse dépassant l'entendement et le mauvais goût Themselves fer de lance du label Anticon était juste médiocre. Alors que le désastre semble inévitable, c'est l'illumination! Pas du même acabit qu'un Dieu parlant à Jeanne D'arc mais pas loin n'empêche. Daxstrong, croisement entre TV On The Radio et...Themselves sublime cet album faisant oublier instantanément les débuts désastreux de CrownsDown introduisant ainsi la deuxième partie du disque qui si elle n'arrive pas à la cheville de cette dernière, ces titres valent leur pesant de cacahouètes. Malheureusement un album ne se note pas de la chanson 5 à 10 mais bien depuis la première on ne lui mettra donc qu'un petit 5 pour un petit album.



Extrait de l'album : CrownsDown
sortie le : 19 octobre 2009
Label : Anticon
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Lundi 19 octobre : Sufjan Stevens - Interlude I: Dream Sequence in Subi Circumnavigation

On en a déjà parlé la semaine dernière, mais profitons en tant que le bonhomme fait quelque chose de ses dix doigts, car oui, Sufjan Stevens est bel et bien de retour aux affaires, malgré ses doutes sur sa carrière musicale, ce troubadour des temps modernes revient avec une bande originale d’un film réalisé par ses soins, inspirés par le Hula-hoop et le Brooklyn-Queens Expressway un désastre routier devenue un emblème de New York. Interprété pour la première fois en 2007, The BQE sort donc avec un peu de retard et reste un projet un peu à part pour Sujan Stevens. Car ne vous attendez pas à ce qu’il à pût faire jusqu’ici, vous n’entendrez même pas une seule fois sa voix. Ni folk, ni pop baroque, l’homme originaire du Michigan se lance dans le classique à l’aide d’un orchestre symphonique et nous réalise un bel album, sans plus. Car après cinq années d’abstinence on s’attendait à un réel album de ce génie mais il n’en est rien. Pire ! Je dois avouer que j’ai trouvé qu’il y a avait quelques morceaux pas forcément indispensables ! Quand le magnifique côtoie l’ennui, on obtient un bon album mais loin d’égaler ces prédécesseurs… Le point positif de The BQE est qu’en changeant une nouvelle fois d’orientation on se laisse rêver des nouvelles possibilités qui s’ouvrent à Sufjan Stevens pour son prochain album. En écoute Interlude I: Dream Sequence in Subi Circumnavigation petite merveille qui s’acoquine avec l’univers d’Elfman le temps de 3 minutes des plus poétiques.



Extrait de l'album : The BQE
sortie le : 19 octobre 2009
Label : Asthmatic Kitty
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Semaine 42 : Emily Jane White - Victorian America [Talitres]

Mamma Mia! On l'attendait et bien le voilà, notre album folk intimiste et féminin de l'année signé par Emily Jane White une Californienne où les arrangements et sa voix subliment ses compositions classiques.



Après un premier album inconnu au pays des pandas qui a reçu à l’époque de bonnes critiques en France et qui lui ont valus des comparaisons avec Chan Marshall et Alela Diane, Emily Jane White remet le couvert et est toujours distribué par chez nous par l’excellent label bordelais Talitres. Victorian America est donc un album dont je n’attendais rien, enfin si à un album de folk comme savent faire Alela Diane ou Marissa Nadler qui bien que la première m’avait charmé avec son Pirate Gospel, la deuxième me laissait de froid ce qui était mal partis pour Mlle White qui se situe dans le même genre, le Dark Folk (du folk pas drôle voire lugubre pour faire simple).

Rien que les titres des chansons promettaient une bonne poilade en perspective (Never Dead, Frozen Heart, The Ravens…). Bref, il y a des albums dont vous n’attendez rien et qui pourtant vous font chavirer le cœur dès les premiers instants, Victorian America en fait partie. Never Dead, justement ouvrant le disque nous fait oublier tous nos préjugés, guitare claire et plaintive, une voix touché par la grâce… Les premières secondes nous prennent aux tripes et il en sera de même jusqu’à la fin. Un disque qui dure d’ailleurs une heure, une heure c’est long, pourtant Emily Jane White ne baisse jamais en qualité et n’hésite pas, chose assez rare dans le genre, à étirer ses chansons sur sept minutes quitte à changer du tout au tout comme sur Stairs qui débute tel un énième titre d’Alela Diane avant de se terminer en ballade déchirante.

Bien que la guitare soit au centre des attentions, ne croyez pas que Emily Jane White est une solitaire, la demoiselle n’hésite pas à s’accompagner de violons, percussions, et autres guitares électriques toujours appliqués sur les titres avec soins. A ce propos, la Californienne n’hésite pas à puiser son inspiration dans l’Americana on évite donc pas les guitares slides aux trémolos excessifs qu’on retrouve sur tous les albums de country au monde, bizarrement ce qui me gêne la plupart du temps ne me pose aucun problème ici me laissant bercer par les ballades désespérantes d’Emily Jane White.

Oui car elle ne vole pas son étiquette « Dark Folk », pour mieux comprendre l’effet de ce disque, je vais vous expliquer les conditions de ma première écoute. Il faisait froid, il faisait nuit, j’étais dehors à attendre seul, mon moral en a pris un sacré coup. Mais ce sont ces genres de coup bas qui vous font du bien car vous savez qu’ils ne vont pas durer, une sorte de mélancolie exagérée. Emily Jane White est une vendeuse de choix dans ce registre. Oubliez Alela et consorts, Emily Jane White s’en sort nettement mieux et vous troublera à votre tour, car en cette année 2009, son Victorian America est une merveille de recueils folk.


Sortie le : 13 octobre
Pas 5 mais 4 titres en écoute à droite.
With Music In My Mind en dit beaucoup de bien, le marsupilami aussi.

Jeudi 15 octobre : Fuck Buttons - Surf Solar

En 2007, les deux anglais de Fuck Buttons rentraient par la grande porte avec Street Horrrsing, un album électro qui mêlaient à la fois musique dronesque, bruitiste et pourtant incroyablement mélodique, dansant aérien, rêveur...Enfin bon je pourrais sortir des tas d'adjectifs sans intérêt encore longtemps mais tout ça pour dire qu'ils proposaient quelque chose de neuf et incroyablement fort. Malheureusement, l'année de sa sortie j'étais complètement passé à côté trouvant ces deux voyous beaucoup trop expérimentaux pour être honnête. En 2008, la vérité éclate et oui, Street Horrrsing est bel et bien un chef d'oeuvre! C'est donc cette semaine que Fuck Buttons revient à la charge avec Tarot Sport, un album plus accessible mais qui perd au final un peu de son piquant. L'addiction est clairement moins forte... Pourtant cet album contient son lot de grandes chansons et n'est ni plus ni moins l'un des meilleurs album dans son genre. En écoute, Surf Solar sûrement le meilleur titre électro qu'on écoutera cette année s'étendant sur pas moins de 13 minutes, le duo se rapproche d'une musique plus pop et encore une fois, nous font décoller haut très haut.



Extrait de l'album : Tarot Sport
Sortie le : 13 octobre 2009
Label : ATP
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Twist en dit le plus grand bien ainsi que Mlle Eddie qui le place comme un sérieux prétendant au titre d'album de l'année.

Mercredi 14 octobre : The Flaming Lips - Watching The Planets (Feat. Karen O)

Le double album est toujours un exercice difficile pour un artiste. Dans un premier temps cela peut paraître présomptueux vis à vis des auditeurs d’avoir tant de bonnes chansons qu’elles ne tiennent pas sur un seul album. Ensuite, il est toujours difficile d’éviter le remplissage avec des chansons clairement mauvaises. Enfin le double album peut paraître long, très long… Bingo ! Les Flaming Lips ne se plantent que sur un seul point car les chansons assez courtes dans leur ensemble permet de rompre plus souvent la monotonie et nous empêche de regarder notre montre, une bonne chose pour ce groupe sympathique… Mais voilà, on évite pas les chansons sans intérêt (Aquarius Sabotage, Scorpio Word…) laissant penser à une sombre arnaque ce qui ne l’est pas vraiment car si les Flaming Lips auraient virer disons… 30 minutes sur les 70, Embryonic aurait été sans aucun doute l’un des albums les plus marquants de cette fin d’année. Changeant de direction, Wayne Coyne et sa bande tournent le dos à la « positive attitude » pour une musique plus sombre où la basse saturée y tient une place de choix. Et pour ceux dont le dernier album les avait laissés sur leur faim, Embryonic devrait leur redonner le sourire avec des chansons où les Flamings Lips donnent le meilleur d’eux même. Ainsi Watching The Planets qui accueille une Karen O pas forcément indispensable est tel un sombre slow illuminé l’espace d’un instant par quelques notes de Glockenspiel du plus bel effet. Magique !
Papa aime moins



Extrait de l'album : Embryonic
sortie le : 14 octobre 2009
Label : Warner Bros.
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Cinnamon Chasers - Luv Deluxe

Comme on est mardi, aujourd'hui c'est donc clip... Ouai normalement c'est le mercredi mais j'ai pris pas mal de retard tout ça... C'est l'occasion pour vous parler d'un clip un peu particulier, qui n'invente rien mais le fait tellement bien. Comme le célèbre Smack My Bitch Up des Prodigy avec son célèbre twist de fin, Cinnamon Chasers artiste électro de la scène Londonienne inconnu au bataillon propose le même principe (vidéo à la première personne) où l'on suit un homme qui rencontre une femme (tiens comme c'est original!) dont la réalité sera sans cesse changé au fil des ennuis du couple essayant à tout prix d'améliorer les choses. Contrairement au Smack My Bitch Up, ici pas de provoc ni d'ambiance glauque mais une belle photographie, du romantisme, du drame, oh que c'est beau!!! Panda Panda est un mec sympa alors il propose le clip HD pour mieux en profiter et en plein écran c'est encore mieux.

Cinnamon Chasers - Luv Deluxe (Official Music Video) from Saman Keshavarz on Vimeo.



Extrait de l'EP : Jetstreams
sortie le : 24 novembre 2008
Label : Modus

Semaine 41 : Kings Of Convenience - Declaration Of Dependence [EMI]

Parfois c'est au moment des retrouvailles que l'on se rend compte à quel point ils nous ont manqué. C'est le cas pour Eirik Glambek Bøe et Erlend Øye qui marquent leur grand retour après cinq années loin des Kings Of Convenience.



En deux albums les Kings Of Convenience ont sût entretenir un feu sacré faisant d’eux des idoles en particulier en Norvège leur pays d’origine. Revisitant Simon & Garfunkel dans un univers propre à eux, ne titillant jamais les 60’s mais bel et bien ancrés dans notre décennie, Eirik Glambek Bøe et Erlend Øye ont insufflé à la musique pop/folk d’aujourd’hui une grande bouffée d’air frais. C’était donc avec un plaisir immense que l’on avait reçu Quiet Is A New Loud et Riot On An Empty Street, puis plus rien. Depuis 2004 Kings Of Convenience faisait le mort tandis qu’Erlend Øye s’amusait avec son nouveau joujou The Withest Boy Alive (qui est tout de même beaucoup moins ma came), et qu’Eirik Glambek Bøe…Bah justement s’occupait comme il pouvait en participant à la tournée de ces derniers ou en faisant une discrète apparition sur le second album solo de leur amie Feist.

Et voilà qu’un beau jour, Oh miracle ! J’apprends le retour aux affaires des deux Norvégiens. Et c’est avec une joie difficilement réprouvable que je me rends compte que la recette n’a pas changé. Les deux Norvégiens s’appliquent toujours autant à mêler leurs voix de la plus belle façon qui soit. Qu’ils fredonnent à l’unisson ou se répondent, le résultat sidère jusqu’au point où l’on ne sait plus qui chante quoi. Dans leur livret, Kings Of Convenience se lance d’ailleurs dans une petite explication à ce sujet afin d’éclaircir l’auditeur qui en aura bien besoin. C’est sur 24-25 que l’exemple est le plus frappant, le titre ouvrant leur troisième album qui est d’ailleurs au passage l’une si ce n’est la plus belle chanson du groupe montre à quel point l’harmonie vocale entre eux est juste parfaite.

Ne vous attendez pas pour autant à un quelconque tube, ces rois Nordiques se sont appliqués à livrer à un album homogène où aucune chanson ne tire vraiment son épingle du jeu mais c’est bien cet ensemble de treize titres qui élèvent Declaration Of Dependence vers le haut. Ni tube, ni variation, ce qui pourrait rebuter certains est peut être le manque d’originalité, toutes les chansons à l’instrumentation minimaliste sont basées sur quelques accords de guitare et aux voix des deux hommes, le tempo variant au final assez peu. Ce qui pourrait être un défaut est à mes yeux l’une de ces principales qualités, car c’est dans cette uniformité que Kings Of Convenience arrive à obtenir cette ambiance si particulière, apaisante, mélancolique, qui nous donne envie de prendre notre temps et de profiter des minutes qui passent à ne rien faire.

Puis arrive Scars On Land dernier titre de l’album au goût amer, comprenez que Declaration Of Dependence est tel un voyage au bout du monde ou vous découvrez un nouveau monde bien plus beau que celui où vous vivez, Scars On Land est alors le chemin du retour. On a alors cette désagréable impression qu’Eirik et Erlend nous laissent sur place, pourtant il suffit juste de ré-appuyer sur le bouton de lecture mais jamais je n’aurai été aussi défait par la fin d’un disque…

Jamais Kings Of Convenience m’aura autant charmé, peut être y a t-il une ou deux chansons dispensables mais le reste est juste parfait, chaque chose étant à sa place. Le très bel album des Kings Of Convenience n’en finit pas de repasser chez moi, à croire Eirik Glambek Bøe et Erlend Øye sont comme le bon vin, se bonifiant avec le temps. On espère plus qu’une chose maintenant, c’est qu’ils ne mettront pas encore cinq années pour donner une suite à Declaration Of Dependence qui s’impose déjà comme l’un des grands disques de cette année.


Sortie le : 05 octobre
5 titres en écoute à droite.
Une très bonne note sur hop blog ainsi que chez Mlle Eddie.

Samedi 10 octobre : Daniel Johnston - Queenie The Dog

On peut être obèse, maniaco-dépressif, être fou amoureux d'une fille qui n'a jamais voulu de vous, habiter à côté de son père et pourtant être une idole, une source d'inspiration pour un grand nombre de groupes et chanteurs reconnus et même avoir un statut d'artiste culte. Daniel Johnston en est la preuve. C’est aussi l’un des principaux acteurs de la musique Lo-fi, que serait devenue un gars comme Beck sans lui aujourd’hui ? Pas grand-chose sûrement. Johnston à montrer la voix à des tas d’artistes en prouvant qu’il n’y avait pas besoin de beaucoup de moyens ni d’une grande connaissance des instruments pour être reconnu. Si vous ne l’aviez pas encore compris jusque là, je vais être plus clair. Daniel Johnston fait partie des grands, de ceux qui ont apportés quelque chose à la musique avec une carrière discographique quasi-exemplaire. Is and Always Was est un disque sans prétention qui s’écoute pourtant avec un plaisir énorme dont la pochette dessiné comme d’habitude par lui-même le représente tel un cadavre en sursis, pochette loin d’être amusante qui contraste avec certaines chansons débile comme Queenie The Doggie qui illustre parfaitement le monde merveilleux de Daniel Johnston hantant ses jours et ses nuits.



Extrait de l'album : Is And Always Was
sortie le : 06 octobre 2009
Label : Eternal Yip Eye Music
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Vendredi 9 octobre : Osso - Year Of The Dog (Arrangements par Rob Moose)

Depuis son Illinois qui date de 2005 tout de même, on attend toujours son digne successeur, et bien non, Sufjan Stevens ne semble pas vouloir donner suite. Pourtant, jamais on aura passé une année en parlant autant de sa personne. Il y a bien sûr The BQE (Brooklyn-Queens Expressway) une bande originale composé pour un film sur le Hula hoop filmé par ses soins à paraître le 20 octobre, Music For Insomnia, album écrit par Lowell Brams, le beau-père de Sufjan Stevens qui lui a donné un coup de main, et rêvons un peu, le fameux Christmas album volume IX qui pourrait finir sur le net comme il fût le cas pour son prédécesseur (par contre toujours pas de trace du VI et VII…). Enfin, il y a Run Rabbit Run, projet un poil différent des autres albums attendus puisque Sufjan Stevens n’est pas présent sur ce disque. Run Rabbit Run est une nouvelle version de Enjoy Your Rabbit second opus du jeune homme qui n’avait à l’époque pas encore la renommée qu’on lui connaît. Alors est ce que les deux versions sont si différentes ? La réponse est oui, là où le premier était essentiellement basé sur la musique électronique, Run Rabbit Run à été ré-arrangé par cinq compositeurs issus de la musique classique et joués par le quatuor à cordes Osso qui a déjà collaboré avec de grands noms comme Jay-z, Antony and the Johnsons, The National ou Sufjan Stevens sur l’album Illinois. Au final, l’album n’a rien d’indispensable ni d’exceptionnel s’adressant aux fans du bonhomme ou pour ceux chez qui la version électronique les dérangeait. Pas de mystères, les meilleurs titres restent les mêmes et les plus faibles…Ben les plus faibles. Saluons tout de même le travail de Rob Moose qui signe les deux titres les plus réussis dont l’impeccable Year Of The Dog en écoute aujourd’hui. Pourtant Run Rabbit Run reste une faible compensation face aux nouveaux titres qu’il interprète en concert et qu’on espère retrouver sur disque en 2010 et pourquoi pas, rêvons encore une fois, en 2009.



Extrait de l'album : Run Rabbit Run
sortie le : 06 octobre 2009
Label : Fat Cat


Jeudi 7 octobre : A Place To Bury Strangers - Keep Sleeping Away

Vous entendez? Ce sont les grondements de ces New Yorkais qui deux ans plus tôt anticipaient toute cette hype autour du mouvement shoegaze avec un premier album qui ressemblait à une fessée déculottée tant la rencontre était violente. 2009, re-belote ! A Place To Bury Strangers reviennent et foncent dans le tas sans se poser de questions avec toute la panoplie du parfait petit bruitiste de base : le triplé gagnant distorsion/fuzz/overdrive pour le mur du son, une batterie épileptique et une voix à l’écho surdimensionnée (oui parce que faut bien se faire entendre avec tout ce tintouin). N’empêche la recette fait des merveilles sur Exploding Head en se balançant entre des mélodies pop (si si je vous jure) et rock au fil des chansons dont une moitié est tout simplement excellente. Alors, l’heure du succès a t-il sonné ? Pas sûr, puisque bien qu’ils soient plus propres qu’auparavant la combinaison reste inchangée et devrait rebuter les habitués aux mélodies douces. Dommage, ces gars là ne manquent pas de talent pour nous trouver des compositions bien troussées. La preuve avec le total année 80 Keep Slipping Away qui ressemble vaguement à un tube…



Extrait de l'album : Exploding Head
Sortie le : 06 octobre 2009
Label : Mute
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The Black Heart Procession - Witching Stone

Quel titre! Le dernier single des Black Heart Procession possède tout ce qu'il faut en matière de tension dramatique, guidé par ce piano caverneux et cette voix grave Witching Stone vous fera chavirer en un rien de temps. Dès le départ cette guitare engageant des hospices angoissants est vite rattrapée par la voix caverneuse de Pall Jenkins. Le ton est donné, l’ambiance est grave, pesante même, il n’y a qu’à voir ce premier clip macabre à la froideur implacable. Puis tout bascule le synthé s’emballe nous dévoilant leur esprit tourmenté et romantique à la fois. Six est à l’image de ce titre où la beauté côtoie l’horreur qu’elle soit douce (Drugs) ou brutale (Back To The Underground) The Black Heart Procession ne trahissent jamais leur âme et nous livre leur plus beau cauchemar.





Extrait de l'album : Six
sortie le : 05 octobre 2009
Label : Temporary Residence Ltd.

Mardi 6 octobre : Port O'Brien - Calm Me Down

Il arrive parfois alors que vous êtes tranquillement assis à contempler le vide, le casque vissé aux oreilles, que les chansons défilent sans attirer votre attention, jusqu'au moment où, un titre, un peu plus spécial que les autres vous touche, le genre de titres dont vous aviez justement besoin à ce moment et qui est venue à vous. Calm Me Down en est un, celui qui vous met dans un état second, celui qui vous fait sentir bien, celui qui vous accompagnera le reste de votre journée parce qu'il vous apaise. C'est le groupe américain Port O'Brien qui avait sortit le très beau All We Could Do Was Sing l'année dernière qui en est responsable. Threadbare leur second album est du même acabit peut être meilleur même aidé par les belles voix de Van Pierszalowski et Cambria Goodwin on suit durant treize titres ce périple jamais larmoyant, juste paisible qui vous mettra du baume au cœur et qui vous donnera le sentiment d'être bien. Oui, bien, est le mot juste pour ce disque au charme si particulier.



Extrait de l'album : Threadbare
sortie le : 05 octobre 2009
Label : City Slang
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Semaine 40 : The Limes - The Limes [Sauvage Records]

Myspace est il mort? non répond Lyle, The Limes confirment avec ce premier disque consacré album de la semaine.




Le principe du super-groupe est toujours quelque chose d'alléchant, on prend des artistes qui n'ont jamais travaillés ensemble, on les mets dans un studio, nous pondent un album et souvent, les fans de chaque artistes sont déçu du résultat préférant l'original. Ici les membres des Limes ne risquent pas grand chose puisque personnes n'est vraiment connus. The Limes est né sur myspace, c'est là que Henry Sparrow Folkeux américain et David Simonetta chanteur du groupe Français Toy Fight commencent à écrire des petits bouts de chansons correspondant via internet et puis c'est des artistes tel qu'Orouni (Français) ou John Hale (Américain) qui se pointent pour donner un peu plus de forme et enfin Mina Tindle (Française) artiste dont l'avenir promet d'être radieux au vu de ses prestations scénique, de son single sortis chez Sauvage Records lui aussi ou encore sa voix fort jolie. Dieu sait comment ils se sont démerdés, avec toutes ces correspondances on aurait vite fait de se perdre, mais ils l'ont faits, des chansons naissent de cette union qui leur permettra de signer sur le label et de se rencontrer en Caroline du Nord puis à Paris afin d'enregistrer leur premier disque.

Et pour un premier essai on peut dire qu'il est transformé avec succès, traversant les genres sans doute parce que The Limes est avant tout un panel d'artistes différents, on retrouve en commun dans ces dix titres un goûts pour les jolies mélodies baladeuses celles qui s'accrochent dans votre tête avant de se volatiliser une fois l'écoute terminée, ce genre de mélodies qui a le don de vous rendre fou, de réécouter encore et toujours les mêmes titres. The Limes respirent les grand espaces, les voyages, des chansons jamais mélancoliques qui nous rendent contemplatifs et heureux.

C'est aussi un univers comme ce Sao Francisco Waters BO parfaite pour un western sixties, une chose improbable qu'on n'aurait pas crût entendre après la ballade très pop Miniature et l'électro eighties de City Lights. Vous l'aurez compris, The Limes c'est un peu comme les grosses boites de nuits merdique 10 titres, 10 ambiances (mais là ça n'a rien de merdique hein!) qui ne se sacrifie pourtant jamais au non de la cohérence et de la continuité.

Mais rendons la palme à celle qui magnifie les titres à chaque fois qu'elle y apparait, que ce soit aux simples "woohoo" de Morning, Noon & Night, au déchirant Between Roof & Bird en passant par le petit chef d'oeuvre qu'est Beyond Blue. Avec cette voix croisement entre Joanna Newsom et CocoRosie, Mina Tindle est telle un ange, tout ce qui sort de sa bouche devient beau et touche l'auditeur en plein cœur, Panda Panda est amoureux de Mina Tindle et bientôt tout le monde le sera.

2009 est une très belle année pour les Français, et The Limes viennent rajouter leur pierre à l'édifice celui de ces groupes indés qui montent peu à peu atteignant des sommets d'écritures et d'inventivités rivalisant avec les plus talentueux songwriters anglophones. Au final, tout ceci devrait les conduire en toute logique de l'autre côté de la manche et du pacifique à côté des plus grands. En tout cas c'est ce qu'ils méritent.


Sortie le : 29 septembre
5 titres en écoute à droite.
Deux autres avis sur Words And Sounds et Hop Blog tous les deux très positifs.

Vendredi 02 octobre : Princeton - Sadie and Andy

Ha la la il n'y a pas eu de chansons du jour hier trop occupé à me gaver de "Best New Music" estampillé Pitchfork (d'ailleurs Panda Panda n'approuve pas The XX excepté trois titres et pour The Antlers ça passe, surtout vers la fin) et enchainer les disques pourrave afin de trouver un album de la semaine potable on se croirait de retour en cette fameuse semaine 12 qui me voyait mettre le tiedasse Pete Doherty en tête d'affiche. Triste semaine pour un mois qui a sortis des grands disques à la chaine, ce qui me pousse a repenser le principe de ce blog qui me poussais à avoir une certaine rigueur : c'est à dire chroniquer ce qui sort dans la semaine, chose peu aisée puisqu'entre la sortie vinyle US et MP3 UK ou la sortie Française du disque y a moyen de se paumer dans tout ce merdier...Tiens et je suis pas là ce weekend alors la production va en prendre encore un coup. Mais toi lecteur, je parie que tu ne viens pas ici pour lire les petits problèmes d'un blogueur, ce que tu veux c'est de la musique? Tu veux de la nouveauté hein? Hé bien voilà pour toi, un petit groupe de Los Angeles assez banal et sans grand intérêt qui s'écoute tout de même avec plaisir, des potes de Vampire Weekend qui n'ont pas leur talent mais qui devrait faire la joie des universitaires Américains et peut être la tienne avec un peu de chance... Voilà, c'est tout, c'est fini... T'aimerais peut être que je parle de Princeton? Cet article n'est pas terrible hein? Bah oui mais que veux tu bonhomme; c'est comme ça.



Extrait de l'album : Cocoon Of Love
sortie le : 29 septembre 2009
Label : Kanine Records