Mardi 2 novembre : Brian Eno - Paleosonic

Après un arrêt obligatoire suite à un pc (oui je dis bien pc) qui avait décidé de ne plus marcher me revoilà avec dans les oreilles le nouvel album de Brian Eno qui lui ne doit pas connaitre de problèmes de PC. Le mec… (Transition à la con bonjour). Small Craft On A Milk Sea est donc la suite directe du pas top Another Day On Earth sortit il y a déjà 5 ans. Entre temps on aura eu le droit à de multiples rééditions, raretés comme on est en droit de s’attendre face à un artiste aussi réputé. Surtout il y aura eu une collaboration avec son poto David Byrne il y a deux ans dont quelques écoutes ne seraient pas volées pour ce disque charmant comme tout. Bien sûr, on n’est pas là pour ressortir toute la discographie assez dantesque de Brian où l’on peut compter 25 albums solos sur wikipedia depuis 1974 sans compter tous les albums où il a collaboré et tout ce qu’il a produit pour le meilleur (Talking Heads) et pour le pire (U2 2.0).

Pourtant, toutes ces années n’auront pas suffit à ce personnage pour épuiser son inspiration. D’ailleurs, pour son grand retour, Brian Eno a mis les petits plats dans les grands. Epaulé par Leo Abrahams (inconnu) et surtout Jon Hopkinsauteur d’un formidable Insides l’année dernière. Signé chez le très renommé et pas moins excellent label Warp, Brian Eno avait tout pour faire un disque fracassant. Oui, mais non. Oui parce que l’on ressent le travail accompli avec des titres accrocheurs et percutants aussi plaisants qu’excitants et non, pour des raisons bien plus nombreuses.

Tout d’abord, il y a la construction du disque : bancal comme pas possible. Une entrée douce, un milieu de disque violent et une fin très atmosphérique, très expérimentale et très lente surtout, de quoi faire sombrer n’importe qui dans un ennui profond. Une fin surtout qui représente quasiment la moitié du disque puisque les chansons qui ne font pas la dentelle sont au final assez courtes. Small Craft On A Milk Sea est finalement un disque très exigeant ou les longues plages ambiantes me laissent totalement de marbre. A l’image de Late Anthropocene qui connait très peu de variations durant les huit minutes qui viennent clôturer ce disque laissant un goût amer.

Je ne doute pas que certains y trouveront leur compte (enfin ils seront peu quand même) mais suite au teasing fait par cet artisan en matière d’électronique qui nous faisait découvrir tour à tour Horse et 2 Forms Of Anger, deux grandes réussites qui peuvent vaguement rappeler le travail effectué par Flying Lotus. Excepté quelques titres remplissant leur objectif, c'est-à-dire poser une ambiance en dévoilant une once de beauté (Small Craft On A Milk Sea ou Emerald And Stone), les titres « lents » sont rares à produire cet effet. Dommage car à trop vouloir jouer les avants gardes on en perd parfois l’essentiel : les mélodies.

En écoute aujourd’hui Paleosonic qui n’est peut être pas le morceau le plus turbulent mais qui laisse entrevoir ce dont un vieux bonhomme de 62 ans est encore capable de faire aujourd’hui.


Extrait de l'album : Small Craft On A Milk Sea
sortie le : 02 Novembre 2010
Label : Warp
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite

4 commentaires:

mmarsupilami a dit…

J'ai pas encore fini d'en faire le tour (c'est long!), mais, effectivement, rien de fulgurant...
;-)

Panda Panda a dit…

Je pensais vraiment avoir un disque dans le même esprit que les titres qui avaient filtré et puis finalement on en est loin ça ne représente qu'une infime partie...

Nathan a dit…

Ce que je me suis ennuyé pendant ce disque. Et ridicule par moment.
Puis, depuis quand Warp fait dans le recyclage de légende ternie ? Rien que pour ça, j'ai envie de dire que c'est pas bon et que Warp s'est planté. Ce qui n'est pas totalement faux. Mais loin d'être vrai quand même. C'est audible.

Panda Panda a dit…

Oui audible mais chiant... Je ne sais plus où j'ai lis ça que c'était un bon mélange entre le savor faire de Brian Eno et de Warp pour le coup je préfère Warp à Eno...