Je suis d’accord avec vous, s’arrêter à la 11ème place, c’est vraiment faire chier son monde mais c’est aussi un bon moyen de combler la semaine en évitant les classements inutiles comme le top des pochettes les plus moches (Yeasayer) ou le top des moustaches (Twin Shadow). Par la même occasion, j’en profite pour écrire des textes plus chiadés, lecteur exigeant que tu es, et surtout, il faut l’avouer, ça instaure tout de même, un suspens de malade...
50 : Gonjasufi - She Gone.
Quand Gonjasufi fait son Tom Waits, l’ex-professeur de yoga nous livre une chanson aux allures de piano joué façon saloon avec un petit côté folk mélancolique qui vire rapidement à la folie. She Gone est définitivement fascinante car derrière une structure assez simple, Gonjasufi sait créer un monde à lui en matière d’arrangements, qui donne corps à cette étonnante chanson.
MGMT me les casse ok ? Lors de mon top 2008, sauf miracle, j’avais prévu qu’ils se planteraient. Et c’est le cas. Pas de discussions possibles (non mais). Quand ils sortent Siberian Break je n’y vois qu’un collage de chansons digne d’un gamin de 5 ans, quand on me dit que Brian Eno est un tube je rigole tant ça ne vaut même pas le huitième du talent d’un Time To Pretend. Quand on me dit que Someone’s Missing est meilleur que la plupart des chansons d’Oracular Spectacular… Et bien je me tais, car cette chanson, bien que trop courte, me rappelle l’époque où MGMT n’avait pas encore la prétention de changer le monde.
Après écoute de Yes Or No, on ne pensait pas que François Virot était capable d’écrire des choses aussi folles ! Paper Crowns est en sorte un grand défouloir, une introduction à un disque qui est tout aussi étrange et dérangé. Et derrière toute cette excitation, il y a pourtant un vrai talent d’écriture, un vrai plaisir. Cet artiste nous donne tout sans rien garder pour lui, exceptée son énergie peut-être dont il a sans doute besoin pour frapper comme un aliéné sur sa batterie…
Quand la moitié de Gnarls Barkley se lance dans une aventure en solo, on retrouve chez le sympathique Cee Lo ce goût pour une soul un peu futuriste telle que dans ce single imparable. Véritable pépite d’or, véritable enfer pour les radios qui se doivent de censurer des mots pas vraiment catholiques : les Fuck You, Cee Lo Green les distribue à tours de bras dans ce titre auquel il manque peut-être, dans la structure, un peu de folie pour se retrouver plus haut dans ce top chanson. Info de dernière minute : Cee Lo Green avait préparé une version pour la radio et s'intitule Forget You à écouter ici
Si Scissor Sisters et El Guincho avaient fait des enfants, cela aurait sans doute donné Keepaway et ce premier titre complètement jubilatoire. Certes oui, l’originalité n’est pas de mise ici, avec ces refrains tout droit venus des tropiques qui débitent en chœur leurs paroles dans l’euphorie la plus totale. On a déjà entendu ça dans ces deux groupes. Si pour les ciseaux, on peut avoir un léger doute, la ressemblance est extrêmement frappante avec l’Espagnol. Ajoutez à cela quelques guitares psyché parfaitement dans l’air du temps, on se retrouve alors avec une drôle de machine à danser, mais irrésistible de bout en bout.
Vous êtes marrant vous, choisir un titre parmi le triple album de Joanna Newsom… D’habitude, j’hésite entre deux titres pour choisir quelle chanson illustrera le disque, ici c’est bien une dizaine… Alors voilà, mon choix s’est arrêté aujourd’hui sur Good Intentions Paving Company , mais il changera peut-être demain. Pour l’heure, la chanson gagne la mise avec son piano qui nous donnerait presque envie de dodeliner un coup… Quoique finalement, Soft As Chalk est pas mal aussi…
Contrairement à Joanna Newsom, le choix est plutôt évident pour Matthew Dear, qui se lance dans un nouveau genre. Plutôt habitué à une électro pop raffinée, le Texan fait ici dans le gras. Mais dans le bon gras, celui qui te fait lever les bras en l’air et secouer la tête de haut en bas. You Put A Smell On Me est un tube qui n’a pas eu la répercussion méritée, tant ce titre est destiné à être un passage obligé dans vos soirées.
J’ai toujours comparé Les Black Keys aux White Stripes. Éternel combat entre le blanc et noir tout ça tout ça… C’est super symbolique en fait. Me sentant obligé de choisir un camp j’ai toujours préféré celui du couple mixte, plus couillu, peut-être moins crade… Le nouvel album des Black Keys "dont le nom de l’album est Brothers" ne m’aura pas fait changer d’avis, mais il est difficile de reconnaître l’évidence quand on vous la jette en plein visage. Tighten Up est leur Seven Nation Army où l’on assistera en concert à des sifflements entêtants plutôt qu’à des "pooooww po poow po po pooooww pow" de footeux et ce n’est pas plus mal… Même si je préfère Seven Nation Army quand même (faut pas déconner).
Tain’. Ca me fait mal au cœur de dire ça mais le nouvel album de Born Ruffians est mauvais. Tellement mauvais que je l’ai écouté un nombre incalculable de fois pour essayer de l’aimer mais rien n’y a fait - excepté What To Say qui s’est transformé en papillon quand les autres sont restés à l’état de larves. Il y a dans ce titre quelque chose de beau. Tout en retenue et d’un minimalisme qui ressemble peu à l’image que je me faisais de Born Ruffians, son refrain tant attendu me désarme à chaque fois et me laisse bouche bée, avec ses quelques notes de guitares lancées comme un cri vers l’océan.
Déjà dans le top chanson 2009 avec l’étonnant The Sea Is a Good Place to Think of the Future, les revoilà en bonne position avec l’irrésistible There Are Listed Buildings qui m’a fait tombé amoureux d’un groupe que je tenais en horreur jusque là. Pourtant, la recette n’a pas changé, c’est toujours un grand foutoir à la limite de l’agressivité où l’on retrouve guitares à la distorsion bien sentie, glockenspiel, chœurs, trompettes, le tout à la fois, pour un grand moment de bonne humeur ce qui semble finalement avoir toujours été le mot d’ordre pour cette joyeuse troupe écossaise.
Pigeons est un tube radiophonique qui faute de promotion n’aura jamais la « chance » de passer sur Virgin Radio. En plein dans l’air du temps, le duo a écrit avec ce titre une petite bombe électro pop taillée pour les remixes.
39 : The Knife - Colouring Of Pigeons (Feat. Mt. Sims And Planningtorock)
Shame On Me, je n’ai pas écouté le nouveau délire des Knife qui ont pourtant signé un des meilleurs albums de 2006. Mais, faute de temps, et vu les critiques peu élogieuses, je ne me suis pas penché dessus. Seul titre parvenu à mes oreilles, Colouring Of Pigeons, un titre envoûtant, long de 11 minutes, qui passe par tous les états : des débuts où les chœurs se mélangent posant cette ambiance si particulière, à la voix de Karin Dreijer Andersson dont le chant semble tout droit venu d’outre tombe, jusqu’à la catasfiore tout simplement majestueuse remplissant nos cœurs de tristesse. On ne voit pas passer ces 11 minutes brillantes où leur musique est en constante évolution.
Tube cradingue de Cloud Nothings, Hey Cool Kid envoie sévèrement ! Sans nous faire exploser les tympans au contraire, Dylan Baldi écrit un titre qui sait se faire plus mélancolique. Doué d’une écriture pleine de finesse, il nous déballe une chanson remplie de rage et d’amertume, une chose rare dans ce genre qui a plutôt tendance à tout faire péter sur la durée entière d’un disque. Magnifique !
Chouchou de Bradford Cox et Magic on peut comprendre l’amour que portent ces fins connaisseurs à Young Man qui, le temps d’un EP, déballe toute l’étendue de son talent. Il s’était borné jusque là à le montrer en reprenant ses artistes fétiches tel que Panda Bear ou Grizzly Bear. Ces deux influences ressortent énormément de Five, une petite ballade intimiste qui prend très vite des allures de cathédrale Pop folk, à la manière de la musique de ses mentors.
Kid Cudi est un type épatant, déjà responsable de quelques singles monstrueux en compagnie d’illustres personnes, il s’affranchit de toute aide pour signer REVOFEV, une chanson aux allures de Modern Soul, puissante, entraînante et sans simagrées.Ce jeune artiste plein d’avenir a encore une fois conquis notre cœur.
C’est certain, My God, My God n’est pas la meilleure chanson pour la majorité des gens qui ont écouté le dernier disque de Micah P. Hinson. Ce n’est peut-être pas un bon choix pour donner envie aux gens d’écouter son excellent disque mais c’est mon top, et My God, My God fait partie de ces chansons qui vous prennent aux tripes, celles qui vous font construire tout un monde pour elles où l’on s’imagine dans la BO d’un film, un titre qui vous transporte ou qui tout simplement vous touche en plein cœur.
34 : Funeral Party - New York City Moves To The Sound Of LA
Le début des années 2000 avait sonné le revival rock et le réveil de la grosse pomme avec des groupes comme Interpol et The Strokes. Tandis que les premiers ont sorti un album pourrave qui les conduira à splitter tandis que les seconds vont sortir un album pourrave qui les conduira à splitter, Funeral Party a décidé de les enterrer et redonner des couleurs au rock à guitare en l‘emmenant à L.A. Quand on entend le résultat, ce n’est pas plus mal.
L’un des petites merveilles du premier album de Baths s’appelle Aminals. Un titre électro pop aguicheur et saccadé qui sent bon l’été et qui hésite toujours autant entre nous faire danser et nous faire rêver. Ici, on ne choisit pas, on prend les deux et on déguste comme il se doit cette sucrerie acidulée.
Ainsi Gorillaz revint à la vie après une mort annoncée à la fin du second album. La bande n’a pu se retenir, pour une ultime fois, avec Plastic Beach qui contient quelques bons morceaux dont le magistral Stylo et son synthé enivrant qui nous rappelle le générique de K2000. Il ne faudrait pas oublier celui qui, par sa voix incroyable, vient nous donner le coup de grâce : Bobby Womack.
Quand Eluvium (Matthew Cooper de son vrai nom) se met à chanter, on aurait pu craindre le pire mais non! Malgré un album décevant faute, de mélodies percutantes, sa voix, quoique parfois hésitante, sied à merveille avec son univers. Mieux, lorsqu’il la met au profit de ce titre, on obtient l’une des plus belles choses écrites par cet artiste qui ne cesse de nous épater par sa sensibilité.
Extrait de l'album Similes Label : Temporary Residence Limited Myspace
30 : Gil Scott-Heron - Me And The Devil
Sombre, Me And The Devil l’est indéniablement, il y a aussi une profonde gravité et une ferveur à toute épreuve dans le chant de Gil Scott-Heron qui accompagne comme il se doit le titre le plus abouti de son dernier disque. A côté de la noirceur de sa musique il y a aussi les paroles, guère plus lumineuses, narrant cette étrange histoire du jour où le diable frappera à la porte pour emmener Gil Scott-Heron. Glaçant.
Ce n’est pas pour me la péter mais ca fait deux ans que j’en ai parlé (hé ouais). Depuis le jeune homme a fait du chemin et a livré un premier album sans trop de surprises. Fidèle à lui-même, Perfume Genius reste le frère spirituel de Chris Garneau quitte à le dépasser sur le très délicat Learning aussi beau que pur. Les antis niaiseries seront priés de s’abstenir.
28 : The Roots - Right On (Feat. Joanna Newsom & STS)
The Roots est, parfois encore, capable d’écrire de très bonnes choses notamment lorsqu’ils se payent les services de la belle Joanna pour l’un de leur plus beau titre. Le contraste entre le rappeur et Mademoiselle Newsom étonne mais ne choque jamais, on salue cette jolie initiative qui accouche d’un magnifique titre méritant de multiples superlatifs.
Dernier représentant Français de ce top, Katerine ne démérite pas avec sa fameuse banane. Véritable attrape couillon pour les fans de la dernière heure (et de la première) qui l’ont adoré à partir de son Louxor j’adore, son dernier album risque de leur faire tirer la gueule tant le monsieur fait tout et surtout n’importe quoi. Si l’album est un beau foutage de gueule, la banane reste une grande chanson, entre le riff bien senti et les paroles dans l’air du temps on ne demande qu’à le suivre. Nous aussi, on veut manger notre banane tout nu sur la plage !
L’année dernière, Quitter’s Raga avait reçu une place imméritée (genre 98ème) alors rendons comme il se doit une place d’honneur pour le titre You qui convoque aussi bien l’esprit de l’orient que l’électronique, façon Four Tet, un savant mélange où la sauce prend mieux que jamais sur ce titre hypnotique qui démontre en un peu plus de 3 minutes tout le savoir-faire de ce jeune homme plus que prometteur.
Impressionnants Morning Benders qui en un album ont tout compris à la pop et sont responsables d’une poignée de titres enivrant notamment Hand Me Downs qui alterne les couplets agressifs aux guitares qui font dans les déflagrations sonores et les refrains chétifs et touchants qui ne font que vous rendre encore plus accros à ce groupe attendrissant.
Panda Bear ne cesse de nous faire languir. Déjà 6 chansons sont parues en 2010, mais le garçon exilé au Portugal n’a pas encore daigné nous livrer son nouvel album solo et au vu des premiers titres, on attend avec impatience le reste puisque sans pour autant être inoubliable on n’en jettera rien. En particulier Alsatian Darn « simple » face B qui ressemble à un gloubi boulga sonore au départ mais qui très vite se démêle, évolue comme par magie dans les refrains où la bouillasse devient limpide et lumineuse. On se rend compte alors que ce titre est d’or et se pose en digne héritier de ses précédents travaux déjà grandioses.
Sans être au courant de quoi que ce soit de leur actualité, je tombe par hasard sur Younger Us qui s’avère être leur nouveau single, en vue de tâter le terrain pour un second album prévu je ne sais quand. Hé bien pour tâter, ça tâte ! Ce single d’une efficacité redoutable envoie du bois sévère ! Rien de plus normal pour ces Canadiens qui avaient déjà fait leurs preuves avec un disque des plus réussis. En 2011, j’écouterais avec avidité le prochain Japandroids car Younger Us est un truc qui en envoie plein la poire du début à la fin avec une détermination à toute épreuve mais aussi parce que Younger Us sait aussi révéler une beauté désarmante dans les refrains.
Extrait du Single Younger Us Label : Polyvinyl Myspace
22 : Owen Pallett - E Is For Estranged
E Is For Estranged démontre tout le talent du jeune homme que ce soit pour les arrangements ou pour son songwriting. Entre les plaintes permanentes des violons en fond sonore, les envolées orchestrales ou l’évolution remarquable dont le morceau fait preuve vers les 3 minutes, cet artiste encore jeune et pourtant muni d’un CV plus que chargé écrit l’un des plus beaux morceaux de 2010.
Grâce à Internet on tombe parfois sur de bonnes surprises comme l’impeccable Dreaming des inconnus Seapony qui ne devraient pas le rester bien longtemps tant leur titre a tout ce qu’il faut de plus excitant. Une guitare un poil mélancolique et une autre chargée d’incrustés, une mélodie imparable suffisent pour rendre l’auditeur accro. Si l’on rajoute à cela une voix qui a pour seul but de vous faire tomber amoureux de la chanteuse, on obtient un bel espoir pour 2011.
Dès les premières notes, j’ai su que j’allais tomber amoureux de cette chanson et plus largement du disque. Cet arpège de guitare est une si belle trouvaille, une si belle entrée en matière pour rentrer dans ce sublime album. Johan Duncanson enfonce le clou avec sa voix apaisée collant parfaitement à l’esprit de ce titre qui a pourtant des allures de simple introduction avec ses deux minutes et sa poignée de secondes. Une chanson si courte mais si sublime que cela serait un crime de ne pas la réécouter encore et encore…
"I wish he was my boyfriend!..." Dur dur de se débarrasser de ces quelques paroles une fois la machine lancée! Si je suis loin d'être un fan de ce nouveau groupe de garage girl, le titre Boyfriend fait à chaque fois un effet bœuf. Voilà un petit classique dans le genre qui ne vous donne envie que d’une chose : batifoler sur le sable chaud avec la chanteuse. "I wish she was my girlfriend !..."
Entre Cassius et Spanish Sahara, il y a eu un sacré chemin de parcouru. Délaissés la frénésie et le math rock de leur précédent disque, Foals se la joue maintenant contemplatif ce qui, d’ailleurs, ne leur réussit qu’à moitié quand on écoute leur nouveau disque, un poil pompier. Mais, parfois, la recette marche comme sur Spanish Sahara, un morceau long de 7 minutes qui ne cesse d’évoluer jusqu’à une explosion de sonorités électroniques comme l’avait si bien fait The Horrors l’année dernière. Sauf que cette fois-ci c’est encore plus beau.
On peut compter sur National pour nous livrer des chansons crève-cœurs, des trucs désarmants qui vous laissent sans voix, Anyone's Ghost morceau typique d’un groupe qui a misé toute sa réussite sur une batterie incroyable et un songwriting à la limite de la déprime, est un bel exemple du professionnalisme du groupe. Les années ont passé depuis leur début il y a 11 ans mais le talent est encore là comme le montre si bien cette déchirante ballade.
33 ans après les extrémistes Suicide, M.I.A. les remet au goût du jour avec son nouveau single. En parlant d’extrémisme, la version de M.I.A. ne l’est pas moins, plus violente, plus punk (oui oui !). Mathangi "Maya" Arulpragasam (ça ne s’invente pas) a décidé de tout faire péter dans ce titre qui ne change pas totalement de l’univers de Paper Planes mais qui laisse totalement sur le carreau les amoureux de R’N’B bon marché qui avaient pu flasher sur elle à l’époque du succès international de sa chanson phare.
En 2010, James Murphy réveille l’esprit de Bowie avec ce All I Want aux sonorités rappelant bizarrement le Heroes de ce dernier et ça marche toujours aussi bien ! On retrouve cette guitare plaintive sonnant telle une alarme tandis que le piano frappe frénétiquement les mêmes notes durant la totalité de la chanson pour ce qui ressemble à une longue ascension à la recherche de l’extase perdu chez l’auditeur. Clin d’œil musical, répétition, montée progressive… On a beau connaitre la recette LCD, le chef James Murphy continuera à nous surprendre pour sa capacité à donner toujours plus de plaisir à ses auditeurs.
Irrésistible, c’est le mot pour désigner cette chanson affolante taillée pour truster le haut des charts. Quand il s’agit de faire danser, on peut compter sur Robyn pour donner le meilleur d’elle-même, avec son rythme affolant, ses beats jubilatoires et les cents autres idées qui parcourent ces quelques minutes. La Suédoise signe ici une bombe popisante comme on en voit trop rarement ces derniers temps. C’est aussi une œuvre déchirante, nous clamant sa déception amoureuse avec ferveur, le cœur en pièces, mais qu’importe pour elle, du moment qu’il y a la musique. Comme elle le dit si bien « I keep dancing on my own », on devrait en faire autant.
Et si le meilleur morceau de Four Tet n’était pas électro? On serait tenter de dire électronica mais c’est la guitare, la vedette de cette composition et non les machines. En clôturant son nouveau disque, Kieran Hebden ne pouvait nous faire de plus beau cadeau. Durant ces quelques minutes, tout y coule de source, l’arpège se dévoilant au fil du temps sans jamais décevoir, tout en douceur et en rêverie… Ce titre est une invitation à l’évasion dans des paysages désertés, à la contemplation de décors d'une beauté rare. She Just Likes To Fight, c’est un peu ça… Une beauté rare.
Il y a chez Future Islands un nombre incalculable de grands morceaux mais Tin Man tient sans doute la dragée haute. Pour cet instrument ouvrant la chanson qui ressemble à un steel drum me faisant irrémédiablement penser à des sonorités en provenance directe des Caraïbes mais qui, au lieu de me faire sourire, me rend tout simplement hagard… Il y a ces guitares aussi, brouillonnes et nerveuses, sur les refrains qui, au lieu de me casser les tympans, rendent ce morceau si grave, si tragique… Et puis il y a cette voix excessivement grave qui, au lieu de sombrer dans le ridicule, prend aux tripes « I am the Tin Man », clame t’il. Il est le bûcheron en fer blanc, l’homme sans cœur… De son désespoir, J. Gerrit Welmers fait jaillir l’une des plus belles choses qu’il nous a été donné d’écouter cette année.
Quand Caribou délaisse la pop pour se lancer corps et âme dans l’électro, il en résulte quelques pépites dont le radiant Sun, superbe titre qui n’est qu’une longue ascension dans l’excitation, provoquée par l’écoute de cette composition. Sans connaître une évolution conséquente, la chanson ne lasse jamais durant ces 6 minutes grâce à de nombreuses idées notamment sur le rendu sonore. Daniel Victor Snaith exulte, hypnotise la masse jubilée par tant de virtuosités. Plutôt pas mal pour un artiste qui n’en est qu’à ses débuts dans le domaine de la dance music.
Extrait de l'album Swim Label : City Slang Myspace
2 commentaires:
marc
a dit…
Une sélection de haute volé! panda panda arrive arrive encore a me surprendre en bien...
2 commentaires:
Une sélection de haute volé! panda panda arrive arrive encore a me surprendre en bien...
Merci! C'est bien aimable! N'hésites pas à repasser demain pour la suite des festivités!
Enregistrer un commentaire