Semaine 26 : Sunset Rubdown - Dragonslayer [Jagjaguwar]

Être déçu par un groupe qui vous avez deux ans auparavant rendu addict à leur musique est toujours difficile à admettre, alors on persiste, on multiplie les écoutes et puis l'évidence vient peu à peu, le sourire avec, l'album est loin d'être mauvais, mais il est grandiose une fois de plus.




Sunset Rubdown c'est avant tout un personnage qui porte le nom de Spencer Krug, Canadien, 32 ans avec un physique qui lui en donne dix de moins et impliqué dans de nombreux projets, les incontournables Wolf Parade (30ème du top l'année dernière) dont il est le leader, le super-groupe Swan Lake composé entre autre d'un membre de The New Pornographers, Frog Eyes où l'on retrouve un membre de Swan Lake et Fifths of Seven avec un membre d'A Silver Mt. Zion...Bref Spencer Krug est quelqu'un de très actif qui trouve le temps de pondre deux albums par an et assurant un tournée mondiale de temps en temps. Le plus impressionnant dans cette vie bien chargée est sûrement le fait qu'il n'a pas commis d'erreur jusqu'ici en délivrant à chaque fois quelque chose de bon ou de très bon...En conclusion, Spencer Krug est ce qu'on appelle "un grand monsieur".

Alors à l'annonce de la sortie d'un nouvel album de Sunset Rubdown, l'excitation est grande parce que, je le répète, on a affaire à "un grand monsieur" et surtout, le précédent album du groupe (Random Spirit Lover) est peut être ce qu'il a fait de mieux. Au passage, qu'elle n'a pas été ma surprise en faisant le tour d'horizon des blogs chroniquant Dragonslayer de descendre gentiment celui qui à longtemps squatté mes écouteurs en 2007, 2008, 2009 en le qualifiant de disque épuisant! Et pourtant l'album ne manquait pas de point fort, trop peut être ne laissant aucune pitié aux titres un poil en deçà.

Et il faut l'avouer avec ce Dragonslayer, Spencer Krug à décidé de prendre le dragon par les cornes et de contrôler la bête qui sommeillait dans Random Spirit Lover. Et il le réussit haut la main, laissant au premières écoutes un disque sage qui se délivre un peu trop vite à nous avec des retournements de situations moins évident voir inexistant...Ca c'était les premières écoutes. Parce que à l'intention de l'auditeur qui se lance corps et âmes dans l'écoute de ce disque sans connaitre le bonhomme, les débuts seront semés d'embuches qui vous pousseront à arrêter l'écoute un peu trop vite de ce petit bijoux. Après ces débuts qui peuvent paraitre lourd, chiant et tout ce que vous voulez, la récompense est là, elle vous attend, ce plaisir à écouter l'une des plus belle chose de cette année. Ce n'est pas encore pour cette fois que Spencer Krug commettra le faux pas.

Plus immédiat et au final moins inaccessible qu'il parait, Dragonslayer débute avec les deux titres les plus accrocheurs Silver Moons beau comme un dieu et l'urgent Idiot Heart nerveux qui cache en elle une part de de grandeur et de poésie. Sublime tous simplement. Que ce soit avec les guitares à toute beurzingue ou tout en délicatesse, il émane des 8 titres cette urgence et ce désarroi servit par la voix de Spencer Krug dégageant une honnêteté flagrante pour l'amour de la musique. Car oui ce leader hyper-actif est un passionné qu'on imagine pas un jour de tout plaqué tant tout ce qu'il touche est viscéral.

Dragonslayer est un énième coup de maitre qui prend aux tripes et se bonifie avec les écoutes intensives de cet album. Tenant la barre haute, Spencer ne la relâche jamais, pas avant le clap de fin venant après Dragon's Lair long de dix minutes et magistral de bout en bout. Riez ou non, pensez ce que vous voulez mais Spencer Krug est un génie et il montre toute l'étendue de son talent dans ce qui est déjà un très grand disque.

Sortie le 23 juin
4 titres en écoute à droite.

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