Jeudi 28 janvier : The Magnetic Fields - I Don't Know What To Say

Hier on parlait de Konstantin Gropper, qui avait terminé 14ème avec son précèdent album dans mon top 2008 se faisant doublé par une poignée de groupes dont The Magnetic Fields avec une belle 12ème place. 1 an plus tard, il est temps de refaire le match et c’est encore une nouvelle défaite des Allemands face aux Etats-Unis. Quittant les distorsions sonores du précédent opus, Stephin Merritt revient avec son album folk selon ses dires, et tout en acoustique s’il vous plait, pour sonner plus authentique, plus réel, car le coco semble avoir bien besoin de se poser des règles pour produire des disques, des 69 Love songs, un triple album ambitieux dans lequel il déclarait sa flamme sous toutes les formes à i dont chaque titre de chanson commençait par cette lettre, le groupe qui a fêté ses vingt ans en 2009 n’en finit plus de s’amuser.

Ce neuvième album qui peut paraitre plus anodin que leurs précédents efforts réserve pourtant quelques belles surprises et surtout quelques belles mélodies dont ils ont le secret. Pleins de charmes, c’est à l’aide de multiples instruments à cordes et à vent que les Magnetic Fields nous livrent un album des plus dépouillés où chaque chanson peut faire penser à des petites comptines plutôt qu’à de réels compositions abouties. Pas que le disque ait un goût d’inachevé, car on entend très bien le travail fournit par le groupe sur des titres comme Walk A Lonely Road où chaque instrument suit une mélodie et un rythme bien particulier sans se soucier du reste. Et ça marche ! Loin d’être cacophonique, le résultat est finalement d’une grande réussite. Mais il manque quelque chose, pour que tout soit parfait notamment au niveau de la production qu’on aurait aimé plus travaillée mais cela fait partie du jeu pour s’approcher un peu plus du thème central de l’album qui est le réalisme.

On pourra aussi lui reprocher sa linéarité où tous les titres se ressemblent un peu (beaucoup) mais on retiendra surtout tout le charme que dégage cet album radieux, Merritt heureux semble t-il, écrit pour ce disque ses chansons les plus positives. Voilà un disque qu’on aurait préféré écouter au mois de juin sous une chaleur caniculaire mais il en est autrement, alors on pensera avec nostalgie, ces jours où la chemise immaculée de sueur nous sommes allongés dans l’herbe guettant le semblant d’ombre qui pourrait parvenir jusqu’à nous avec dans nos oreilles la chaleur estival des Magnetic Fields.



En écoute dans le lecteur à droite
Extrait de l'album : Realism
sortie le : 26 janvier 2009
Label : Nonesuch Records
Myspace
Une chronique positive de Marsupio

3 commentaires:

mmarsupilami a dit…

N'ayons pas peur du paradoxe. J'ai trouvé que ça avait un côté Brit Folk. Mais j'aime beaucoup. J'ai mis une note supérieure (mais je suis un surcoteur! :-)

Matador a dit…

Ce qui a bien un coté folk anglais, ce sont les horribles voix féminines...

Panda Panda a dit…

J'ai longuement hésité avec le 8 pour tout avouer Mmarsupilami.
Le voix féminines ne savent clairement pas chanter mais ça rajoute du charme à cet album un peu désuet!