Mardi 26 janvier : Spoon - I Saw The Light

Spoon est tout de même un groupe étrange, pas parce qu’ils sont des maîtres en matière d’expérimentations psychédélique hallucinées construits sur des sonorités de sèche cheveux accouplés aux hennissements électroniques d’un cheval de manège pour enfant. Non non, car Spoon fait simple, c’est : une guitare, une batterie, une basse et un piano ou une seconde guitare selon les titres point. Ils sont au nombre de quatre et ça leur suffit. Pas charismatique pour un sous, ils pratiquent un rock indé américain des plus classique dans la forme. Même la voix de Britt Daniels m’a toujours semblé un peu maniérée, un peu trop formaté pour les radios américaines et ça doit être le cas au vu du succès outre-Atlantique aussi bien publique que critique. Et c’est justement ce qui cloche chez eux, ils n’ont pas la carrure pour porter ce plébiscite sur leurs épaules, ils n’ont pas un son bien à eux, pas de personnalité, Spoon fait un peu toc…

Pourtant c’est un putain de groupe, ooooh oui c’est un putain de groupe. Moi du Ga Ga Ga Ga Ga (leur précèdent album) j’en mange tous les matins avec tous ces tubes à profusions qui comportent bien plus de vitamines qu’un verre de jus de fruits multivitaminé, pareil pour Kill The Moonlight ou Gimme Fiction deux albums de la décennie indispensable à la culture rock universitaire des Etats Unis. Car oui avouons le, Spoon est typiquement ricain, la preuve s’il le faut est qu’ils sont originaires du Texas, état des plus conservateur, un peu à l’image du groupe en somme continuant au fil des disques à balancer leur tube des plus classique dans la plus pure tradition du pays de la dinde.

Malheureusement, contrairement à leurs précédents albums, le miracle ne vient pas ou est ce tout simplement la magie qui n’opère pas, on ne sait pas trop en fait, car les chansons sont plutôt bonne dans l’ensemble mais on regrette les cuivres festifs de The Underdog le piano détraqué de The Way Get By, tout est monotone sur ce Transference et les fulgurances se font trop rare appliquant le même schéma chanson après chanson. En même temps j’aurais du m’en douter puisque le single bien que de bonne facture ne surpasse nullement ceux des précédents opus et se trouve finalement être l’un des meilleurs titres… Dépouillé jusqu’à l’os, Spoon applique le minimum syndical ce qui est regrettable de la part d’un groupe auquel on était habitué à l’excellence…



Extrait de l'album : Transference
sortie le : 25 janvier 2009
Label : Merge
Myspace
Des avis plus positifs ici, ici et ici.
Chez Playlist Society nos avis se rejoignent même si le monsieur n'a jamais apprécié le groupe.

4 commentaires:

Benjamin F a dit…

Très bonne analyse de l'album, d'autant que dès le début tu donnes également les arguments qui font qu'effectivement je n'ai jamais compris ce groupe :)

Panda Panda a dit…

Yo merci BF!
A vrai dire je me suis basé sur ta chronique ;) et essayer de répondre à cette question que tout le monde se pose, pourquoi sont-ils si célèbres...?

Erwan a dit…

PARCE QUEEEEEEEEE!!! ;-)

Que BenJ n'accroche pas au groupe, je comprends. Mais si tu as aimé leurs albums précédents tu devrais aimer celui-ci normalement, même si ça peut prendre plus de temps (Gax5 était plutôt du genre addictif dès la première écoute).

Panda Panda a dit…

@Erwan: Mouai j'en doute... En même temps je pouvais pas blairer Dirty Projectors et puis finalement c'est venu tout seul donc pourquoi pas! On rfait le point dans six mois.