Mardi 25 janvier : John Vanderslice - Convict Lake

Cela fait maintenant douze ans que John Vanderslice roule sa bosse en solo mais c’est avec son 9ème et dernier album que je découvre cet artiste qui évolue dans une musique pop/folk des plus classiques. La rencontre aurait pu mal se passer à l’écoute des 40 premières secondes croyant alors avoir affaire à un banal songwriter dans le sens chiant du terme, le genre d’albums où l’on se demande quand cela va finir tant chaque composition paraît monotone. Heureusement, John Vanderslice a beaucoup de ressources.

Sea Salt, le premier titre de l’album, donne le ton. Sans en faire trop, la composition révèle une orchestration soignée où les cuivres et les cordes cohabitent pour donner corps à une composition réussie. On croyait s’ennuyer, c’est raté, John Vanderslice étonne par la diversité des instruments utilisés sur ce premier titre et par la délicatesse de sa composition. Il en est de même pour la quasi-totalité des titres où la guitare, instrument central de l’album, est accompagnée, le plus souvent tout en douceur, par des instruments à vents (flûte et compagnie) ou à corde (piano et cuivres), les percussions se faisant bien plus discrètes excepté sur le relevé Overcoat.

White Wilderness est sans aucun doute une belle et paisible ballade qui l’est peut être un peu trop. L’envie d’enfiler des charentaises et s’endormir au coin du feu n’est pas très loin… Ni bouleversant, ni entraînant, John Vanderslice a le cul entre deux chaises. Bien que l’aspect soit parfois trop lisse, le parti pris du compositeur se respecte puisque la musique est la plupart du temps une franche réussite. On fermera les yeux sur les quelques morceaux plus dépouillés, où l’envie de passer au titre suivant est forte, puisque l’album a le mérite de conclure avec le magnifique 20K rappelant Pyramid Song de Radiohead.

En écoute aujourd’hui… Convict Lake et non 20K. Contrairement au second, ce titre a le mérite d’être bien plus fidèle à l’esprit de White Wilderness hormis son rythme beaucoup trop soutenu par rapport au reste!



Extrait de l'album : White Wilderness
sortie le : 25 janvier 2011
Label : Dead Oceans
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite

Pour :
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Contre :
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4 commentaires:

Nathan a dit…

Oui, il faut parler de John Vanderslice ! Il est très productif ce gars, et il fait que des trucs biens. Surtout son disque avec Mr Darnielle de Mountain Goats.

Panda Panda a dit…

L'album de 2007 avait eu de bonnes chroniques aussi je pensais me pencher dessus...
Bon j'attends une chronique de ta part sur cet album alors! Tu l'as écouté?

Nathan a dit…

Oui, plusieurs fois. Mais le problème, c'est que j'ai pas grand chose à dire. C'est de l'indie basique et de qualité. C'est super bien. Mais... voilà.
J'avais bien aimé Romanian Names, dans ce genre aussi. Mais c'est surtout le disque avec John Darnielle que j'ai adoré. C'est comme un disque des Mountain Goats, mais plus arrangé, moins dépouillé mais sans jamais perdre la puissance de la voix de John Darnielle.

Par contre, j'ai fait le Deerhoof. :p
http://brainfeedersandmindfuckers.blogspot.com/2011/01/wild-at-heart.html

Panda Panda a dit…

Et un pour supplémentaire! Un!