Les oubliés de la semaine #2

On les a écoutés, on n'en a pas parlé, l'erreur est réparé! Et classés par ordre de préférence s'il vous plaît!
 

Serafina Steer - The Moths Are Real [Stolen Recordings]

Sorte de Joanna Newsom anglaise sans les miaulements, la jeune Serafina souffre de la comparaison avec son aînée qui reste la reine dans sa catégorie (folk + harpe). Malgré quelques jolis moments, on s’emmerde pas mal à l’écoute de The Moths Are Real qui enchaîne les titres mous et peu inspirés. On n’oubliera pas de mentionner Disco Compilation, titre disco what the fuck qui n’a rien à faire ici et qui vient plomber la fin du disque. Des titres très sympas cependant, ce qui explique pourquoi on lui file la moyenne et puis elle est mimi.

Note : 6/10
Date de sortie : Janvier 2013


Pantha Du Prince & The Bell Laboratory - Elements Of Sound [Rough Trade]

Depuis le temps que Hendrik Weber titille les cloches, il fallait bien qu’il tombe dans cet exercice de style qui met cet instrument bâtard au centre de son quatrième album. Le problème, c’est que ça devient vite redondant ces cloches sonnant à tout bout de champ, on lui conseille même d’arrêter d’utiliser à outrance les sons cristallins pour privilégier ses synthés. Ne nous trompons pas, c’est dans ses longues plages jouées au clavier que Pantha Du Prince devient merveilleux et il arrive encore à toucher la grâce par moment le salaud. Par contre, il faudra attendre car les compositions sont longues à se mettre en place (et longues à se terminer). Laborieux mais pas catastrophique, heureusement que Spectral Split (ce qui représente en durée la moitié du disque à peu près) sauve les meubles.

Note : 6/10
Date de sortie : Janvier 2013


Torres - Torres [Big Cartel]

Le principal défaut de Torres est comme beaucoup de disque d’être trop long. Néanmoins, ce premier album révèle une jeune fille touchante derrière sa guitare. Ses compositions électriques, la rapproche d’une PJ Harvey, il y a ce même classicisme pour un rock épuré qui ne s’inscrit pas dans une époque bien précise de ces 30 dernières années. Torres c’est surtout la promesse de voir une artiste qui pourrait compter dans les années à venir si elle réussit à garder un niveau d’écriture aussi haut.

Note : 7/10
Date de sortie : Janvier 2013


Christopher Owens – Lysandre [Turnstile]

Après sa démission et le démantèlement logique du groupe déjà culte Girls, Christopher Owens était attendu au tournant. Heureusement, Lysandre, son premier album solo, montre qu’il n’a rien perdu de sa superbe et est toujours un des plus talentueux songwriters de sa génération. Capable de vous faire aimer une chanson reggae (genre détesté par ici…), vous faire frissonner (A Broken Heart) ou même de vous faire déhancher (Here We Go Again), Christopher Owens montre qu’il est un touche à tout à l’aise quelque soit le registre et n’hésite pas à orchestrer ses morceaux avec des instruments inattendus. Comme à son habitude, Owens raconte avec sa candeur et sa simplicité habituelle son histoire d’amour avec une Française qui porte le doux nom de Lysandre. La même mélodie revenant sous une forme ou une autre (saxophone, flûte, guitare…) devient le souvenir d’un amour impossible et perdu depuis. Dommage que la seconde partie du disque soit plus anecdotique, sa courte durée (même pas 30 minutes) laisse, malgré tout le travail apporté, un goût d’inachevé et de déception face aux deux uniques monuments érigés par Girls durant leurs courtes années d’existences.

Note : 7/10
Date de sortie : Janvier 2013

Yo La Tengo - Fade [Matador]

D’abord, chiant, vient ensuite le mot anodin, puis monotone, sympa, bon, excellent… Fade est ce qu’on appelle un grower, un disque qui se bonifie à chaque écoute mais qu’il est difficile à aborder. A l’écoute on a l’impression d’être face à un gros bloc fastidieux à égratigner afin de découvrir ce qui se cache derrière. A force d’écoutes, Yo La Tengo qui fait toujours du Yo La Tengo après quasiment 30 ans de carrière, dévoile ses premiers secrets et se révèle encore une fois comme une œuvre importante dans leur discographie impressionnante de qualité. Très homogène, chaque titre est un peu la continuité du précèdent, les 46 minutes s’enchaînent alors avec une certaine facilité même si l’on reste très décontenancé par son aspect uniforme. Ce disque crépusculaire ravira sans aucun doute les fans, de là à en gagner, on est beaucoup moins sur.

Note : 8/10
Date de sortie : Janvier 2013


Foxygen - We Are The 21st Century Ambassadors Of Peace & Magic [Jagjaguwar]

C’était sensé être notre disque de la semaine 4 mais voila, on n’a pas eu le temps d’en parler, désolé… Le gros problème du disque de Foxygen est d’être très référencé mais genre très référencé, très très référencé. Mais c’est aussi une formidable synthèse de tout ce que les années 60 ont engendré de meilleurs, Une touche de pop, de psyché, une bonne dose de rock et surtout une écriture excitante qui balance 9 chansons à tiroirs qui se barrent dans tous les sens. Foxygen qui pourrait être comparé aujourd’hui à MGMT, semble bien plus prometteur pour les années à venir que ces derniers qui nous diront si ils sont une arnaque totale ou non avec leur troisième album. We Are blah blah blah… possède qui plus est suffisamment de tubes capables d’attirer un large public, alors futur Next Big Thing ? Leur profil, très indé, nous pousse à rester prudent mais on les voit bien faire une tournée dans les plus gros festivals Européens. Ce serait un minimum.

Note : 8/10
Date de sortie : Janvier 2013




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