Semaine 44 : DOOM Presents Unexpected Guests [Gold Dust Media]

Après un album déjà consacré album de la semaine DOOM revient avec une compilation de raretés plus ou moins inédite mais toujours aussi brillante.



DOOM alias Daniel Dumile est un rappeur ultra prolifique, pourtant l’homme masqué est quelque peu un escroc, Il est vrai que Born Like This, génial de bout en bout m’avait scotché je m’étais donc un peu attardé sur sa discographie dont les volumes Special Herbs où l’on retrouvait quelques similitudes avec son dernier album et apparemment, ce n’est pas la première fois que DOOM joue à ce petit jeu… Pourtant la qualité de Born Like This n’est nullement affaiblit puisque les volumes Special Herbs sont des instrumentaux et le flow de DOOM n’y était pas pour rien dans la qualité de ce disque.

C’est donc d’un pas incertain que nous nous lançons dans DOOM presents Unexpected Guests car ce n’est pas un véritable album mais bien un lot de chansons rare, inédites… Bref un truc qui pourrait très vite devenir un attrape gogo sans intérêt. Et on a plutôt raison, la première chose qui frappe et qui coince est que DOOM est loin d’être au centre du disque, bien sûr, Dumile est présent sur tous les titres mais le plus souvent en tant que Featuring ou en tant que producteur… Pire lorsque l’on fait le tri on se rend compte que les vrais inédits se comptent sur les doigts de la main le reste étant déjà paru en single, mixtape voir même sur des albums déjà commercialisés !

Mais faut-il enterrer pour autant ce Unexpected Guests, et bien non, car à moins d’être un grand fan de DOOM, suivant à la trace chaque faits et gestes du rappeur, on en a vraiment pour son argent, des pépites, il y en a à la pelle, on atteint le point culminant avec Da Supafriendz de Vast Aire (présent sur son album Look Mom… No Hand) et Quite Berry de Count Bass D tous deux où DOOM est là en tant que Featuring. Le premier aux airs jazzy, laisse couler le flow de DOOM avec une nonchalance qui lui sied à merveille, tandis que l’autre à des allures d’une ballade dépaysant dans le monde merveilleux de la face de métal, malheureusement le titre est très court.

Car encore une fois, DOOM semble jouer avec nos nerfs, essayant de nous frustrer encore une fois en proposant des chansons très courtes (une seule excède 4 minutes) alors que certaines auraient mérités d’être développé un peu plus. C’est bizarrement l’un de ses points forts aussi, celui de revenir en arrière parce que vous n’avez pas eu votre dose nécessaire de telle ou telle chanson. L’autre plus, ce sont les Featurings présents, DOOM ne se refusant rien employant seulement les meilleurs des meilleurs, le regretté J Dilla bien sûr, qu’on a connu plus inspiré par le passé, GZA, Ghostface Killah… Et notion spéciale à Talib Kweli celui qui en deux titres sort son épingle du jeu avec deux titres jazzy avec la présence de cuivres à l’efficacité redoutable.

En conclusion, on se rend compte que Daniel Dumile sans se fouler arrive encore à sortir de biens bon titres de sous son masque même si on est conscient que certains date déjà de 7 ans ce qui est plutôt limite pour un disque qui sera au même prix que n’importe qu’elle nouveauté. Le recyclage, c’est bien. En musique moins.



Sortie le : 27 octobre
5 titre en écoute à droite.
Chouette chronique par ici pour un album un peu différent

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